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Espagne de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

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La fin de la monarchie constitutionnelle

 

La semaine sanglante de Barcelone en juillet 1909 et la répression qui s'ensuit révèlent des peurs et des tensions sociales qui préfigurent les événements de la période 1917-1923 et surtout de 1936. Le pays légal se désagrège, alors qu'il n'existe pas de pays réel ou plutôt qu'il en existe plusieurs, qui ne coïncident sur aucun point.

 

La gestion de la crise par le roi Alphonse XIII et le conservateur Maura a tout fait basculer. Les partis dynastiques ne sont plus des structures de pouvoir, mais des regroupements de factions. Moins que des tendances, il s’agit de comités plus ou moins unis derrière les présidentiables (du

 

1912: grève des cheminots en Conseil) et que sépare avant tout le gare de Barcelone. heurt des ambitions personnelles.

 

© L’illustration - Diffusion Ainsi je libéral Morct. appelé par le

 

sygfna roi, tente-t-il de se rapprocher des

 

républicains et de la gauche pour avoir une majorité de réforme. Mais il se heurte à la jalousie et aux intrigues des autres caciques du parti, qui conseillent au souverain déjà réticent de lui refuser la dissolution nécessaire à une nouvelle majorité parlementaire. Il est remplacé par l'habile José Canalejas y Mendez (libéral) qui tiendra deux ans et demi jusqu'à son assassinat, le 12 novembre 1912. Avec

lui disparaît le dernier espoir du maintien du Turno (alternance au pouvoir du parti conservateur et du parti libéral). L'instabilité ministérielle devient la règle et les réformes cessent. L'entente républicains-socialistes de novembre 1909 ne tire aucun bénéfice de la perte de prestige du régime et de sa corruption. L'élection du premier socialiste aux Cortès, Pablo Iglesias, en 1910, n'a de valeur symbolique qu'a posteriori. Pour durer, Canalejas tente des réformes partielles qui ne font qu'attiser les oppositions sans satisfaire les attentes. Une large amnistie et une prise de position claire en faveur d'un système scolaire public inquiètent conservateurs et cléricaux, bien que le second point n'ait aucune suite effective, faute de ressources.

L'hostilité de la droite est aggravée par la loi sur les associations (loi du Candado en 1910), dont la finalité est de freiner l'installation en Espagne des ordres religieux qui quittent la France à la suite de la séparation des Églises et de l'État.

 

Violemment combattue par l'aile droite du clergé, la loi sera retirée par Romanones dès la mort de Canalejas, mécontentant les classes moyennes laïques et une partie du clergé. La même politique de demi-mesures affecte le secteur purement social. Tirant la leçon de 1909, Solidaridad

 

Obrera (Solidarité ouvrière), que les socialistes ont quittée, ne croit plus à la voie légale et, au congrès de Barcelone en 1910, donne naissance à la Confédération nationale du travail (CNT), de tendance anarchiste et syndicaliste révolutionnaire. Le gouvernement essaie de désamorcer cette radicalisation, que renforce la grève générale de l’Union générale du travail (UGT) en Biscaye, par l’octroi d’une réduction de la durée du travail

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« /9/2: la grèl ·e des cheminots paralyse le pays.

Des soldats montent la garde près des l'Oies ferrées.

© Siiddeutscher Ver/ag Am6nio Machado, poète espagnol membre dt la •génération de 1913•.

© Harlingue - Viol/ct Visite du roi Alphonse X Ill à Paris.

Il est accueilli à la gare du bois de Boul ogn e par le président de la République Naymond Poincaré.

© Kharbine -Tapabor encore est l'admirable poème d' Ant6nio Machado publié d�ns le premier numéro d' Espafia, «A une Espagne jeune>•.

Le Manifeste d'octobre 1913 en témoigne encore, qui crée la Ligue pour l'éducation politique avec, outre les précédents, Araquistain, Azafia, Americo Castro, Madariaga et Fernando de los Rios.

Comme l'écrit Ortega dans 1'/mparcial,. »

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