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Grande-Bretagne de 1950 à 1959 : Histoire

Publié le 13/12/2018

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En octobre 1951, les élections anticipées ramènent les conservateurs au pouvoir. À l’âge de 77 ans, Winston Churchill est de nouveau Premier ministre et il le restera jusqu’en 1955. Mais les deux premières années de son mandat se révèlent difficiles. Après la guerre de Corée, les prix des matières premières avaient en effet considérablement augmenté, et, pour la première fois depuis les années trente, le revenu national décroît. Il s’agit en fait d’un phénomène plus profond et plus ancien, car les placements effectués depuis le début du xxc siècle dans les pays du Commonwealth et dans les pays étrangers ont engendré un sous-investissement intérieur et donc le vieillissement des installations industrielles. L’importance du budget de l'armée porte de plus préjudice à la compétitivité des produits britanniques sur le marché mondial. Les principaux concurrents de la Grande-Bretagne, le Japon et l’Allemagne fédérale, n'ayant pas encore de forces armées à entretenir, peuvent consacrer une part plus importante de leur budget à la modernisation de leur appareil industriel. Le retour à une politique

 

plus libérale - la sidérurgie et les transports sont dénationalisés - est favorable à la situation économique, permettant ainsi la fin du rationnement et du contrôle des prix. En juillet 1954, le gouvernement approuve la création de chaînes de télévision commerciales. Cette attitude, fortement critiquée par de nombreuses institutions, suscite cependant la faveur de la population.

 

Les relations avec l’Europe

 

En politique étrangère prévaut la «théorie des trois cercles» formulée par Winston Churchill, et selon laquelle les intérêts britanniques peuvent être représentés par trois cercles: les relations avec les colonies et le Commonwealth forment le cercle intérieur (primordial pour le gouvernement); les relations avec les Etats-Unis forment le cercle intermédiaire; le cercle extérieur représente enfin les relations avec l’Europe. Conformément à cette théorie, dans le souci de préserver la souveraineté nationale, le gouvernement travailliste avait refusé l’adhésion de la Grande-Bretagne à la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), première étape

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« 25.10.1951 26.10.1951 06.02.1952 02.06.1953 05.04.1955 06.04.1955 26.05.1955 05.11.1956 10.01.1957 08.10.1959 Ci-dessus: Clement Attlee.

POLITIQUE Victoire des conservateurs aux élections.

WinSlon Churchill succède à Clement Attlee .

Mort du roi George VI à l'âge de 56 ans.

Couronnemenl de la reine Élisabelh JI.

Winswn Churchill se retire à l'âge de 80 ans.

Anlhony Eden deviem Premier minis1re.

Les conservateurs confirment leur posi1ion au Parlemenl.

Les troupes franco-bri1anniques envahissemla zone du canal de Suez.

Harold Macmillan succède à Ambony Eden.

Les conserva1eurs consolide ni leu r position à la Chambre basse.

Bruxelles signé en 1948 entre la Grande-Bretagne, la France et les pays du Benelux à l'Allemagne fédérale et à l'Italie; cette organisation deviendra, le 23 octobre 1954, l'Union de l'Europe occidentale (UEO), alliance militaire conclue pour une durée de cinquante ans.

Il confirme également le maintien du stationnement de troupes britanniques sur le continent européen.

Premier ministre de /949 à 1951.

continue de diriger La décolonisation Les Britanniques, qui n'ont jamais pratiqué une politique d'assimilation, entreprennent une décolonisation progressive.

Ce processus est amorcé en 1947 avec l'indépendance de l'Inde et du Pakistan puis avec celle de la Birmanie et de Ceylan (1948) et avec le parti travailliste jusqu'en 1955.

© Keysrone.

Hambourg Ci-dessous: Winston Churchill er son épouse.

©Camera Press/A BC-Press l'abandon du mandat sur la Palestine ( 1948).

Mais ces opérations, trop hâtives, provoquent le déchaînement de luttes sanglantes entre Indiens et Pakistanais et entre Israéliens et Arabes.

La décolonisation de l'Afrique noire, qui commence avec l'indépendance du Ghana en 1957, se déroule dans un calme relatif, sauf au Kenya, où la révolte des Mau Mau est sévèrement réprimée.

À Chypre et en Malaisie, les autorités britanniques doivent également faire face à de sérieuses difficultés.

Le nationalisme en plein essor menace également la position des Britanniques au Proche-Orient.

Les problèmes sont particulièrement épineux en Iran où l'Anglo-Iranian Oil Company est nationalisée par Mohammed Mossadegh en 1951.

Après le renversement de celui-ci en 1953, les Britanniques peuvent être de nouveau associés à la production pétrolière, mais ils ne sont plus que partenaires minoritaires d'un consortium international où entrent aussi des capitaux américains et français.

Les Britanniques jouent également un rôle important dans l'élaboration du pacte de Bagdad signé en 1955 entre la Turquie et l'Irak, et auquel la Grande­ Bretagne, ainsi que le Pakistan et l'Iran, adhèrent rapidement.

Ce traité, qui doit prolonger I'OT AN au Proche­ Orient, est un traité défensif destiné à préserver cette région de toute pénétration soviétique.

La crise de Suez En 1954, Gama! Abdel Nasser parvient au pouvoir et veut affranchir son pays de la domination étrangère.

Lorsque les Américains, inquiets des livraisons d'armes effectuées à l'Égypte par la Tchécoslovaquie, reviennent sur leur décision initiale de financer la construction du barrage d'Assouan, Nasser réagit vivement et,le 26 juillet 1956, nationalise la Compagnie du canal de Suez, dont les revenus doivent être consacrés à la construction du barrage.

Cette mesure pénalise avant tout la France et la Grande-Bretagne, principaux actionnaires de la compagnie qui assurait le quart du transport des biens d'exportation.

Les deux pays, hostiles au régime égyptien, prononcent aussitôt des sanctions économiques contre l'Égypte.

Après une période de contacts secrets entre David Ben Gourion et les gouvernements de Paris et de Londres - où Anthony Eden avait succédé à Churchill en avril 1955-, Israël, le 29 octobre, attaque l'armée égyptienne, qui se replie sur le canal de Suez.

Dès le 30, la France et la Grande-Bretagne lancent un ultimarum aux deux belligérants, mais adressé en fait à l'Égypte, sommée d'accepter l'occupation de Port-Saïd, de Suez et d'Ismaïlia sous prétexte de protéger le canal.

Durant le refus du Caire, l'aviation française et anglaise bombarde le territoire égyptien.

Le 5 novembre, une puissante force aéronavale franco-britannique concentrée depuis plusieurs jours à Chypre débarque à Port-Saïd et à Port-Fouad, soutenue par les parachutistes.

La wne du canal est vite occupée.

Ces opérations militaires se révèlent catastrophiques sur le plan politique.

Elles suscitent de virulentes critiques en Grande-Bretagne et de vives dissensions au sein du parti conservateur.

L'opération franco­ britannique rencontre également une opposition diplomatique considérable de la part de l'ONU, de J'!.lnion Soviétique et surtout des Etats-Unis.

Le président Dwight D.

Eisenhower accepte très mal que ses alliés s'engagent, sans l'avoir consulté, dans une opération extrêmement dangereuse pour la paix dans Je monde.

Le 4 novembre, l'ONU ordonne un cessez-le-feu.

Les forces des Nations unies (Casques bleus) remplacent sur le terrain, en accord avec l'Égypte, les forces franco­ britanniques.

En outre, le coût financier des opérations est très lourd.

La spéculation sur la monnaie britannique provoque ainsi une fuite de capitaux de 280 millions de livres sterling.

La crise de Suez affaiblit considérablement le gouvernement d'Anthony Eden, qui doit donner sa démission le 9 janvier 1957.

Il est remplacé par Harold Macmillan, qui s'était opposé à la poursuite de l'intervention militaire britannique.

Celui-ci choisit de jeunes ministres, affirmant ainsi sa volonté de renouvellement et en particulier d'accélérer le processus de décolonisation.

En mai 1957, la Grande-Bretagne fait exploser sa première bombe à hydrogène dans la région de l'île Christmas.

Harold Macmillan réussit à renforcer les liens militaires avec les États-Unis en acceptant l'installation sur le sol. »

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