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Le personnage du NARRATEUR (le) ou Je ou Marcel de Marcel Proust

Publié le 24/10/2017

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NARRATEUR (le) ou Je ou Marcel. Principal personnage de A la recherche du temps perdu (1913-27), roman de Marcel Proust.

 

On peut dire qu’à l’exception de l’épisode intitulé Un amour de Swann, tout le reste du récit a été vécu directement par lui, qu’il en est le témoin en même temps que le héros. Faut-il croire que ce narrateur se confond avec l’auteur? Proust, dans une lettre à Lucien Daudet, nous a mis en garde contre cette dangereuse confusion : il s’agit bien d’un roman, non d’une autobiographie ou de mémoires. Et si Proust, comme à contrecœur, se décide à donner son propre prénom à son héros, ce n’est qu’à la fin de son œuvre et à deux ou trois reprises seulement. Quel est donc ce « premier rôle», ce «récitant», ou, comme dit Proust, « ce monsieur qui dit je » ? (L’on pourrait, sur ce point, suivre Martin-Chauffier qui a subtilement distingué les quatre «je» différents: celui qui dit « je » ; Marcel, le héros, qui est « je » ; Proust, l’auteur, qui ne dit jamais « je » et dirige tout ; enfin Proust, l’homme dont la vie a fourni la matière du roman). Il s’agit d’un jeune bourgeois parisien, né au cours du dernier tiers au xixe s. (on a pu marquer avec précision que le héros de l’histoire a environ une dizaine d’années de moins que l’auteur). Les parents de ce narrateur vivent à Paris, mais passent leurs vacances dans une bourgade de province qui pçrte le nom de Combray. Le père semble avoir des fonctions au ministère des Affaires étrangères. Tout cela est laissé dans le vague et se découvre petit à petit. D’une part, Proust dit que son étrange livre est un roman : « C’est encore du roman que cela s’écarte le moins. » D’autre part, il s’agit, en un certain sens, d’un jeune homme qui lui-même aspire à écrire un roman et qui, faute de dons suffisants, est sur le point d’y renoncer, lorsque, tout à coup, des illuminations successives

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