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Devoir maison d'Histoire: La rafle du Vel d'hiv et le discours de Lionel Jospin en 1997 (histoire)

Publié le 13/11/2017

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Noël Sébastien TS2 Devoir maison d'Histoire: La rafle du Vel d'hiv et le discours de Lionel Jospin en 1997 Consigne: Expliquez en quoi ce discours révèle le tournant pris par la politique mémorielle de L’État dans les années 1990 et montrez l'importance du travail des historiens dans les mémoires de La Seconde Guerre mondiale. Le discours de Lionel Jospin alors Premier ministre, en date du 20 juillet 1997, soit 55 ans après la rafle du Vel d'hiv (signifiant Vélodrome d'hiver qui est un gymnase parisien), sonne comme une révolte contre le régime de Vichy. En effet, la rafle du Vel d'hiv fut commise le 16 et 17 juillet 1942 par le régime de Vichy, dirigé principalement par Philippe Pétain, alors au pouvoir lors de cette période. Cette rafle fut une arrestation massive de plus de 13 000 juifs alors qu'il était prévu initialement 28 000 juifs. Cette gigantesque détention de familles juives se conclura par leur déportation vers la Solution finale. Cette opération étant promise aux allemands, fut menée par 500 policiers français partisans de la collaboration avec les allemands mais aussi des membres de l'administration du gouvernement. Lionel Jospin souhaitait, par ce discours, rappeler les véritables coupables de la Shoah et permettre aux historiens d'avoir un accès facilité aux archives de la Seconde Guerre mondiale afin de déterminer les contextes historiques. Il demande également à ce que les responsables de ces crimes soient jugés et par conséquent punis. Il dénonce le fait que cela n'a pas été accompli auparavant, que le gouvernement laissait libre les coupables de ce massacre, que François Mitterrand n'a pas assumé le rôle qu'ont joué les français dans ce génocide. Jacques Chirac, lui va s'excuser auprès des familles juives, ces dernières accueillant chaleureusement ses excuses. Nous verrons comment ce discours révèle le tournant pris par la politique mémorielle des années 1990 et nous étudierons également l'importance du travail des historiens dans la mémoire de cette Seconde G...

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« En 1973, 3 ans après la mort de De Gaulle, Robert Paxton, un historien américain, qui n'a donc pas collaboré avec l'Allemagne et n'est pas impliqué par l'histoire de La France pendant la guerre, s'intéresse aux archives et plus particulièrement aux archives allemandes confisquées par les américains depuis la fin de la guerre.

Il découvrira que le régime de Vichy jouait un rôle essentiel dans la déportation et l'extermination massive des juifs.

Ceci contredit tous les arguments de la politique mémorielle et enfin un texte dénonce clairement Vichy dans ce génocide.

Robert Paxton permet aux français de connaître la véritable identité du gouvernement français pendant la Seconde Guerre mondiale.

François Mitterrand, alors au pouvoir depuis la mort de De Gaulle, se voit être critiqué et certains français le considère comme un lâche, il n'assume pas le fait que le régime de Vichy a joué un rôle collaboratif avec l'Allemagne pendant la guerre.

En 1995, le Président Jacques Chirac reconnaît la responsabilité des français et du régime de Vichy dans la déportation massive des Juifs, contrairement au Président de la République précédent (François Mitterrand).

Cette reconnaissance est accueillie comme une libération pour les juifs.

Deux ans plus tard, pendant la commémoration de la rafle du Vel d'hiv, 55 ans après ce massacre, le Premier ministre français, Lionel Jospin profite de l'occasion pour dénoncer le rôle des «Français» ou bien «Des responsables politiques, des administrateurs, des policiers, des gendarmes» qui ont participé d'une manière ou d'une autre a ce crime contre la communauté juive.

En effet, environ 500 policiers ont été mobilisés, le 16 et 17 juillet 1942, pour l'arrestation des juifs, vivants dans la capitale française, et la déportation vers les camps de concentration et d'extermination (Auschwitz). Ce 20 juillet 1997, le Premier ministre évoque l'ouverture du procès de Maurice Papon, une personne ayant supervisé la déportation des Juifs vers les camps, qui aura lieu le 8 octobre 1997.

Le discours que tient Jospin joue un rôle important concernant la politique mémorielle de ces années.

Il considère que tous les responsables de ces massacres infâmes doivent être punis.

Durant les années précédentes, les responsables de la Shoah pouvait vivre librement mais dorénavant une traque a été lancée comme celle contre Maurice Papon.

Bien-sûr, les historiens, en étudiant les archives, au peigne fin, des «années noires», de la Seconde Guerre mondiale, vont jouer un rôle important permettant à la justice d'inculper les principaux responsables du génocide contre les Juifs, il seront même convoqués au procès de Maurice Papon afin de déterminer le contexte historique de ces années de terreur.

Malheureusement, depuis la fin de la guerre, l'historiographie s'avère difficile en vue de l'indisponibilité de certaines archives; les historiens vont donc être placés au cœur des mouvements politiques durant ces années d'après guerre.

Pour faciliter les recherches des historiens, Lionel Jospin, en 1997, remet en cause la loi du 3 janvier 1979 portant sur l'accès aux archives qui était, avant, difficile car le gouvernement ne voulait pas que les français connaissent la vérité sur le rôle du régime de Vichy pendant cette Seconde Guerre mondiale.

Les archives étaient privées pendant 50 ans suivant leurs rédactions.

Le Premier Ministre, demande alors à ce que la communicabilité des témoignages, des archives, soit facilitée.

Robert Paxton, un historien de renommée internationale, va principalement dirigé ses recherches sur la France de Vichy.

Étant américain et donc pas directement touché par cette période, il est plus facile pour lui de dénoncer le régime politique français de l'époque.

Grâce aux archives allemandes confisquées par les américains, l'historien mettra en évidence la participation du gouvernement français concernant la déportation des Juifs. Pour conclure, nous pouvons dire que le discours de Lionel Jospin en 1997 permet de révéler le tournant pris par la politique mémorielle durant les années après la guerre, de 1945 jusqu'à la fin du XX ème siècle.

Ce discours évoque le fait de punir les responsables de ces crimes contre l'humanité alors qu'auparavant ces derniers n'étaient aucun cas considérés comme les coupables, nous pourrions donc aborder le rôle collaboratif du régime de Vichy par exemple.

Au fil de ces années, la politique mémorielle a évolué.

En effet, au sortir de la guerre le Général De Gaulle mettait en avant le mythe résistancialiste alors que plus tard, ce mythe se voit être remplacé. »

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