Le Brésil

« 1,5 à 13 km, car, sur son parcours, il est grossi par de nombreux affluents dont certains sont plus grands que le Rhin : dix-sept d'entre eux dépassent 1 600 km de longueur.

La plupart des affluents naissent sur le plateau brésilien, et leurs eaux présentent souvent des colorations différentes (blanche, noire, rougeatre).

Ces nuances s'expliquent par les différences de la végétation qui croît au fond de ces cours d'eau et par la diversité des substances minérales arrachées sur leur passage.

Deux des affluents de la rive gauche de l'Amazone doivent d'ailleurs leur nom à la couleur de leurs eaux : le rio Branco et le rio Negro.

LE RIO SAN fRANCISCO Le deuxième fleuve du pays par la longueur est navigable sur environ 1 500 km.

Située vers la fin de son parcours, l'imposante cataracte de Paulo Alfonso est haute de 85 m.

La flore locale compte environ 56000 espèces (dont 3 850 n'existent qu'au Brésil).

• Dans le bassin de l'Amazone et les régions côtières se développe une forêt tropicale humide composée de feuillus à feuilles persistantes.

Cette "forêt vierge» abrite un grand nombre d'espèces : jusqu'à 2 600 par km'! • Dans les plaines et plateaux de la côte orientale, dans la forêt à feuilles semi­ caduques, les arbres sont plus petits que dans la forêt humide et perdent leurs feuilles pendant la saison sèche.

• Dans le Nord-Est semi-aride, les broussailles sèches (caatinga) prédominent.

• La plus grande partie de la région centrale est couverte d'une savane connue sous le nom de cerrado.

Il s'agit d'un type particulier de terrain qui combine des broussailles clairsemées et des graminées résistant à la sécheresse.

• Dans le Sud, des prairies couvrent les plaines situées au niveau de la mer.

Les embouchures des fleuves et les fonds des baies sont bordés de palétuviers (mangrove).

• Plus de 600 espèces de mammifères sont ici présentes, dont plusieurs espèces de félins, tels le jaguar, le puma, le jaguatirica et l'ocelot Autres mammifères : paresseux, antas, tapirs, cabiais (de grands • Le Brésil 1 la plus variété du (1 600 ).

faut y ajouter espèces 40 espèces de tortues, 120 espèces de lézards, 230 espèces de serpents et 70 ooo espèces d'insectes! • Parmi les 1 500 espèces de poissons d'eau douce, certaines sont spécifiques à la région : lepirarucu (le plus grand poisson d'eau douce du monde, avec des spécimens qui mesurent plus de 2 m de long et pèsent jusqu'à 125 kg); le tambaqui (aux dents capables de casser des graines aussi dures que celles de l'hévéa), et le fameux piranha.

• La forêt amazonienne renferme la plus grande concentration d'organismes vivants au monde.

Nul ne sait exactement combien d'espèces y vivent mais les scientifiques estiment qu'elles représentent de 15 à 30% de l'ensemble des espèces connues.

AGRICULTURE ET RESSOURCES NATURELLES • Le Brésil est une grande puissance agricole.

Si, à l'intérieur du pays, on agrumes.

Dans ces trois cas, le Brésil est au premier rang mondial.

avec environ un quart de la production planétaire.

Première place également pour la production de soja, quatrième pour celle de cacao.

La production ne cesse d'augmenter grâce à la modernisation des exploitations et à la mise en culture de nouvelles terres.

Ainsi, en trente ans, la surface déboisée en Amazonie a été comparable à la superficie de la France (soit 15% de la forêt amazonienne).

• Les terres sont très inégalement réparties : une petite minorité de propriétaires et de sociétés étrangères possède d'Immenses domaines, les /atifundias, qui, au Brésil, portent le nom de fazendas.

A l'opposé, la plupart des paysans sont très pauvres, cultivant de très petites exploitations (minifundias) ou travaillant sur les grands domaines pour des salaires souvent misérables.

Ainsi, on estime que 1 %des propriétaires détiennent à eux seuls plus de 40% des terres cultivables, tandis que 23 millions d'ouvriers agricoles et de petits paysans vivent en dessous du seuil de pauvreté.

• Si l'or et les diamants ont fait jadis la fortune du Minas Gerais, beaucoup d'autres minerais ont été découverts depuis.

Le Brésil est actuellement le premier exportateur mondial de fer : de gigantesques chantiers d'extraction ont été ouverts, telles les mines de la Serra de Carajas, dans l'Ouest.

Le pays exporte également du manganèse et de la bauxite.

Il dispose en outre de gisements d'or et d'étain.

• Les sources d'énergie fossile (pétrole, charbon) étant peu abondantes, le pays s'est doté de grands barrages pour développer l'hydroélectricité : une des plus grandes centrales du monde se trouve à ltaïpu, sur le Parana.

LA FORCE DU NOMBRE, LA FAIBLISSE DE LA PAUVRffi Le nombre d'habitants a beaucoup augmenté à partir de 1950, mais, depuis une vingtaine d'années, la fécondité est en forte baisse, de même que l'accroissement naturel (1,3% en 2000 contre 2,5 % en 1980).

La population est jeune, avec une forte proportion de 15-30 ans.

L'espérance de vie est de 64 ans pour les hommes et de 72 ans pour les femmes.

Les inégalités sociales sont très importantes et touchent notamment les plus jeunes : sur 60 millions d'enfants, on estime que 20 millions vivent dans la misère, de 7 à 9 millions à l'abandon (dans la rue, où beaucoup de pivettes vivent de rapines) et que 500 ooo se prostituent.

UNE INtGALE RtPARTITION Les Brésiliens sont concentrés dans les régions littorales, notamment dans le Sud-Est et ses trois mégapoles, Rio de Janeiro, Sào Paulo et Belo Horizonte, où se regroupent environ 40% de la population.

L'intérieur du pays est en revanche très peu peuplé.

Toutefois, dans les années 1960, le Mato Grosso a été mis en culture et depuis les années 1970, l'État s'est lancé à la conquête de la forêt amazonienne en construisant notamment des routes (les Transamazoniennes) pour désenclaver la région.

Depuis lors, le front pionnier progresse vers le nord et l'ouest, et des milliers de paysans pauvres viennent s'y installer.

UNE SOCitrt MtnSStE Le Brésil est une ancienne colonie du Portugal (du XVI' au XIX' siècle).

Mais si les Brésiliens partagent une langue commune, le portugais, leurs ancêtres viennent en revanche des quatre coins du globe, et la société brésilienne apparaît fortement métissée.

Les enfants Mamelucos.

D'autres métis firent leur apparition par la suite, les Cafusos (Indien-Noir) et les Mulatos (Noir­ Blanc).

Actuellement les Blancs sont plus de 86 millions; les métis (Blanc­ Indien) et mulatres (Blanc-Noir), 64 millions; les Noirs, 9 millions.

Les principales confessions du pays sont le catholicisme (122 millions de fidèles) et le protestantisme (13 millions, dont 8 millions de pentecôtistes et plus de 4 millions d'évangélistes).

LE SORT DES AMtRINDIENS La survie des derniers indigènes - moins de 1 % de la population - est compromise par la conquête de l'Amazonie.

Il arrive ainsi toujours un moment où une tribu indienne isolée se trouve menacée par l'arrivée des pionniers (chercheurs d'or, récolteurs de caoutchouc, bûcherons).

De plus, les indigènes n'ont aucune immunité contre nos maladies (rougeole, tuberculose, grippe ...

), et les mesures de protection prises par les auto rités - notamment par la Funai (Fundaçào nadonol do lndio) -sont souvent insuffisantes : par exemple, en l'absence de suivi médical efficace, un grand nombre d'Asurini O'une des tribus indigènes) sont morts à la suite d'épidémies, et leurs terres ont été en partie récupérées par les spéculateurs.

LES GRANDES VILLES Du fait de la très forte croissance urbaine ces trente dernières années, 80 % des Brésiliens sont aujourd'hui des citadins.

Cette croissance a surtout profité aux mégapoles comme Rio de Janeiro et Sào Paulo.

Les agglomérations sont en général composées d'un quartier des affaires, de quartiers résidentiels, parfois très luxueux et de bidonvilles (les fave/os) où vivent des populations pauvres venues des campagnes.

Pour la seule ville de Rio de Janeiro, on dénombre quelque 600 favelas.

Le Brésil est une république fédérale divisée en 26 États (d-a prés : en italique, la capitale) et 1 district fédéral, siège de la capitale fédérale.

LE NORD Aae 153149 km', 557 526 hab.

(3,6 hab./]. »