Devoir de Philosophie

1996 : Italie du Nord : vers la dissidence ?

Publié le 03/12/2018

Extrait du document

italie

politique et culturel. Les onze régions d'Italie supposées constituer la « Padanie » représentent une entité importante de 161 020 kilomètres carrés pour 31 100 176 habitants. Mais l'amalgame entre des régions politiquement et culturellement si différentes (francophones - Val d'Aoste - ou germanophones - Haut-Adige - ; catholiques, telles la Vénétie et la Lombardie orientale ; socialistes, telles l'Émi-lie-Romagnc, la Toscane, l'Ombrie et les Marches) ne semble guère crédible. D’ailleurs, l'influence de la Ligue y est très inégalement présente, y compris dans ses bastions, où elle ne contrôle pas les grandes villes, et où les manifestations de septembre sont loin d’avoir remporté le succès attendu (environ 300 000 spectateurs, au lieu des millions annoncés).

 

D’autre part, les réactions politiques commencent à s’afficher clairement. Au sein même de la Ligue, des personnalités de premier plan, telle Irene Pivetti, ex-présidente de la Chambre, s'élèvent contre le principe de la sécession, et l’expulsion de Pivetti,

Après s'être adressé au « peuple producteur » plutôt qu’au « peuple ethnique », le chef de la Ligue du Nord Umberto Bossi renoue, en 1996, avec le langage adopté au début du mouvement : un discours axé sur les grands thèmes identitaires, exaltant le sentiment d'appartenance du « peuple nordiste ».

 

La participation de la Ligue au gouvernement a affaibli sa spécificité et sa revendication essentielle, le fédéralisme, désormais accepté par l'ensemble des forces politiques.

Liens utiles