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Diplomatie et reseaux sociaux

Publié le 28/12/2019

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?A l?ère des réseaux sociaux, les ambassades sont elles nécessaires? Tom Fletcher, le méchant du Foreign Office, un diplomate de l'ère numérique qui a tweeté ses impressions du ministère britannique des Affaires étrangères à Beyrouth, a inventé le terme "ambassadeur Ferrero Rocher" pour définir cette ancienne lignée de diplomates décrite par le politologue Philip Seib d?un ton sarcastique dans son livre L'avenir de la diplomatie en tant qu' "hommes de race blanche élégamment vêtus, qui ont l'air sages et déterminés". Cette race, en déclin face à un modèle émergent de négociateurs flexibles et hyperconnectés et de différentes origines culturelles, économiques et ethniques, monopolise les relations internationales depuis des temps immémoriaux. Ils étaient la voix de l'Etat. L'influence et le prestige de leurs pays dépendaient d'eux. Même le destin de l?humanité, à travers les traités qu?ils ébauchaient dans l?ombre. Un club masculin d?élite, consanguin et intouchable, qui gérait les langues (quand personne ne le faisait), venait de l'aristocratie du blason et des finances et jouait au golf; son alma mater était Oxbridge, l'ENA ou la ligue Yvy; il travaillait à basse température (un peu moins depuis l?invention du télégraphe) et rendait rarement des comptes: ses promotions ne se reposaient pas sur le mérite, mais sur l?antiquité. En Espagne, ce club compte 1000 membres. GENERATION ANCIENNE D AMBASSADEURS EN DECLIN, INADAPTES Les ambassades (élégantes demeures à la française qui cachaient derrière leur stuc leurs moyens précaires) étaient leur scène et les canapés, leur outil pour créer des réseaux et obtenir des informations. Les diplomates étaient des espions en col blanc qui figuraient leurs télégrammes diplomatiques avec bon goût. Bien que, conformément à la Convention de Vienne (rédigée en 1961 et réglementant toujours les relations diplomatiques), ils n?espionnaient pas, mais ¨ ils ...

« étaient des espions en col blanc qui figuraient leurs télégrammes diplomatiques avec bon goût.

Bien que, conformément à la Convention de Vienne (rédigée en 1961 et réglementant toujours les relations diplomatiques), ils n’espionnaient pas, mais ¨ ils informaient par tous les moyens des conditions et de l’évolution des événements survenus dans l’État de résidence et en rendaient compte à son gouvernement¨.

Plus versaillais impossible.

MOYENS DIPLOMATIQUES ANCIENS INADAPTES En Espagne, sa formation est un compliment du généralisme.

Sa racine, légale, contre le revenu, basée sur des entretiens et le facteur humain de la diplomatie britannique ou américaine, dont les membres ont été appris des écoles de Georgetown, Fletcher ou John Hopkins (les trois temples des relations internationales qui sont regroupés, avec vingt autres, dans le cercle exclusif Apsia).

Même aujourd'hui, sur les 221 sujets à mémoriser pour approuver l’opposition à la carrière diplomatique espagnole, un troisième correspond au droit.

Et le reste, personne ne leur apprend ce qu'est un algorithme, comment contrer une fake news, effectuer une analyse de l'intelligence ou gérer des données volumineuses.

Les diplomates espagnols savent peu de choses; ils sont habiles en relations publiques, mais ils ne sont spécialistes en rien.

À moins que deux affectations consécutives les aient placées pendant une décennie en Afrique subsaharienne ou dans le Cône Sud (sud de l’Amérique latine) et aient décidé de suivre cette voie.

Pendant des siècles (au moins depuis 1714), sa vie a été soumise à un modèle immobile.

Au point de ne pas pouvoir se marier sans l'approbation du ministre, une règle qui en théorie est toujours en vigueur.

Avant les journalistes, ils pratiquaient l'exercice hautain du « no comment ».

Ils se sentaient (et se. »

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