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PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, Principia philosophiae, 1644. René Descartes

Publié le 30/09/2018

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PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, Principia philosophiae, 1644.

 

René Descartes, 1596-1650.

 

Après la publication des Méditations métaphysiques, Descartes entreprit de donner au public un exposé systématique de sa philosophie, tant sur le plan de la métaphysique que sur celui de la physique. Le projet des Principes répondait à un double désir. D’une part, Descartes voulait présenter l’ensemble de son système, dont le public ne connaissait que la partie métaphysique (les Méditations); la physique n’avait été révélée que partiellement (dans les essais scientifiques faisant suite au Discours de la méthode), et le Traité du Monde était resté dans les tiroirs, en raison de l’affaire Galilée. D’autre part et surtout, Descartes voulait que sa philosophie figurât dans un livre susceptible de servir à l’enseignement. Les Principes de la philosophie adoptent en effet la forme canonique des traités scolastiques : courts articles numérotés, précédés d’un titre. Pour la même raison, l’ouvrage parut en latin ; mais Descartes a revu et corrigé la traduction française de l’abbé Picot.

 

Il ne faut pas négliger de lire la lettre-préface au traducteur, qui contient une réflexion sur la nature de la philosophie, et éclaire donc le

 

titre de l’ouvrage. La philosophie s’y trouve définie comme l’étude «de toutes les choses que l’homme peut savoir, tant pour la conduite de sa vie, que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts». C’est dans cette lettre que l’on trouve la fameuse image de l’arbre: «Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale.» La vocation pratique de la philosophie est ici nettement affirmée.

 

La première partie, intitulée «Des principes de la connaissance humaine», est un exposé de la métaphysique cartésienne (les racines de l’arbre). Le contenu des Méditations y est évidemment repris, mais il est extrêmement intéressant de mettre en parallèle la présentation respective de chacun des deux textes. L’ordre y est différent : dans les Méditations, c’est celui de la découverte, analytique; dans les Principes, c’est l’ordre des matières,

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