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1998: Le pouvoir algérien fragilisé

Publié le 05/12/2018

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En fait, la guerre civile n’a jamais cessé : si les massacres n’atteignent plus, depuis avril 1998, l’ampleur des tueries du début de l’année dans l’Ouest (1 000 morts en un mois !), leur rythme de 60 à 100 morts par semaine permet d’augurer que 1998 sera plus meurtrière que 1997. Durant cette dernière année, selon un rapport officiel, 4 643 civils (sans compter les agents des forces de sécurité et les islamistes) ont perdu la vie dans 554 attentats et 716 ont disparu. Entre bombes, faux barrages, embuscades, ratissages, tueries isolées, le terrorisme est loin d’être résiduel. Les attaques ont d’ailleurs repris en septembre contre des marchés urbains et des écoles et, malgré la trêve décrétée le 1er octobre 1997 par la branche armée du FIS, l’Armée islamique du salut (AIS), 3 500 maquisards des GIA continuent d’opérer. Les troupes d’Antar Zouabri attaquent toujours les villageois dans l’Ouest et celles de son dissident, Hassan Hattab, s’en prennent, en Kabylie, 

Alors que l’Algérie parvenait, non sans mal, à juguler les critiques internationales sur sa politique sécuritaire et à asseoir une reprise des investissements étrangers, la démission-surprise du président Zeroual, le 11 septembre, illustre à nouveau rimpossibilité pour ce pays de sortir de sa crise politique et sociale.

 

Les massacres ont d ’ailleurs immédiatement repris, aggravant le nombre des victimes (entre 26000, selon des sources algériennes, et 70000, selon des sources internationales, depuis 1992).

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