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L'Allemagne en proie au doute

Publié le 04/12/2018

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connaît désormais la contestation dans ses propres rangs. Elle est certes affaiblie par ses dissensions internes et par l’usure du pouvoir, mais l’opposition rouge-verte, elle, n’est guère en mesure de profiter des difficultés de son adversaire. Si les Verts sont en train de se doter d’une crédibilité politique insoupçonnée, il n’en est pas de même pour le Parti social-démocrate. En effet, la baisse de popularité de la droite dans les sondages s’accompagne d’une stagnation de celle de la gauche, qui hésite entre deux candidats possibles pour l’échéance de 1998, et donc entre deux orientations politiques différentes. L’homme du renouveau de la gauche, celui qui devance Helmut Kohl dans les pronostics, c’est Gerhard Schrôder, le très populaire (et populiste, disent certains) ministre président de la Basse-Saxe. S’affichant volontiers « libéral », flexible et moderniste « à la Tony Blair », hostile à l’euro mais proche des patrons « éclairés », il a les faveurs du public. Néanmoins, le soutien de la base du SPD et celui des syndicats lui font cruellement défaut. De plus, dans les nouveaux Lânder où le SPD cherche des alliances locales avec le Parti du socialisme démocratique, le PDS (ex-communiste), la philosophie libérale de Gerhard Schrôder

Alors que le chancelier Helmut Kohl vient de fêter ses quinze ans de pouvoir à Bonn et se prépare à briguer un cinquième mandat lors des prochaines élections législatives, en septembre 1998, l’Allemagne éprouve un profond malaise. C’est en effet dans un pays en plein désarroi et devant une opinion publique gagnée par la morosité que les principales formations politiques devront s’affronter.

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