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Or (l'). La Merveilleuse Histoire du général Johann August Suter. Roman de Blaise Cendrars (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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Or (l'). La Merveilleuse Histoire du général Johann August Suter.

 

Roman de Blaise Cendrars, pseudonyme de Frédéric Louis Sauser (Suisse, 1887-1961), publié à Paris chez Grasset en 1925.

 

Le 6 mai 1834 débute la « merveilleuse histoire du général Johann August Suter », qui, faute de passeport, franchit clandestinement la frontière suisse. Il a trente et un ans, vient d'abandonner sa femme et ses quatre enfants ; il traverse la France, et au Havre, il s’embarque à bord de l'Espérance pour le Nouveau Monde. Garçon livreur, palefrenier, dentiste, empailleur à New York, il sait bientôt tout de la ville, de l’argent de l’Ouest et de ses mines d’or. Il part pour Saint-Louis où il s’établit comme fermier. Il ouvre sa maison aux voyageurs et écoute leurs conversations ; un mot revient sans cesse : l’Ouest. Il réalise tout son avoir et part pour la Californie. Le voyage est long et périlleux, ses compagnons de route meurent ou abandonnent. Il parvient à San Francisco. Outre les Indiens, seules quelques colonies de « padres » attestent d’une implantation. Il emploie des Canaques pour défricher sa terre qu’il nomme la « Nouvelle-Helvétie ». Il veille à tout et travaille sans relâche : la prospérité ne tarde pas. Bientôt il est à la tête d'un bien considérable ; accrédité auprès des plus grandes banques des États-Unis, il est respecté de tous. Il trouve enfin la paix intérieure et fait venir sa famille auprès de lui. C’est le début de la ruée vers l'or. Janvier 1848 : son charpentier trouve de l’or sur ses terres. La fièvre s'empare de tous ses employés. Ses biens sont pillés, il se retrouve seul et privé de tout Mme Suter et ses quatre enfants s’embarquent enfin pour rejoindre le « général ». A peine arrivée, Anna Suter rend le dernier souffle. Suter établit ses enfants, mais, hanté par l’or qui a causé sa perte, il intente un retentissant procès à l’État qui dure quatre ans et mobilise des dizaines d'hommes de loi. On fête le cinquième anniversaire de la fondation de San Francisco, il est acclamé comme premier pionnier. Le sentence du procès reconnaît le bien-fondé de sa demande. Une émeute éclate, on incendie la maison du général et on massacre, pille, saccage tout ce qui se rapporte à son nom. Deux de ses fils meurent. Il sombre dans la folie et part pour Washington réclamer justice avant de s'établir à Litiz, en Pennsylvanie, pour être « baptisé et purifié selon le grand rituel babylonien ». Il meurt seul, fou et ruiné.

 

Histoire authentique d'un ancêtre de son ami, le sculpteur bâlois Auguste Suter, qui avait documenté Cendrars sur le sujet dès 1912, l'Or fut un véritable succès : traduction en une vingtaine de langues, rééditions innombrables, deux adaptations cinématographiques, l'une tournée aux États-Unis sous le titre de Suter's Gold, l'autre en Allemagne. Cendrars avait entendu de nombreuses versions de l'aventure de Suter dans le Nouveau-Monde et avait lu la version de Martin Birmann parue dans le Journal de Bale-Campagne en 1868. 

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