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Ethiopie de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 31/12/2018

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ethiopie

Le 1er mars 1896 l'empereur Ménélik II a sévèrement battu les Italiens à Adoua. Cette victoire a dans le monde un énorme retentissement, car elle constitue la première défaite infligée à la colonisation. De plus, elle est confirmée par d'autres succès à Lough, Baïdoa et Lafalé. Ainsi, Ménélik reconquiert son empire et les puissances européennes se pressent pour obtenir des traités garantissant la sécurité de leurs protectorats situés autour de l'Éthiopie. Sous son règne sont donc délimitées et fixées de manière définitive les frontières du territoire. Dès l’année suivante, les trois grands pays colonisateurs (la

ethiopie

« !:impératrice Taïtou, épouse de Ménélik JI.

© Süddeutscher Ver/ag établies dans la ré gio n.

Mais c'est un échec commercial.

Devant les difficultés financières rencontrées par la Compagnie française de chemins de fer, le s B rit a n n iq ues cherchent à l'internationaliser.

Cepe nd an t le gouvernement fran çais s'y oppose énergiquement par la voix de son ministre des Affaires étrangères.

Une convention tripartite rè g le finalement les tensions entre la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.

La pre mi ère renonce à son monopole et doit concéder certains avantages à ses pa rte nai res .

La co nces si on définitive e st si gné e dès 1907, avec une société f ra nç ais e.

S 'a jout en t à toutes les réalisations entreprises au début du xx• siècle pour moderniser un pays millénaire l'émission, pour la pre mi ère fois, d'une monnaie nationale et le reboisement des pla tea ux grâce à l'introduction de l'eucalyptus, arbre à la cro iss an ce _r a pi de, qui devient très ré pa nd u en Ethiopie.

Mais en 1907, l' e mpe reu r, malade, doit déléguer la direction des affaires intérieures au ministre en qui il a le plus co nfi anc e et à l 'im péra tr ice Taïtou.

Les trois gra nd es pu iss ances euro péenn es en profitent pour signer aussitôt entre elles un accord qui, sous prétexte de protéger l'Em pir e contre tout risque de démembrement, prévoit le partage des éven tuelles dépouilles d'un pays sans véritable maître.

Le t r� ité du 16 mai 1906 dé co upe en effet l'Ethiopie en trois zones d'influence, attribuant aux Britanniques l'ouest d'Addis-Abeba, aux Italiens un long corridor qui leur permet de r� u nir le u rs po sses sions de Somalie et d'E ry thr ée, aux Français enfin les ré gio ns situées plus à l'est.

Cependant, une convention tripartite est signée le 13 décembre 1906, qui lie la France, la G ra nd e-B ret ag n e et l' It ali e et qui r eç o nna ît l' in dépenda nce de I 'E th io pie .

Ma lgré tout, l'Italie ne renonce pas à ses prétentions territoriales: les milie ux coloniaux y exigent la cessio n de la côte fran çaise des Somalis et du ch emi n de fer franco­ éthiopien.

Mais Ménélik, conscient de l ' e njeu , réaffirme les droits souverains de l'E mpi re .

Devenu incapable de g ou vern er, il met en place une régence, choisissant comme successeur son petit fils Lidji- Yassou, âgé de douze ans, et nommant régen te l'i m pé ratrice Taïtou.

Toutefois, cette d ésig natio n p ro v oq u e da ns l 'E mpi re de nombreuses réticences et les maladresses de l'impératrice engendrent des ré vol �e s dans le no rd du pays.

Alors que l'E thio pie sombre dans l'anarchie, Taïtou cherche à mettre sur le trône une fille de Ménélik.

Elle est finalement enfermée dans son palais par les notables inquiets, avant que Lidj Yassou ne prenne effectivement le pouvoir.

À quinze ans, ce dernier livre déjà ses p rem ie rs combats contre les danakils.

Mais en adoptant les coutumes coraniques et en s'affichant dans les mosquées, il renonce à l'idée de lignée salonienne restée profondément ancrée chez ce peuple chrétien.

Dominique MASSON. »

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