L'aménagement de l'espace de la CEI dans les années 1990 (histoire)

« L'aménagement de l'espace & Pour ■ Le poids des nécessités.

L'immensité du pays impose une maitrise de l'es­ pace que le système actuel des transports est loin d'assurer.

Dans le même sens.

joue l"héritage idéologique.

Selon le marxisme-léninisme, l'État et le Parti doivent organiser le vaste territoire en répartissant rationnellement les hommes et leurs efforts en vue de développer au maximum les forces productives.

■ Que faire? Après diverses expériences, dirigeants et planificateurs ont mis en œuvre une politique d'aménagement qui, renonçant à créer un espace homogène, l'a hiérarchisé.

De là l'existence de plusieurs • centres• ou régions dominantes, auxquels sont subordonnées des • périphéries • (cf.

carte).

Toutefois, l'éclatement de l'URSS en plusieurs Républiques indépendantes pourrait remettre en cause cette hiérarchie établie.

f> Une oliti ue d'aména ement chan eante ■ Une contradiction fondamentale.

Elle tient à l'inégale répartition des ressources naturelles et humaines, ainsi que des moyens de trans­ port.

Il est difficile de donner priorité aux vieilles régions dotées d'unll main-d'œuvre et d'équipements de qualité.a lors que 80 % du potentiel énergétique et minier se trouvent dans les immenses espaces sibériens. ■ Depuis les années 1960 : les « Complexes Territoriaux de Production » (CTP).

Ces circonscriptions d'action régionale groupent des industries utilisant la même source d'énergie, les mêmes matières premières et les mêmes processus de production (cf.

carte). D Les transports : un rôle vital ■ Une mise en valeur des espaces pionniers sibériens.

Elle présente deux aspects : transformation sur place des matières pre­ mières pour créer des régions industrielles, exploitation des ressources sous forme brute.

Ce cas, le plus fréquent, est illustré par le bassin de lignite de Kansk-Atchinsk dont la production électrique alimente des usines de pâte à papier et d'aluminium. ■ Les chemins de fer toujours prépondérants.

Le rail assure près de 50 % du transport de marchandises et plus du tiers du transport de voyageurs.

Le réseau ferré est immense (145 000 km) mais inégale­ ment dense.

Les lignes sont surchargées, la vitesse des convois faible. ■ Un réseau routier médiocre.

La CEi compte environ 800 000 km de routes carrossables, mais le réseau est souvent étroit et défectueux; le parc de véhicules automobiles est trop peu nombreux et peu diversifié. ■ Les autres moyens de transport.

Leur rôle est parfois essentiel. L'avion est le seul moyen d'atteindre les villes de Sibérie non desservies par le train.

Lié à la mise en exploitation des gisements d'hydrocarbures de plus en plus éloignés des centres de consommation d'Europe, le réseau des conduites (oléoducs et gazoducs) a doublé depuis 1980.. »