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Les espace ruraux

Publié le 26/04/2020

Extrait du document

Définition du terme « espace rural » : c’est l’ensemble des zones (en général de faible densité) au sein desquelles l’utilisation du sol (forêts, prairies, terres agricoles) et les modes de vie sont spécifiques.

 

Jusqu’à une date très récente dans les pays développés (années 1950) et encore aujourd’hui dans les pays du Sud ou les pays émergents, l’agriculture a représenté ou représente une activité importante, primordiale. 

 

La part des agriculteurs a été majeure jusqu’à peu (années 1950 en France par exemple) et le reste encore dans le monde (3,4 milliards sur 7 milliards en 2020). A côté des agriculteurs, il existe des « ruraux », des personnes qui vivent en campagne mais n’y travaillent pas toujours. On pourra se poser la question des relations entre ces personnes qui habitent différemment les espaces ruraux.

 

Les espaces ruraux ont été dessinés, entretenus par les paysans (ancien mot pour désigner les agriculteurs). En France,  par exemple, le nom des fleuves, des régions, des « pays » reflètent cette histoire ancestrale : on parle de « paysans » qui ont façonné les « paysages ». Aujourd’hui, ces espaces connaissent des dynamiques différentes : ils sont soit en déclin (moyenne montagne en France), soit en activités (exploités sous forme de champs cultivés), soit disputés (entre agriculteurs et tourisme par exemple, ou entre les activités agricoles et les villes qui s’étendent). 

 

Ces espaces et les personnes qui y vivent sont tout touchés comme partout ailleurs par des enjeux d’avenir. Le dérèglement climatique impose qu’on change l’agriculture devenue trop intensive tandis que beaucoup de ruraux ont l’impression d’être délaissés par les urbains (qui souvent commandent depuis leurs bureaux situés en ville). Il faut donc réfléchir à développer une « agriculture durable » et soutenir le monde rural dans son ensemble.

 

Chapitre 5 – Les espaces ruraux dans le monde

 

Pourquoi les espaces ruraux connaissent-ils des dynamiques contrastées ?

 

I- La fragmentation des espaces ruraux

 

1- Des espaces ruraux confrontés à une démographie variable 

Depuis 2007, il y a moins de ruraux (45 %) que d’urbains (55 %). C’est la conséquence de l’exode rural qui partout pousse les agriculteurs vers les villes. Cependant, avec 3,4 milliards d’habitants, les espaces ruraux semblent encore « pleins ».

La démographie des espaces ruraux n’est pas la même dans les pays en développement que dans les pays du Nord. 

 

Analyse du graphique ci-contre

Dans les pays développés (Amérique du Nord, Europe), le nombre des agriculteurs a reculé. Ce recul date des années 1950 et 1960 au moment où l’agriculture s’est modernisée (agriculture intensive, mécanisée). 

Ailleurs dans le monde, dans les pays en développement (Afrique), les pays émergents (Chine, Inde), l’Amérique latine, le nombre des agriculteurs est encore important. Cette importance va évoluer différemment. En Chine, le nombre des agricultures a commencé à baisser (depuis les années 1980) alors qu’en Inde, la baisse est prévue à partir des années 2020. Quant à l’Afrique notamment subsaharienne aucune baisse n’est prévue avant la fin du siècle. 

 

Dans certaines régions du monde, la densité de population est forte (1000 hab/km2 dans la vallée du Gange en Inde) alors que dans d’autres, elle est faible (1 hab/km2 dans les steppes mongoles de Russie et Mongolie).

 

2- Les espaces ruraux de deux modèles agricoles opposés

Schéma du manuel p. 197 : vous pouvez vous exercer à le reproduire à main levée (seulement 1. Part des agriculteurs dans la population active).

A l’échelle mondiale, 26 % des actifs travaillent la terre mais cette part occupe une place variable dans les territoires et les sociétés. Ce chiffre n’est que de 3 % en Europe et 80 % dans plusieurs pays africains (Tchad, Somalie). 

 

Schéma du manuel p. 199 : vous pouvez le reproduire à main levée (seulement 1. Des espaces agricoles contrastés).

Les espaces ruraux sont marqués par l’opposition de deux modèles agricoles. Le premier est moderne, intensif, le second est rudimentaire et utilise des méthodes traditionnelles. 

 

 

a- Les espaces ruraux de l’agriculture intensive

« a- Les espaces ruraux de l’agriculture intensive Depuis les années 1950, l’agriculture intensive a permis d’augmenter la production agricole et en conséquence de nourrir le monde (la famine a reculé et recule encore).

Elle est très mécanisée ( sur la photo, des moissonneuses-batteuses moissonnent le blé dans les vastes plaines d’Australie.

La photo aurait aussi pu être prise au Brésil, dans la province du Mato Grosso ).

Elle utilise beaucoup d’ intrants (pesticides, engrais, semences modifiées) et peu de travailleurs / main d’œuvre.

Les terrains / exploitations sont vastes (on a coupé les haies et les arbres qui auraient pu gêner la progression des machines).

Cette agriculture produit en quantités massives dans plusieurs domaines : la céréaliculture, l’élevage hors- sol 1 , les fruits et les légumes hors-sol (tomates, courgettes, fraises).

Dans le cadre de la mondialisation, ce modèle se diffuse à la surface de la planète .

Dans les pays du Sud, on produit des produits alimentaires destinés aux pays du Nord (café, thé, agrumes 2 ) mais de plus en plus non alimentaires (coton 3 , lin, huile de palme, colza).

Ce modèle génère de gros revenus : les céréaliers de la Beauce en France, les producteurs de soja au Brésil, les producteurs de maïs aux Etats-Unis sont riches, très riches. Ce modèle est de plus en plus contesté .

Il cause d’énormes dégâts environnementaux (sols appauvris, pollution des eaux et des sols, déforestation), il est responsable de l’uniformisation des paysages (on prétend que la disparition des haies a conduit à celle des oiseaux et des abeilles qui n’ont plus de refuges).

Le développement des agrocarburants enlève de vastes superficies de terres agricoles aux populations locales : cette situation peut poser des problèmes moraux entre le Nord (à la recherche de carburants peu chers) et le Sud (où la population n’a plus de terres à cultiver). b- Les espaces ruraux de l’agriculture rudimentaire Document 3 p.187 – L’agroécologie au Mali (2018) A l’inverse, l’agriculture rudimentaire , familiale, utilise peu de machines et beaucoup de personnes car tout se fait à la main ( sur la photo, une paysanne laboure avec une houe ).

Cette agriculture produit peu et mal (ses rendements sont médiocres) et beaucoup des agriculteurs des pays du Sud ne mangent pas à leur faim tous les jours (par exemple au Burkina Faso, entre janvier et mars, c’est-à-dire entre à la période de la « soudure » entre la fin des réserves faites l’année précédente en janvier et les moissons de mars, les paysans ne mangent qu’une fois par jour).

Cette forme d’agriculture n’est pas toujours synonyme de bienfaits pour la planète : la culture sur brûlis, qui consiste à brûler la forêt pour engraisser les parcelles, est dévastatrice (Asie du Sud-Est ou Amazonie).

A l’inverse, cette agriculture, qui participe à l’entretien des paysages, a donné naissance à des paysages extraordinaires, désormais classés comme patrimoine : ci- contre, photo des rizières en terrasses des Philippines. c- Les autres activités des espaces ruraux Avec le temps, ces espaces ruraux ont été modernisés (eau, électricité 4 , chemins).

Ils sont de plus en plus parcourus ou conquis, à l’échelle des pays ou des régions mais aussi à l’échelle de continent ou de pays-continents : au Brésil, le gouvernement du président Jair Bolsonaro encourage les « fronts pionniers » en Amazonie, ce qui suscite la colère et la révolte des Indiens).

On trouve dans les espaces ruraux des activités multiples et ce, depuis longtemps déjà : - des mines (cuivre en République Démocratique du Congo ; uranium au Niger), 1 On prétend qu’aux Pays-Bas, les « fermes » à vaches abritent des animaux qui ne voient jamais de brin d’herbe de toute leur vie.

On fait entrer des veaux, on les nourrit et on ne les fait sortir que pour aller à l’abattoir. 2 La quasi-totalité des jus de fruits consommés au petit-déjeuner en Europe est produite par des fermes appartenant à des Américains (Etats-Unis) mais installées au Brésil ou dans les Caraïbes.

https://www.youtube.com/watch?v=FgSNeIlMft4 3 Une des productions majeures du Mali est le coton, destiné aux industries du Nord.

https://www.youtube.com/watch? v=MmDMpD4eAqY 4 En France, électricité et eau sont arrivées dans les campagnes dans les années 1960-1970.

Pour les chemins, rappelez-vous de notre cours d’histoire : la loi de 1836 sur les chemins vicinaux a permis d’ouvrir les campagnes françaises. 2 / 3. »

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