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Les Filles du feu de Nerval (résumé & analyse)

Publié le 26/11/2018

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Les Filles du feu

 

« Depuis 1850 environ, Gérard est sans cesse tourmenté du besoin de publier, comme pour se prouver à ses propres yeux la validité de son existence » (Henri Lemaître) : d’où, en l’espace de quelques années, cette concentration des chefs-d’œuvre, le Voyage en Orient (1851), les Illuminés (1852), Sylvie, «El Desdichado » et les Petits Châteaux de Bohême (1853). Lorsqu’il entre à la clinique du Dr Blanche à la fin du mois d’août 1853, Nerval, qui est engagé par contrat avec l’éditeur Daniel Giraud, n’a rien de prêt : Aurélia est en travail et la Pandora n’avance guère. Aussi décide-t-il de composer, comme à son habitude, un recueil à partir de textes déjà publiés : l’idée remonte sans doute à 1852, période où il songeait à un ensemble intitulé « l’Amour qui passe » (lettre de mars 1852). Initialement, le volume devait se centrer sur des sujets italiens : on y retrouvait donc Octa-vie (publiée sous trois titres différents depuis 1848), Isis (d’après un texte d’Apulée et celui d’un archéologue allemand, parue en article la même année) et Corilla (une courte comédie dans le goût des proverbes de Musset, publiée une première fois en 1839, reprise sous le titre les Deux Rendez-Vous en 1844, avant d’être intégrée aux Petits Châteaux). La Pandora, prévue pour le recueil, n’étant toujours pas terminée, Gérard décide alors d’inclure Angélique (fragment des Faux Saulniers non utilisé pour les Illuminés) et Jemmy (traduction d’une nouvelle allemande déjà publiée en 1843); quelques jours plus tard (lettre à Giraud de décembre 1853), Sylvie vient gonfler le volume (Nerval y ajoutera même les Chansons et Légendes du Valois, étude folklorique déjà éditée par six fois!); enfin, en janvier suivant, Nerval annonce au même Giraud « qu’il a absolument besoin d’une nouvelle pour terminer» et propose de reprendre le Fort de Bitche, texte publié en 1839 par Maquet, le collaborateur de Dumas. Toutefois, précise Gérard, « il faudra mettre au lieu de ce titre le nom de l’héroïne » :

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