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GUÉPARD (Le) de Giuseppe Tomasi

Publié le 13/06/2016

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tomasi
 Roman de l'écrivain italien Giuseppe Tomasi, prince de Lam-pedusa (1896-1957), publié, posthume, en 1958. Outre cet ouvrage, l’auteur n’a laissé qu’un petit nombre de nouvelles - v. le Professeur et la Sirène -et quelques études de critique littéraire. Tomasi di Lampedusa songeait depuis vingt-cinq ans à écrire le Guépard lorsqu’il en entreprit la rédaction en 1955. Il devait mourir très peu de temps après avoir terminé son œuvre.
 
Le Guépard est une chronique de la vie sicilienne entre l’époque du rattachement au royaume d’Italie (1860) et les premières années du xxe siècle. Le

tomasi

« Quell• t»st la visi• du roman? • Lampedusa a écrit Le Guépard au milieu du xx:e siècle; il appartient lui­ même à l'ancienne aristocratie sicilienne dont il montre l'amorce du déclin un siècle plus tôt, après l'expédition de Garibaldi en Sicile.

I.:auteur choisit un moment précis-mai 1860- comme point de départ de la déca­ dence d'une classe sociale figée dans ses traditions féodales, affaiblie par la perte progressive de ses biens -le départ des «hirondelles» -, par la dégé­ nérescence de ses individus -les laides jeunes filles du bal des Ponteleone (p.

234).

Repliée sur elle-même, la noblesse ne s'aperçoit pas que la for­ tune et le pouvoir lui échappent (p.

35 et suivantes), comme le respect de ses vassaux.

Si l'aristocratie décline, c'est aussi qu'en face d'elle une classe sociale commence son ascension inexorable -la bourgeoisie représentée par don Calogero et sa fille Angelica.

Cette partie de la société a su peu à peu profiter de l'indolence et de la négligence de la noblesse, mais aussi de son luxe dispendieux, en s'emparant de ses terres, de ses propriétés et donc de ses revenus.

Sedàra, avare pour sa famille et lui, passe la soirée du bal à évaluer le prix de tout ce qu'il voit chez les Ponteleone.

Le symbole de cette révolution sociale c'est évidemment le mariage de Tancredi, héritier de la grande et ancienne famille Falconeri, mais totalement ruiné par les munificences de son père, et obligé de vivre de la charité de son oncle, avec la très belle Angelica Sedàra, fille d'un parvenu enrichi, don Calogero, le maire de Donnafugata, dont l'épouse et le beau- père sont représentatifs de la sauvagerie primitive des Siciliens.

Tancredi, en effet, avec l'accord de son oncle, accomplit par cette mésalliance l'union du titre et de la fortune, de l'aristocratie et de la bourgeoisie, du passé et de l'avenir.

• I.:auteur décrit ce changement de société au travers de la prise de conscience progressive du prince, qui passe d'un orgueil satisfait au début du roman, à une lucidité désabusée à la fin.

fJ Cinfluence du milieu sur les hommes I.:auteur est sicilien et ce roman est un hommage à un pays qu'il connaît bien et qu'il aime.

Pour autant, il ne cherche pas à en donner une image idyllique et uniforme.

Suivant les saisons et les circonstances, l'île est pré­ sentée comme un enfer ou un paradis.

La campagne -la «Sicile pasto­ rale» -l'emporte sur la ville : Palerme est à peine présente dans le roman, la villa Salina étant située à San Lorenzo et non en ville comme le palais des. »

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