La fusillade de Fourmies
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
Depuis 1889, à l’appel de l’Internationale ouvrière, le 1er mai est un jour de manifestation, notamment pour réclamer la limitation de la journée de travail à 8 heures. À Fourmies, une petite usine de textile, les ouvrières et ouvriers travaillent dur avec des conditions pas tout le temps agréables. Les salaires sont bas et la crise économique accentue la précarité. Le 1er mai 1891 s’y annonce donc comme un jour de mobilisation ouvrière importante, d’autant plus que Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, vient d’y délivrer plusieurs conférences pour encourager les luttes locales. Après un mouvement de foule, l’armée tire sous ordre du commandant sur les manifestants, faisant neufs morts et trois blessés. Par ailleurs lors de cette fusillade l’armée est le premier coupable tandis que les ouvriers ne se sont pas totalement plier aux lois et aux valeurs de la République. Nous pouvons donc nous demandée en quoi la fusillade du 1er mai révèle-t-elle le manque d'intégration des ouvriers dans la République ? Afin de répondre à la problématique nous parlerons dans un premier temps de la manifestation pas tant pacifique des ouvriers et dans un deuxième temps nous observerons une erreur répété.
Le 1er mai 1891, au Fourmies des ouvriers se révoltent en vue d’obtenir les 8 heures de travail suivant les instructions de l’Internationale ouvrière. La manifestation qui est au départ pacifique commence a dégradé peu à peu vers une manifestation violente.
«
CONSIGNES :
1.
Quel sens a la fête du 1 er
mai pour les ouvriers de Fourmies ?
2.
Que révèle la fusillade du traitement des ouvriers par la République ?
3.
En quoi les événements de Fourmies contribuent-ils à fonder l’identité
du mouvement ouvrier ?
PARAGRAPHE ARGUMENTE :
En vous appuyant sur les documents, rédigez un texte en réponse à la
problématique.
1.
A l’origine, la fête du 1 er
mai permettait de célébrer la fête du travail
(admet la journée de travail d’une durée de 8 heures depuis 1889)
cependant suite à « la fusillade de Fourmies » qui est une répression
violente et sanglante contre des ouvriers qui réclament leur droits de
travailler 8 heures par jour, ce jour a prit un tout autre sens.
En effet
désormais, le 1 er
mai n’est plus « un jour de fête populaire ou de
manifestation socialiste » (cf.
propos de Paul Lafargue) mais un jour
qui témoigne de l’unisson de la classe ouvrière contre le
gouvernement.
Cette révolte ouvrière démontre qu’en dépit du
manque de matériels et d’’esprits dont seraient victimes les ouvriers
de Fourmies, ils ont su toutefois s’unir pour réclamer leur droit « Le
jour est proche où nous serons les maîtres » (cf.
« La Marseillaise
fourmisienne ») et se révolter pour les obtenir (loi limitant la journée
de travail à 10 heures depuis 1900).
2.
La 3eme République s’appuieraient sur les valeurs transmises par la
Révolution Française de 1789, « Liberté, Egalité, Fraternité » seraient
les piliers de cette République ainsi que la liberté d’opinion et
d’expression néanmoins ces valeurs ne sont pas tout le temps pris en
compte.
C’est notamment le cas lors de la fusillade de Fourmies qui
est une manifestation ouvrière, réprimandé par l’armée, qui réclame
les 8 heures de travail par jour conformément à la Seconde
Internationale.
En effet, la fusillade démontre que le gouvernement
sous la 3eme République promet de grandes réformes aux ouvriers
mais ce même gouvernement n’applique pas ces réformes.
Le 8 mai
1891, Georges Clemenceau (député républicain radical) s’exprime sur
les évènements passés et lors de son discours adressé au président du
Conseil et donc au gouvernement, trois idées principales ressortent.
En premier lieu, il explique que les balles tirés qui ont causés la mort
de 9 ouvriers n’auraient jamais du être tirés et ce quelque soit la
raison (manifestation).
Dans un deuxième temps, il dit que les défunts
de la fusillade jouent le rôle du changement du lien entre les ouvriers
et l’Etat.
Enfin, selon lui la fusillade de Fourmies sera l’étincelle d’une
réel révolution ouvrière si d’ici là l’Etat ne remédie pas au fait que les
idées de la République soient présentes que sur le papier et pas dans
la réalité.
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