ÉMILE ou De l’éducation, 1762. Jean-Jacques Rousseau

Édition: Émile ou De l’éducation, coll. GF, Flammarion, 1966.

Études: J. Château, Jean-Jacques Rousseau, sa philosophie de l’éducation, coll. «L’Enfant», Vrin, 1962. G. Besse, Jean-Jacques Rousseau, l’apprentissage de l’humanité, Messidor-Éditions sociales, 1988.

le mensonge, vous ne les punirez point précisément pour avoir menti; mais vous ferez que tous les mauvais effets du mensonge, comme de n’être point cru quand on dit la vérité, d’être accusé du mal qu’on n’a

Pour développer son propos, Rousseau crée une J[ utopie romanesque : « J'ai donc pris le parti de me donner un élève imaginaire, de me supposer l'âge, la santé, les connaissances et tous les talents convenables pour travailler à son éducation. » L'éducation doit obéir à un programme graduel qui permettra à l'enfant de découvrir le monde naturel auquel il est, par définition, le plus adapté, puis d'affronter la culture et la société des hommes. Rousseau dresse un programme précis, par tranches d'âge. Ainsi, jusqu'à l'âge de cinq ans, Emile devra uniquement travailler à son épanouissement physique. Entre cinq et douze ans, tout en jouissant de son état d'enfant, Emile s'acheminera vers l'éveil de sa raison et de ses sens. A douze ans commencera l'éducation intellectuelle qui doit lui ouvrir les portes de la société. Son apprentissage débutera par celui des tâchés techniques et manuelles