RHÉTORIQUE, Aristote (résumé)

RHÉTORIQUE,

Aristote, 384-322 av. J.-C.

Cet ouvrage d’Aristote se compose de trois livres : les deux premiers sont consacrés à la matière du discours, c’est-à-dire à l’argumentation, tandis que le troisième traite de la forme du discours.

Le premier livre propose une analyse de l’argumentation en tant qu’elle est produite par l’orateur. Aristote distingue deux types d’argumentation dans l’art oratoire: l’en-thymème (enthumèma) et l’exemple (paradeigma). Il définit le premier comme le «syllogisme de la rhétorique » car il a ceci de particulier que

L'auteur classe ensuite les discours en trois genres (génè), selon la fonction de l'auditeur. Si l’auditeur juge l'avenir, on a affaire à un discours délibératif: s'il juge le passé, il s'agit d'un discours judiciaire. En revanche, s’il est présent simplement à titre d'auditeur, comme il peut l'être lors d'une représentation théâtrale, le discours est de type épidictique: c'est un discours d'apparat. Aristote reviendra sur ces considérations objectives dans les chapitres 18 à 26 du deuxième livre.

Le deuxième livre est consacré à des argumentations qui ne se fondent pas sur la validité formelle du discours, mais bien plutôt sur la dimension psychologique propre à tout discours, à savoir la disposition d’esprit de l'auditeur, la crédibilité de l'orateur et les passions qui peuvent animer l’auditoire. C’est ainsi qu'Aristote consacre les dix-sept premiers chapitres du livre II à