Devoir de Philosophie

LADY CHATTERLEY (analyse du personnage)

Publié le 07/10/2018

Extrait du document

Deux thèmes reviennent fréquemment dans l'œuvre de D.H. Lawrence. Le premier, largement autobiographique, est celui des rapports entre mère et fils, traité en particulier dans Amants et fils. Le second est celui de l'opposition à l'intellectualisme, considéré comme stérile et coupant l'homme des racines de la vie.

 

A cet intellectualisme inhibiteur, qui se manifeste par la morale, la religion et les contraintes sociales, Lawrence oppose une sorte d'élan vital dont la manifestation ultime est la passion sexuelle. Cette exaltation du sexe est présente dans les premiers écrits de l'auteur (Le Maraudeur fit scandale par ses descriptions physiques) et se retrouve dans les œuvres ultérieures: L’Arc-en-ciel (1915) qui sera interdit par la censure, Le Serpent à plumes (1926) et bien sûr L’Amant de lady Chatterley.

 

On trouve ainsi chez Lawrence des accents nietzschéens, peut-être dus à l'influence du métier paternel, mais aussi à une sorte de révolte contre la faiblesse de sa propre santé. L'écrivain était en effet atteint d’une tuberculose qui devait l’emporter à quarante-cinq ans, en 1930.

« 246 • Lady Chatterley Constance s'ennuie dans cette atmosphère sans passion où argent et célébrité sont les seuls centres d'intérêt.

Par désœu­ vr ement et curiosi té , elle cède aux avances de Michaelis, un ami de son mari; mais cette relation ne lui apporte qu'une déception à la fois physique et sentimentale.

Gradu ellement, Lady Chatterley sent s'éveiller en elle le désir d'avoir un enfant.

C'est alors qu'elle fait la connaissance d'Olivier Mellors, le garde-chasse de Wrag by.

Homme sensible et raffi né , Mellors a été officier dans l'armée des Indes.

Il a suff isamment souffert pour s'être mis, en quelque sorte, en marge de la vie, cherchant dans la fréq uentation des petites gens et le contact de la nature une sorte d'oubli misanthr ope.

Constance Chatterley, d'abord désarçonnée par sa rudesse et ses silences, trouve chez lui la force primitive qui fait tant défaut à son mari et à ses habi­ tuels compagnons.

Un jour qu'elle s'apitoie sur elle-même et sur son désir d'enf ant, contemplant des poules suivies de leurs poussins, Mell ors cède à son attir ance et entraîne la jeune femme dans sa cabane.

Entre ces deux êtres, c'est le début d'une passion sensuelle et charnelle, placée sous le signe de la compréhension mutuelle et immédiate, au-delà de tout échange intellectuel .

Rien ne pourra séparer les deux amants.

Ni le retour de la fe mme de Mellors, personne odieuse dont il s'était séparé des années auparavant, ni la crainte du scandale et des « compli­ cations >>, ni l'opposition obstinée de Clifford qui refuse d'accorder le divorce à sa femme .

Mal gré tout, Constance et Mellors vivront ensemble.

Et lady Chatterley, enfin comblée, mettra au monde un fils.

[ Les origines----------------, David Herbert Lawrence est né en 1885 dans le Notting­ hamshire, d'un père mineur et d'une mère enseignante.

Très tôt, poussé par sa mère, il décide de se consacrer à la litt éra­ ture et publie en 1911 son premier roman, Le Paon blanc, suivi en 1912 par Le Mar audeur puis en 1913 par Amants et fils et ses Poèmes d'amour et aut res.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles