Drogues : le malentendu franco-néerlandais
Publié le 04/12/2018
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fiants ». « Informez vos drogués, donnez-leur des moyens de substitution et ils ne viendront plus chez nous se fournir en cocaïne et héroïne », avait à l'cpoque répliqué Mme Liesbeth Horstink, conseillère pour les affaires de drogues auprès du ministre néerlandais de la Justice. Sous le gouvernement d'Édouard Balladur, les Pays-Bas ont fait un premier geste en direction de Paris en proposant de renforcer la coopération judiciaire et policière entre les deux pays. La querelle s'est apaisée progressivement, jusqu'à ce que le président français vienne à nouveau souffler sur les braises. Le 26 octobre 1995, Jacques Chirac reçoit une nouvelle fois Wim Kok à dîner. Au menu : la répression des drogues. L'idée de commissariats communs transfrontaliers est évoquée mais l'échange paraît tendu. Au printemps, le Parlement néerlandais adopte une nouvelle série de mesures qui satisfont partiellement les Français. L'achat autorisé de cannabis dans les fameux coffee-shops passe de 30 grammes à 5 grammes par personne. Les Pays-Bas décident encore de restreindre l'accès aux coffee-shops, de tolérer davantage la culture à domicile d'une herbe locale, le Nederweit, tout en durcissant la lutte contre sa culture « industrielle ». Paris décide simultanément la levée partielle des contrôles terrestres aux frontières avec l'Allemagne et l'Espagne mais les conserve à celles de la Belgique et du Luxembourg. En février 1996, un sommet sur les drogues auquel devaient participer la France,
En 1996, l'ouverture des frontières de l’Union européenne et la libre circulation des biens et des personnes prévues par les accords de Schengen ont été remises en question le temps d'une polémique entre la France et les Pays-Bas. Après les virulentes attaques de Jacques Chirac à l'encontre du gouvernement néerlandais, accusé de favoriser le développement de la toxicomanie sur le sol français, les esprits se sont calmés et les parties ont chacune fait preuve de bonne volonté.
La Haye a quelque peu musclé son dispositif répressif, et Paris s'est engagé à renforcer la coopération bilatérale.
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