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Une saison en enfer de Rimbaud (résumé & analyse)

Publié le 01/12/2018

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rimbaud

Une saison en enfer

 

Daté d'avril-août 1873. le seul livre publié de Rimbaud, en octobre 1873, remonte au projet d'un «livre païen », d'un « livre nègre », projet exposé dans la lettre à Delahaye de mai 1873. L’incident de Bruxelles, en juillet, a fourni à Rimbaud l’« atrocité » dont il avait besoin, et c’est dans la colère qu'il a composé son texte, dans le grenier de Roche. Mais il faut là encore éviter de céder au « mythe ». Cecil A. Hackett a fait observer, à juste titre, que la frénésie d’inspiration n’excluait pas la lucidité de structure. Les quelques brouillons qu’on a conservés prouvent d'ailleurs que Rimbaud a considérablement travaillé son texte.

 

Le Prologue (*****) est une page mystérieuse, ambiguë, probablement écrite après coup. C'est la présentation d'un jeu de dupes avec le démon, mais aussi celle d’un jeu avec la folie : à vouloir lui jouer « de bons tours », on risque d’en devenir la proie.

 

« Mauvais Sang » est la partie la plus longue, et se décompose en huit sections : 1 l’ascendance barbare; 2 l’ascendance roturière et la dérision du mythe du progrès; 3 le retour du sang païen; 4 les servitudes; 5 l’entrée « au royaume des enfants de Cham »; 6 on n’échappe pas aux Blancs; 7 la dérisoire aspiration au bonheur;

rimbaud

« UNE SAISON EN ENFER.

Recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud (1854-1891), publié à compte d'auteur à Bruxelles par l'Alliance typographi­ que en 187 3 ; réédition avec les *Illumi­ nations, l'ensemble étant précédé d'une notice de Paul Verlaine, à Paris chez Vanier en 1892.

Cet ouvrage, pour lequel Rimbaud avait initialement songé à d'autres titres, est un recueil de « petites histoi- res en prose, titre général : Livre païen, ou Livre nègre >> (lettre à Ernest Dela­ haye, mai 1873).

Il apparaît, à bien des égards, comme un testament poétique et c'est d'ailleurs le seul de ses textes que l'auteur ait tenu à publier de son vivant.

Rédigé entre avril et août 1873, il s'inscrit dans la période tourmentée qui, après les coups de revolver de Verlaine dirigés contre Rimbaud, se ter­ mina par la rupture définitive des deux amis.

Le poète ayant omis d'acquitter la totalité des frais auprès de l'impri­ meur, un grand nombre d'exemplaires, sur les cinq cents qui furent tirés, demeurèrent chez ce dernier.

Contrai­ rement à une légende tenace, Rimbaud ne détruisit donc pas totalement Une saison en enf er; en brûlant les quelques exemplaires qu'il possédait, c'est bien toutefois l'ensemble de son œuvre qu'il vouait symboliquement à l'auto­ dafé.

Le re cueil s'ouvre sur un poème dépourv u de titre qui s'appare nte à un prologue et dédie à Satan ce « camet de dam né ».

Viennent ensuite huit poèmes de longueur inégale, dont certains sont divisés en sections alors que d'autres se pré­ sentent d'un seul tenant.

"Mauvais Sang" dresse une sorte d'autoportrait chaotique et provocant du poè te.

Celui ci, après avoir « avalé une fam euse gorgée de poison ».

fait l'e xpér ience de la "Nuit de l'enf er".

Dans "Délires 1", le «je » devi ent l'« époux infernal » d'une « vierge folle » qui le décrit à travers sa « confession » pleine d'a mour , voire d'idolâ trie, et de souffrance.

Dans "D élires Il", le «je », dès les prem iers mots - « À moi » -, reprend la par ole pour retracer son parco urs poéti que qu'il semble renier .

Le dernier poème, "Adieu", appar aît enfin comme un épilo­ gue qui met un terme au recueil, si ce n'es t à la totalité de l'entr epris e poét ique.

On a souvent voulu voir dans Une saison en enfer un texte autobiographi­ que relatant notamment l'aventure avec Verlaine, dont la. »

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