Le personnage de Burrhus

obligé de composer: il est tristement résigné à ce qu’il ne peut empêcher; conscient d’être un des derniers obstacles au déchaînement des instincts de Néron, il est soucieux de ne pas compromettre à la légère son crédit: il ménage Néron, accepte des mesures qu’il désapprouve pour que leur exécution n’en soit pas confiee à des ministres moins honnêtes. Il en vient même à défendre publiquement celles qu’il condamne en lui-même. Burrhus est ainsi l’homme honnête qui ’ en dépit de ses principes (et pour y rester fidèle meme), doit s’adapter et biaiser. Un autre trait humanise et assouplit cette figure qui aurait pu être trop rigide : malgré sa lucidité, qui l’amène a prévoir la suite des crimes de Néron, il conserve des illusions sur son élève: il se leurre en énumérant les actes vertueux de l’empereur et en montrant Rome, sous le nouveau prince, . «respirant du joug qu’elle a porté». Lorsque, Britannicus