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Belgique de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

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Au début de la décennie, la vie politique belge reste dominée par le parti catholique et ses enjeux sont encore ceux de la période précédente. La pression des mouvements flamand et wallon s'accroît et, en 1912, le député socialiste Jules Destrée affirme dans sa «Lettre au roi» la spécificité des deux populations dont l’union doit respecter leur indépendance.

Parallèlement, après le rejet d'une nouvelle proposition pour l'obtention du suffrage universel le 7 février 1913, le POB (parti ouvrier belge) organise une grève générale en avril 1913. Devant la montée des périls, le service militaire général et obligatoire est adopté le 30 avril 1913. Le 4 août 1914, l’Allemagne envahit la Belgique, violant ainsi une neutralité vieille de

 

75 ans. Dès l'automne, le pays se trouve sous la domination d’un gouvernement militaire allemand dirigé par le général von Bissing, tandis que l’armée belge, après la bataille victorieuse de l’Yser (octobre-novembre 1914), se retranche dans l’extrême ouest du pays. Après avoir réalisé une Union sacrée symbolique en acceptant en son sein des ministres

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« Décembre 1914: l'ensemble du territoire est occupé par l'armée allemmule.

Les lrabitants d'wt l'il/age som fouillés par des soldats allemands à la reclterclre d'armes.

© Ullsrein Le Petit Journal illustre la résistance des Belges face à l'armée allemande: le roi lui-même participe IIIU trOI'OIU de dé[e11st.

© Kharbine • Tapabar d'État libéraux (dont Paul Hym an s) ct socialiste (É m il e Vandervelde), le gouvernement s'est exilé au Havre .

Quant au roi Albert l", chef sup rême des armées combattam avec ses soldats, il re fu se ra de qu it t er le pays jusqu'à la fin du conflit, malgré les exhortations du gouvernement et des Alliés.

Dans le pays occ up é, le Comité national de secours ct d'alimentation rem plit à la fo is le rôle d'une mission charitable auprès des p op ul atio ns démunies ct celui d'un réseau de r ense ig n em en ts sur l'état de l'o pini on publique.

En li ais on avec des p e rso nn alit é s im porta ntes, notamment celles du «gouvernement cla ndest in » ( d ir ig é par le cat ho liq ue Michel Levie j us qu'e n 1918), l'association sert de laboratoire d'étude pour une ré or ga nisa tion des institutions apr ès la guerre.

De son côté, le mouve ment flamand sc durcit et se divise.

Les Allemands pratiq ue nt une politique de concessions (r é fo rm es l in gu isti qu es, ftamandisation de l'université de Gand ba ptis é e «v on B iss ing ,.).

à la gra nde satisfaction des «activistes» dom une fraction souhaite même le rattachement de la flandre au Reich.

En rev an che , les «passivistes» refusem toute co lla bo rat io n avec l'o cc u pa nt ct p ré par em l'ap rè s-g uerre .

Une dernière tendance s'e xp rim e au sein de l'armée avec le mouvemem fr o n tist c ( na tio n al is m e flamand aux revendications essemiellemeni culturelles).

Ses cercles d'étude sont interdits par l'autorité militaire, mais le frontisme trouve une certaine audience auprès des cat ho liq u es du g o uv erne me nt de Bro q uevill e ( 1911- 1912, 1912-1918}.

Les lendemains de la guerre, dominés par les im pé rati fs de la reconstruction.

o b li g en t le s part is à perpé tue r l'Union sacrée.

Pour restaurer leur aut orit é , Je r o i et le go uvern eme nt s'eng age nt à satisfaire les as pira ti o n s des m ouv eme nts ouvrier et flamand.

Ainsi, la majorité conservatrice du Parlement se rés ig ne à co n céd er le suffrage universel masculin et promet aux Flamands leur université.

En matière scolaire, on s'achemine vers un accord par l'attribution de subsides à l ' e n se ig nemen t catholique.

Si l'immédiat après-guerre est caractérisé pa r la pmtique du compr om is cl un e certaine libéralisation, le vote des femm es dem eu re u n su je t de division.

A ux éle c tion s lég isla tiv es du 16 novembre 1919, les socia lis tes (POB) g ag n e nt 30 sièges à l'Assemblée co nstit uan te alors que les libéraux ct les ca tho li qu e� en perdent res pective men t ll et 26.

Ces dern ie rs re st e n t m aj o r it a ir es en Flandre avec 47 o/o des su ff ra ges contre 14 % aux libéraux et 25 % au POB, m ais les socialistes dominent en Wallonie (51 o/o contre 27 o/o pour le s ca th oli qu es et 18 o/o pour les libé raux ).

Le suffrage universel et la proportionnelle ne perm ette nt plus à un seul par ti d'avoir la majorité absolue.

La pra tiq u e des gouvernements de coalition se généralise donc et provoque une instabilité jusq u'a lo rs inédite: trois ministères se succèdent entre juinl918 ct novembre 19 20 .

En juin 1919, le traité de Versailles accorde à la Belgique les cantons d'Eupen et de Malmédy, ann ex é s en 1920 après référendum.

De plus, le statut de neutralité est aboli.

Or l'adhésion du pays à la SDN, la même année, et ses revendications territoriales (hypothéquant ses relations avec les Pays-Bas) amorcent une poli ti qu e internationale nouvelle.

Après une union écono m iq ue avec le Luxembourg, la Bel giq u e sig ne un traité milita ire secret avec la France en se pte mbr e 1920.. »

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