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1996 : Un sommet euro-asiatique

Publié le 03/12/2018

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LES PARTICIPANTS

 

Le sommet euro-asiatique de Bangkok a réuni les délégations des quinze membres de l’Union européenne, et de dix pays d’Asie orientale. Parmi ces derniers figuraient les sept États de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA), ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Cette définition de l'« Asie » a suscité une controverse, car des pays influents dans la zone, telles l’Inde et l’Australie, ont été exclus. La question ne manquera pas de se poser à nouveau lors des prochains rendez-vous, d’ores et déjà fixés à Londres (1998) et à Séoul (2000).

Le sommet entre pays d'Europe occidentale et d'Asie orientale (Asia Europe Meeting, ou ASEM) qui s'est tenu les 1er et 2 mars 1996 à Bangkok marque un tournant dans la recomposition du paysage géopolitique de l'après-guerre froide.

 

Tentative unique de renforcer le « maillon faible » de la triade Amérique/Asie/Europe, il constitue un nouveau pas vers l'édification d'un monde multipolaire appelé à se substituer à la défunte logique des blocs.

Le principal mérite de ce sommet est, tout simplement, d’avoir eu lieu. En ayant permis de tisser un réseau de relations personnelles au plus haut niveau, il a aidé à dissiper les stéréotypes, qui jusqu’alors, bridaient les échanges. En effet, vue d’Europe, l’Asie était surtout perçue, de manière défensive, comme une menace, en raison de ses pratiques de dumping social et monétaire déloyales. Un processus d’intégration communautaire mal compris avait nourri, côté asiatique, le cliché d’une « Europe-forteresse » introvertie, auquel s’était ajoutée la vision condescendante d’un monde en décadence miné par le chômage et les déficits publics.

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