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France de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

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La décennie dix est dominée par le fait majeur que constitue la Grande Guerre. Des prodromes du conflit à la conférence qui y met fin en 1919,

 

Élu à la présidence de la République en janvier 1913, Raymond Poincaré s'attache à resserrer les alliances traditionnelles et notamment P Entente cordiale avec la Grande-Bretagne. En juin 1913, il se rend outre-Manche.

l’ombre de la guerre s'étend sur l’ensemble de la période, colorant celle-ci des lueurs sinistres de ce qui fut pour les contemporains le plus grand conflit de l’histoire.

 

La marche à la guerre

 

Inaugurées par les crises qui, en 1905 et en 1908-1909, ont pour théâtre le Maroc et les Balkans, les tensions internationales se prolongent et s'aggravent après 1910. En 1911, une seconde crise marocaine oppose la France et l’Allemagne, cette dernière envoyant en rade d’Agadir la canonnière Panther pour manifester son hostilité à la mainmise de la France sur le Maroc. En 1912 et 1913, les ambitions rivales des jeunes Etats des Balkans, soutenus par leurs protecteurs antagonistes, la Russie et l’Autriche-Hongrie, conduisent à deux guerres balkaniques dans lesquelles les grandes puissances européennes se trouvent plus ou moins impliquées par

 

le jeu des alliances. Dans ce contexte de risque de guerre, se développe en France un puissant courant patriotique de défense nationale qui concerne l’ensemble des forces politiques, même si la droite s’y sent plus à l’aise que la gauche. Celle-ci demeure majoritaire dans le pays, comme le prouvent les élections de 1910, où les républicains conquièrent une écrasante majorité de 449 sièges, et en avril 1914, le dernier scrutin avant le conflit qui voit radicaux et socialistes l’emporter sur une Fédération des gauches conduite par Louis Barthou et Aristide Briand. Mais, en dépit du maintien de cette prépondérance, les tensions internationales conduisent l’ensemble des partis à prôner une politique de fermeté face à l’Allemagne. En janvier 1912, Joseph Caillaux, président du Conseil, est renversé pour avoir accepté de résoudre la crise d’Agadir par la négociation avec l’Allemagne ; il est remplacé par le Lorrain Raymond Poincaré, partisan d’une attitude de

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« Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès est abattu de deux coups de revolver au café du Croissant par Raoul Vi/lain.

Ci-contre: la couverture de l' H um anité.

© Kharbine -Tapabor POLITIQUE 05.04.1910 Promulgation de la loi sur les retra it es ouvrières et paysannes.

24.04/ 08.05.1910 Élections législatives: succès des gauches.

25.08.1910 Condamnation du Sillon par le pape Pie X.

08.10.1910 Début de la grève générale des chemins de fer.

27.02.1911 Démission du gouvernement d'Aristide Briand.

Formation du ministère Monis le 2 mars.

27.06.1911 Formation du nouveau gouvernement par Caillaux après la chute de Monis.

01.07.1911 Crise marocaine avec l'Allemagne.

04.11.1911 Convention franco-allemande sur le Maroc et le Congo.

11.01.1912 Démission du gouvernement Caillaux.

Raymond Poincaré forme le nouveau cabinet le 13.

30.03.1912 Traité de Fez instaurant le protectorat frança is a u Maroc.

17.01.1913 Raymond Poincaré est élu président de la République.

21.01.1913 Aristide Briand forme le gouvernement.

18.03.1913 Chute du gouvernement Briand.

Formation du ministère de Louis Barthou le 20.

07.08.1913 Adoption de la loi qui porte à trois ans la durée du service militaire.

02.12.1913 Démission du minist ère B artho u.

Gouvernement de Gaston Doumergue le 8.

26.04/ 10.05.1914 Élections législatives: victoire des gauches.

09.06.1914 Formation du gouvernement Ribot.

Chute le 12.

13.06.1914 Formation du gouvernement de René Viviani.

31.07.1914 Assassinat de Jean Jaurès.

01.08.1914 Mobilisation générale en France.

03.08.1914 !.:Allemagne déclare la guerre à la France.

fermeté, qui est élu président de la République un an plus tard, avec l'appui de la droite, contre le radical Pams.

Sous son influence, le réseau des alliances frança ises se resserre, en p a rti cu li e r l'alliance franco-russe, ct en 1913 1e président du Co ns eil Louis Barthou fait voter une loi q ui porte à tr o is ans la durée du service militaire.

En dépit de la vo lonté des radicaux et d es socialistes de remettre en cause cette loi après les élections de 1914, Poincaré nomme à la présidence du Conseil un ho mme décidé à maintenir le texte: le socialiste indépendant René Viviani.

En juillet 1914, le processus d'entrée en guerre se déclenche alors q u e Poincaré et Viviani se trouvent en voyage officiel en Russie.

Le 3 août, l'Allemagne déclare la gu er re à la F ra nc e.

L'Union sacrée et l'échec de la guerre de mouvement L 'agre ssion dont la France est l'objet va provoquer dans le pays un sentiment d'unanimité nationale.

Le 4 août, Poincaré appelle les Fra nç ais à réaliser face à l'ennemi l'Union sacrée.

Il est largement entendu, puisque les forces de gauche, socialistes et sy nd icali stes, qui faisaient profession de foi de pacifisme, se ralli en t à l' eff ort de défense nationale, malgré l'assassinat du dirigeant soci a lis te Jean Jaurès, le 31 jui ll et , par le nationaliste Raoul Villain.

Le 26 août 1914, deu x ministres socialistes, Jules Guesde et Marcel Sem bat, entrent dan s le gouvernement Viviani en même temps q ue les modérés vaincus aux élections de 1914.

L'Union sacrée dépasse le \ad re des forces politiques organ isée s.

A la base, des manifestations de frater nis ati on entre adversaires de t o u jo urs se prod uisen t e t les qu er elle s d 'h ier par aiss ent un moment oubliées dans la co mm union nationale ainsi réalisée.

L'Église célè bre des offices pour la sauvegarde de la patrie et les re pré se ntan ts de l'archevêché siè ge nt au Comité de secours national aux côtés de nationalistes, de socialistes ou d e représentants des partis de gouvernement.

En fait, l'Union sacrée est conçue comme une trêve politiqu e suspendant provisoirement les lu tt es p art isa ne s dans la perspective d'une guerre courte, qui permett ra de vaincre l'Allemagne en quelques semaines.

Les plans milit ai res frança is , fondés sur l'offensive à out ran ce , prévoient en effet de rompre le front ennemi en Lorraine.

Or cette. »

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