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COLBERT et Le colbertisme

Publié le 03/02/2019

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colbert

Le colbertisme

 

Les idées de Colbert s’inspirent directement du mercantilisme de Barthélemy Laffemas (1545-1611), économiste autrefois au service d’Henri IV Selon lui, l’État tire sa puissance de l’argent qu’il détient et, pour se procurer des ressources financières, il faut exporter beaucoup et importer peu. Il convient donc d’augmenter la production qui, elle-même, alimente le commerce. Pour assurer l’exportation, il est nécessaire de ménager des débouchés à nos marchandises et de les offrir au plus bas prix et de la meilleure qualité. Pour réaliser toutes ses conditions, Colbert, loin de favoriser la naissance d’une bourgeoisie entreprenante, décide de mettre la production et la vente sous le contrôle de l’État. Profondément dirigiste, le colbertisme n’était pas pour déplaire au roi, soucieux de détruire “l’esprit frondeur” où qu’il soit.

 

Sans négliger l’agriculture, Colbert porte ses efforts sur l’industrie dont dépend le grand commerce. Il dirige lui-même l’industrie à qui il fournit main d’œuvre et capitaux et dont il réglemente la production. La main d’œuvre est composée de spécialistes étrangers pour l’ingénierie et l’artisanat (italiens, allemands, espagnols) attirés par la France par de fortes primes et de hauts salaires. Les ouvriers apparaissent et avec eux, des conditions de travail effrayantes: pour obtenir des produits abondants et bon marché, les premiers travailleurs sont astreints à des journées de 12 à 14 heures, le nombre des jours chômés étant abaissé à 92 et les salaires maintenus très bas pour ce type de poste, essentiellement dans le textile (75% de la production nationale). Les premières grèves sont rudement réprimés et le compagnonnage apparaît alors: les artisans, les ouvriers se regroupent en associations secrètes.

 

Les capitaux, eux, proviennent des impôts dont Colbert surveille et améliore la collecte. Il dépense ainsi des sommes considérables pour créer et entretenir les manufactures royales et subventionner les entreprises privées. Le tout est doublé d’une réglementation terrible: les produits exportés doivent être de haute qualité pour gagner la clientèle. À un atelier de tissage, par exemple, on prescrit la qualité du fil à employer, les dimensions et la teinte à donner à chaque pièce; le fabricant est tenu de mettre sa “marque” sur ces produits. Des inspecteurs punissent les contrevenants d’une amende et même du pilori, sorte de carcan en bois installé sur les places: les malheureux commerçants étaient ainsi exposés à la risée des foules pendant des heures.

 

Une industrie moderne

 

Sous l’impulsion de Colbert, les anciennes manufactures royales se raniment : tapisseries de La Savonnerie, des Gobelins, où l’on fabriquent le mobilier et les objets d’art destinés aux demeures royales et que Le Brun dirigera pendant vingt-trois ans. Une manufacture des glaces (fabrique du verre, de miroirs, de flacons) est créée fau-

1666, fut présidée, par Louis XIV.

Lauros-Giraudon

bourg Saint-Antoine et sera transférée à Saint-Gobain. De nombreuses entreprises privées prospèrent grâce aux interventions de Colbert sous forme de prêts et de privilèges accordés par le roi: ainsi les draperies Van Robais d’Abbeville, de Beauvais, d’Elbeuf, les fabrique de bas de Lyon et de Nîmes, les dentelles d’Alençon, les armes à Tulle et Saint-Etienne, les toiles de Bretagne, les fonderies de Rochefort et de Toulon - ces trois dernières oeuvrant à la reconstitution de la flotte royale pour permettre la colonisation et le commerce des denrées exotiques.

colbert

« Colbert Conseil des parties) évoque les grands procès et les rapports des intendants (futurs préfets napoléo­ niens).

Louis XIV nomme également un contrô­ leur général des Finances, un chanc�lier (ministre de la Justice) et quatre secrétaires d'Etat.

Seul Colbert réussira à tempérer l'absolutisme du roi, son orgueil démesuré et son désir de sou­ mettre l'Europe.

Le colbertisme Les idées de Colbert s'inspirent directement du mercantilisme de Barthélemy Laffemas (154 5-1611), économi�te autrefois au service d'Henri IV Selon lui, l'Etat tire sa puissance de l'argent qu'il détient et, pour se procurer des res­ sources financières, il faut exporter beaucoup et importer peu.

Il convient donc d'augmenter la production qui, elle-même, alimente le com­ merce.

Pour assurer l'exportation, il est nécessaire de ménager des débouchés à nos marchandises et de les offrir au plus bas prix et de la meilleure qualité.

Pour réaliser toutes ses conditions, Colbert, loin de favoriser la naissance d'une bourgeoisie entreprenante, décide de mettr� la production et la vente sous le contrôle de l'Etat.

Profondément dirigiste, le colbertisme n'était pas pour déplaire au roi, soucieux de détruire "l'esprit frondeur" où qu'il soit.

Sans négliger l'agriculture, Colbert porte ses efforts sur l'industrie dont dépend le grand com­ merce.

Il dirige lui-même l'industrie à qui il four­ nit main d'œuvre et capitaux et dont il réglemen­ te la production.

La main d'œuvre est composée de spécialistes étrangers pour l'ingénierie et l'arti­ sanat (italiens, allemands, espagnols) attirés par la France par de fortes primes et de hauts salaires.

Les ouvriers apparaissent et avec eux, des conditions de travail effrayantes: pour obte­ nir des produits abondants et bon marché, les premiers travailleurs sont astreints à des journées de 12 à 14 heures, le nombre des jours chômés étant abaissé à 92 et les salaires maintenus très bas pour ce type de poste, essentiellement dans le textile (75% de la production nationale).

Les premières grèves sont rudement réprimés et le compagnonnage apparaît alors: les artisans, les ouvriers se regroupent en associations secrètes.

Les capitaux, eux, proviennent des impôts dont Colbert surveille et améliore la collecte.

Il dépense ainsi des sommes considérables pour créer et entretenir les manufactures royales et subventionner les entreprises privées.

Le tout est doublé d'une réglementation terrible: les pro­ duits exportés doivent être de haute qualité pour gagner la clientèle.

À un atelier de tissage, par exemple, on prescrit la qualité du fil à employer, les dimensions et la teinte à donner à chaque pièce; le fabricant est tenu de mettre sa "marque" sur ces produits.

Des inspecteurs punissent les contrevenants d'une amende et même du pilori, sorte de carcan en bois installé sur les places: les malheureux commerçants étaient ainsi exposés à la risée des foules pendant des heures.

Une industrie moderne Sous l'impulsion de Colbert, les anciennes manu­ factures royales se raniment: tapisseries de La Savonnerie, des Gobelins, où l'on fabriquent le mobilier et les objets d'art destinés aux demeures royales et que Le Brun dirigera pendant vingt­ trois ans.

Une manufacture des glaces (fabrique du verre, de miroirs, de flacons) est créée fau- bourg Saint-Antoine et sera transférée à Saint­ Gobain.

De nombreuses entreprises privées pros­ pèrent grâce aux interventions de Colbert sous forme de prêts et de privilèges accordés par le roi: ainsi les draperies Van Robais d'Abbeville, de Beauvais, d'Elbeuf, les fabrique de bas de Lyon et de Nîmes, les dentelles d'Alençon, les armes à Tulle et Saint-Etienne, les toiles de Bretagne, les fonderies de Rochefort et de Toulon -ces trois dernières oeuvrant à la reconstitution de la flotte royale pour permettre la colonisation et le com­ merce des denrées exotiques.

Ces manufactures emploient beaucoup d'hommes: 1 600 pour la seule Van Robais, cha­ cun se spécialisant dans une tâche déterminée.

Ainsi, à côté de l'industrie artisanale et familiale largement prépondérante en France en 1683, s'ébauche une sorte de concentration industriel­ le qui demeurera telle jusqu'aux débuts du machinisme vers 1820.

Les voies de communication sont améliorées: Colbert crée les "ponts et chaussées" et la voirie.

Il envisage le tracé des grandes routes conver­ geant sur Paris.

Les canaux, par lesquels tran­ sitent 80% du trafic, sont aménagés: l'ingénieur Riquet élabore le canal des Deux-Mers entre la Méditerranée et l'Atlantique avec 12 000 ouvriers ......

Avec Mazarin, Colbert acquiert ses qualités de travailleur acharné.

Cette rigueur d'esprit lui vaut un surnom évocateur trouvé par Mme de Sévigné : le • Nord», ' Devant l'engouement pour les sciences qui s'empare de l'Europe au XVII' siècle, la France fonde, sur l'Instigation de l'astronome Auzout, et avec le soutien de Colbert, une Académie des sciences, dont la première séance, tenue le 22 décembre 1666, fut présidée, par Louis XIV.

entre 1666 et 1681...

La Marine est relevée: création des arsenaux, armements de ports (Rochefort, Brest, Dunkerque), écoles d'officiers permettent l'encadrement des navires de com­ merce et la croissance des échanges.

Cette logis­ tique n'avait qu'un seul but: exporter les biens manufacturés.

Quatre compagnies maritimes sont créées: du Nord, des Indes orientales, des Indes occidentales (Afrique et Amériques) et du Levant.

Un homme contesté Protecteur des lettres et des sciences avec l'Aca­ démie (1666), l'Observatoire (1667), il ne put équilibrer les grands comptes du royaume, ni empêcher les guerres du futur Louvois, ni résister à la tentation de s'enrichir lui-même ainsi que toute sa famille.

L'édit de Nantes auquel il ne put s'opposer permit aux pays voisins de récupérer toute une partie de la bourgeoisie protestante.

La surré­ glementation, le centralisme laissent encore des traces jusqu'aux années 1950 dans un pays peu habitué aux initiatives privées, à l'exportation.

Aussi peut'{)n parler d'un demi-échec même si la France conserva son rang de première nation entre 1670 et 1750.. »

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