YSOPET ou ISOPET.
Publié le 12/12/2015
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grec en latin par Laurent Valle.
? Ysopet de Marie de France (deuxi?me moiti? xne si?cle), model? sur la traduction anglaise d?un Romulus
anglo-latin aujourd?hui perdu.
Marie de France en attribue l?origine ? ?sope et ? Romulus, roi de Rome, et la
traduction au roi Alfred.
L?Ysopet, que Marie de France nous dit avoir compos? par ainour du comte Guillaume
? ki flour est de chevalerie - e de sens e de courte- sie ? (peut-?tre Guillaume Longue-?p?e, fils naturel du roi
Henri II d?Angleterre), comprend 103 fables en vers de huit syllabes ? rimes accoupl?es, tir?es pour la plupart
du Romulus : quelques-unes sont de source orientale, d?autres originales.
Les fables sont en g?n?ral assez
courtes, mais on en trouve de 50 vers et plus, jusqu?? 124 vers (? De Lupo regnante ?) ; quel- ques-unes sont
presque des lais ou des fabliaux transform?s en apologues.
Le style est simple, lin?aire, un peu sec, mais
attrayant par la nettet? de son trait sans enjolivures : ? De Cane et umbra ? : Lorsque le chien vit son ombre
dans l?eau, de surprise ? la b?che ovri, - e li furmages li chai ; - e umbre vit, e umbre fu, - e sun furmage ot il
perdu ?.
Avec la m?me simplicit? nue, l?auteur trace de petits tableaux d?une dr?lerie charmante : ? De Catto
infulato ?, ? De vespertilione ?, ? De Asino et Leone ?.
La morale de ses fables est souvent tr?s
courageusement exprim?e sans m?nagements ; elle est parfois d?sabus?e, mais toujours pleine d?humour : la
puce remercie le chameau de l?avoir port?e et s?excuse de l?ennui qu?elle lui a caus? ; mais le chameau ne
s?en ?tait m?me pas aper?u ; dans ? De Cornice et Ove ?, la corneille arrache le poil de la brebis qui proteste :
Fais une fois au chien ce que tu me fais ! - Pas si b?te ' Je sais bien ceux auxquels je peux m?attaquer, r?pond
l?oiseau.
Par la finesse psychologique qui impr?gne certaines de ces fables, telle ? De Presbitero et
Lupo ?, Marie de France semble dans sa conclusion devancer Freud et sa Psychopathologie de la vie
quotidienne (*).
? Isopet de Lyon (xme s.).
Model? sur le Romulus de Walther 1*Anglais, le recueil comprend 60 fables en vers
de huit syllabes, presque toujours ? rimes accoupl?es, en une langue qui s?apparente au dialecte de la
Franche-Comt?.
Comme Walter offrait fleurs et fruits de son verger, le prologue dit avec une certaine gr?ce : ? li
fruiz est bons, la flours novele, - delitauble, plaisanz et bele >.
Le recueil offre quelques traits plaisants, mais
l?ensemble est diffus, prolixe, quoique Petit de Julie ville trouve qa?il ne manque pas de saveur.
? Isopet-Avionnet (d?but xive s.) est encore une traduction du Romulus de Walther l?Anglais (Isopet I de.
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