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Géographie CUBA

Publié le 02/02/2019

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cuba

La pêche, qui a récemment bénéficié d’un programme de mise en valeur, occupe toujours un rôle relativement important dans le paysage agricole cubain : la mer des Caraïbes est riche en poissons et en crustacés. Le produit de la pêche est largement exporté et alimente une partie de l’industrie de la conserverie.

 

La forêt, pour sa part, représente elle aussi un poids non négligeable dans la balance agricole, même si elle a été en partie déjà exploitée pour son bois (cèdre tropical, acajou, poirier, gaïac, etc.). L’élevage reste essentiel bien qu’il se réduise au fur et à mesure des années et baisse en qualité: à proportion égale cependant, Cuba comptait encore en 1994 le même nombre de bovins que la France. La balance agricole reste très excédentaire et représente environ 10,6% du PNB.

 

À l’origine était une colonie...

 

Colonie espagnole dès 1551, Cuba entre au cours du xixe siècle dans la sphère économique des États-Unis voisins sur lesquels la petite île s’appuie lorsqu’elle entreprend sa propre émancipation. Après plusieurs essais, une dernière tentative d’émancipation se solde par une intervention de l’armée nord-américaine qui entraîne la guerre entre les États-Unis et l’Espagne en 1898. Après la victoire des États-Unis, Cuba peut alors accéder à l’indépendance, officialisée par la Constitution de 1902. Uîle devient dans les faits un protectorat des États-Unis où toute initiative doit recevoir l’aval de Washington. L’économie cubaine, étroitement liée aux États-Unis, est essentiellement axée sur la culture de la canne à sucre.

 

Dans les années 1940, un ancien officier, Fulgencio Batista, accède au sommet de la scène politique cubaine en organisant un coup d’État qui institue sa propre dictature. En juillet 1953 s’amorce une lutte armée qui confrontera le régime de Batista et des groupes politiques d’horizons divers menés par l’avocat Fidel Castro. En juillet 1955, l’Argentin Ernesto «Che» Guevara, qui s’était reconnu dans la lutte anti-Batista, décide de participer à l’expédition qui doit libérer Cuba du dictateur, aux côtés de troupes rebelles qui entretiennent la guérilla. En 1959, les forces de la guérilla de Castro font chuter la dictature. Le chef de la guérilla décide alors de procéder à une nationalisation des entreprises contrôlées jusqu’alors par des capitaux américains.

 

Les États-Unis réagissent aussitôt et marquent leur désapprobation envers le régime de Fidel Castro en rompant les relations diplomatiques avec Cuba et en instaurant, en janvier 1961, un embargo économique. Parallèlement, en avril 1961, un commando anti-castriste, recruté par la CIA et armé par les États-Unis, débarque dans la Baie des Cochons. Il est mis en déroute en quelques heures par les milices populaires cubaines (équipées gratuitement par l’URSS) qui font prisonniers quelque 1179 hommes. Acculé, Fidel Castro définit alors officiellement le caractère marxiste de sa politique et entre dans la sphère de l’Union soviétique. Cuba est expulsée en 1962 de l’Organisation des États d’Amérique et signe un accord d’assistance réciproque avec l’URSS. En octobre 1962, l’installation de missiles soviétiques sur lîle provoque une réaction navale et militaire immédiate de la part des États-Unis afin d’imposer le retrait des armes: Cuba est alors plongée au cœur de la crise internationale la plus grave, risquant d’entraîner les États-Unis et l’URSS dans un troisième conflit d’ampleur mondiale.

Le voyage du pape

 

en janvier 1998 fut un événement très important pour Cuba, désireux de rompre son isolement et de modifier son image. Les catholiques y ont gagné une liberté de culte et d’expression accrue et de nombreux prisonniers politiques ont été libérés à la suite des demandes réitérées de Jean-Paul II.

cuba

« Cuba Golfe du Mexique 0 150 300 km humide, aux températures modérées.

En hiver, l'ouest de l'île subit parfois l'influence des masses d'air froid descendues du continent nord-améri­ cain.

En été, la moyenne des températures se situe autour de 25 °C, l'hiver autour de 21 °C.

À Cuba, l'enregistrement des précipitations doit tenir compte du relief montagneux qui influence légèrement la pluviométrie.

Dans les régions les plus élevées et les plus exposées, on enregistre 2 000 à 3 000 mm de pluie par an, alors que les régions de basse altitude ou abritées par les reliefs ne reçoivent pas plus de 1 200 mm de pluie par an.

La situation géographique de l'archi­ pel de Cuba l'expose au passage de cyclones très violents, provenant du sud-ouest, fréquents en août et en septembre.

Une population métissée L'île de Cuba compte 11 millions d'habitants et enreg istre une densité de population de 100 hab.

/km2• La population cubaine est en majeure partie à peau claire, d'origine espagnole.

C'est ainsi que Cuba s'est peuplée de façon très distincte par rapport aux autres îles des Antilles.

Le premier recensement effectué sur l'île en 177 4 dénombrait 56% de Blancs sur un total de 171 620 habitants.

La population noire a été en grande partie décimée pendant les guerres d'indépen­ dance, pour ne plus représenter qu'une minorité aux côtés des Européens qui ont afflué sur l'Ile au cours de la première moitié du xx• siècle.

À ce jour, Cuba compte 70% de Blancs, 12% de Noirs et 17% de mulâtres.

Pendant l'époque coloniale et jusqu'à la fin du siècle dernier, l'île de Cuba était peu peuplée.

Le démarrage du développement de la population est lié à celui de la culture de la canne à sucre au Détroit de Floride BAHAMAS '\ OCÉAN ATLANTIQUE N 1 Base navale américa1ne MER DES CARAiBES D Cap MaiS! � ! Cuba dispose d'un grand a nombre de ports et de mou illages, La Havane étant le plus Important d'entre eux.

Ses échanges restent dominés par l'exportation de produits agricoles.

Les grosses Chevrolet � et Bulck des années 50 sont les vestiges épuisés de la période extravagante qui a précédé la révolution castriste.

début du XX" siècle.

Depuis 1920, le nombre de Cubains a été multiplié par quatre.

L'immigration qui, dès cette époque, a commencé à diminuer nettement a été remplacée par une croissance démographique naturelle stable (1,5% par an en moyenne) liée à l'amélioration des conditions sanitaires.

La croissance démographique cubaine a entra îné un déséquilibre de la répartition démographique: des régions jusqu'alors peu­ plées se sont vidées et la population urbaine (principalement celle de La Havane) a, de ce fait, considérablement augmenté.

Aujourd'hui 75% de la population vit dans des villes: La Hava­ ne et sa périphérie rassemblent plus d'un cin­ quième de la population globale.

Une économie axée sur le tourisme Cuba entreprendrait à l'aube du XXI' siècle l'ouverture de ses portes à l'économie de mar­ ché, en partie grâce à l'afflux de touristes attirés par les atouts d'une île qui, au-delà de son intérêt géographique, affiche des tarifs défiant toute concurrence.

On évalue à environ un million le nombre de touristes venus visiter Cuba en 1997.

Même si ce secteur vient pallier les défaillances du secteur industriel et agricole, le tourisme ne suffit pas à compenser l'isolement politique et économique dont souffre le pays, doublement pénalisé par la fin des aides apportées par les pays soviétiques et par le durcissement des posi­ tions américaines.

Cuba n'est pourtant pas dénuée d'atouts: l'île, qui dispose d'une main-d'œuvre qualifiée et bon marché, est dotée d'un secteur pharmaceutique et biotechnique très efficace et d'un fort potentiel agro-alimentaire ...

Ce qui n'a pas manqué de faire rêver nombre d'investisseurs étrangers qui, depuis le 5 septembre 1995, sont autorisés à investir dans tous les secteurs, excepté dans ceux de la santé et de la défense nationale.

Cuba repré­ sente pour beaucoup d'entrepreneurs une sorte de Terre promise où tout reste à faire, puisqu'elle dispose d'un fort potentiel de dévelop­ pement industriel.

Mais si elle a d'ores et déjà enregistré une croissance de 4,2% en 1997,. »

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