VASES COMMUNICANTS (Les) d'André Breton : Fiche de lecture

« religieuses.

des caractères mystiques.

tel le deuxième Manifeste* du surréa­ lisme U930l.

En revanche.

ces mêmes aspirations s'expriment dans Les Vases communicants, en un langage maté­ rialiste qui atteste la volonté de se rapprocher du parti communiste.

Bre­ ton veut.

comme Baudelaire, trouver un monde où l'action soit la •sœur du rêve •.

Le surréalisme est un effort pour •jeter un fil conducteur• entre le monde 1...

1 de la veille et du sommeil.

de la réalité extérieure et intérieure •.

La première partie présente des ana­ lyses de rêves selon la méthode freu­ di enn e.

La deuxième décrit les ren­ contres que le hasard peut offrir dans la vie éveillée.

Entre rêve et veille, nulle rupture: le désir ne retient dans la réalité que ce qui lui correspond, donne à tout objet une valeur symbo­ l ique .

En provoquant le •hasard objec­ tif •.

il cherche à devenir conscient: seul l'homme qui connaît son désir est libre.

Mais ce but ne peut être atteint que dans une société elle-même libérée par une révolution marxiste.

La troi­ sième et dernière partie est consacrée à une réflexion sur les apports entre les fins du marxisme et celles du surréa­ lisme.

Pour le surréalisme, la révolu­ tion n'est qu'un moyen, le terme ultime demeure • la connaissance de la desti­ nation éternelle de l'homme •.

• Dans ces trois sections, Breton tente donc de se situer par rapport au freu­ disme et au marxisme.

comme le fera le philosophe Herbert Marcuse dix ans plus tard.

Cependant, toute la deuxième par­ tie consacrée à la recherche de J'objet du désir à travers le hasard objectif est mar­ quée par J'influence de la philosophie idéaliste, selon laquelle le monde est Je produit du • moi •.

Les communistes n'ont pas accepté cette démarche qui reflète la tension entre l'inquiétude personnelle de l'auteur et la volonté d'en donner.

pour y remédier, une expression théo­ rique.

Éoi110N• Breton, Les V oses commwùconts, Callimarcl.

·Idées•.

1955.

truoes.

Ferdinand Alquié, Phtl.cnophU du surréalisme.

Flammanon, 1956.

Le SurréoUsme, entretiens dirigés par Ferdinand Alquié, Mouton, La Haye , 1968.

Samn e Aleundrlan, Le SUI7'éaU4me et le Rêve, Calltmard.

1974.

Philippe Lavergne, André Bretoo et le mythe, José Cort l, 1985.. »