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OBERMAN. Roman épistolaire détienne Pivert de Senancour (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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OBERMAN. Roman épistolaire détienne Pivert de Senancour (1770-1846), publié à Paris chez Cérioux en 1804; réédition, avec une préface de Sainte-Beuve, chez Abel Ledoux en 1833, puis profondément remaniée, avec une préface de George Sand, chez Charpentier en 1840.

 

Le livre passe presque inaperçu au milieu du succès obtenu dans un registre voisin par le René de Chateaubriand, paru deux ans plus tôt. Le romantisme le redécouvre cependant à la faveur d'un article très élogieux de Sainte-Beuve, en 1832, et, dès lors il est lu par les « enfants du siècle » comme un véritable « manuel de Pâme moderne » (B. Le Gall).

 

Dans l’édition de 1804, le roman ne comprend que 89 lettres. Senancour en ajoutera deux autres par la suite. Oberman, c'est-à-dire l’« homme des hauteurs »f s’adresse à un mystérieux ami dont on ne lira jamais les réponses. Dans les «Observations» qui la précèdent l'auteur prétend n'être que l'éditeur de cette correspondance qui s’étend sur neuf années.

 

Jeune homme rebuté par la vie sociale, Oberman va chercher l'apaisement dans les montagnes suisses. « Pourquoi la terre est-elle ainsi désenchantée à mes yeux ? » (lettre I). Il décide de confier ses expériences à son ami (an I, lettres l-IX). Mais ses affaires le rappellent à Paris. Il cherche d’autres formes de solitude dans la forêt de Fontainebleau ou dans les livres qu'il dévore

(an II, lettres X-XXV). Une aventure sentimentale le détourne à peine de l'ennui qui le ronge (an III, lettres XXVI-XXXV). Les années IV et V ne laissent qu’un bref fragment, méditation amère sur l'homme et son bonheur. Reparti vers Lyon et les vallées alpestres, Oberman croit avoir trouvé la paix qu’il attendait dans le climat romantique de la nature sauvage où il aime se promener à l’aventure. L’écriture lui paraît un moyen de lutter contre le temps et le vide de l'existence : « Si les heures que l’on passe à discuter sont ordinairement perdues, celles qu'on passe à s’écrire ne le sont point » (lettre XLIV). Il approfondit les maximes d'une sagesse austère et détachée des choses (an VI, lettres XXXVI-XLIX). Il erre encore entre Lyon et Paris (an VII, lettres L-UI), avant d’aller s'établir sur les hauteurs qu’il préfère à Imenstrom, dans un domaine rustique et isolé où il voudrait atteindre la tranquillité à laquelle il aspire : « Dans ma chambre bien close, j’oublierai tout le reste : je deviendrai étroit comme ma destinée, et peut-être je parviendrai à croire que ma vallée est une partie essentielle du monde » (lettre LXV1II). 

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