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L'histoire d'Allemagne

Publié le 18/11/2018

Extrait du document

histoire

VIEILLE NATION ET ETAT RECENT

 

Située au centre de l'Europe, l’Allemagne est un État unifié depuis 1871. Son émergence au premier rang des puissances mondiales s'est accompagnée de convulsions dramatiques marquées par le déclenchement de deux guerres mondiales.

L'ALLEMAGNE JUSQU'AUX CAROLINGIENS

Les Germains

Au début du Ier millénaire av. J.-C., des peuples celtes occupent des terres situées entre le Rhin et l'Elbe. Ils sont en contact, plus à l'est, avec des tribus nomades, les Germains.

 

Au IIe siècle av. J.-C., les Cimbres et les Teutons, des Celto-Germains, franchissent le Rhin. Ils sont défaits par Marius à Aix (103 av. J.-C.).

Arioviste, un Germain de l'Ouest, est vaincu par César (58 av. J.-C.).

Rome conquiert la Rhétie et la Norique (auj. Bade et Wurtemberg).

Arminius, prince des Chérusques, vainc les légions romaines de Varus à Teutoburg (9 apr. J.-C.).

Les Romains

La présence romaine en Germanie s'arrête au limes, fortification destinée à protéger l’Empire des invasions (à partir de 90), qui court du confluent Rhin-Main au Danube.

Fondation de villes : Augusta Raurica.

Christianisation lente à partir du ive siècle : Augsbourg, premier évêché.

Les migrations des Germains

À partir de 405, les peuples germains envahissent l’Empire : Goths de l'Ouest (Wisigoths), de l'Est (Ostrogoths), Vandales, Suèves, Francs, Burgondes, Alamans, Lombards, sans doute poussés par les Slaves qui occupent alors la Germanie jusqu'à la Saale (535).

Le royaume des Francs fondé par Clovis s'étend sur les deux rives du Rhin depuis la Meuse jusqu'au Rhône.

Les Carolingiens

• Avec Charlemagne (768-814),

le royaume franc s'étend vers l'est par la conquête des pays saxons et s'avance jusqu'à la Thuringe actuelle (782-785).

Il connaît une christianisation forcée.

Dans le découpage successoral de 840, l’est de l’Empire franc, la Germanie, est attribué à Louis (840-855) ; elle est augmentée en 870 des territoires de Lothaire.

En 842, le serment de Strasbourg est l'acte de naissance de la langue allemande.

L'ALLEMAGNE MÉDIÉVALE

Renaissance de l’Empire

Henri l’l'Oiseleur (916-936) est élu roi de Germanie par les Saxons et les Francs. Il est admis par les Souabes et les Bavarois.

Il étend sa domination à la Lorraine, à l'ouest, et à la Bohême, à l'est, ainsi qu'aux territoires slaves de l'Elbe.

Otton Ier rétablit la dignité impériale. Son fils Otton II (961-973) consolide le royaume qu'il défend victorieusement contre les Hongrois (victoire de Lechfeld, 955).

Couronné empereur en 962, il réussit à conjuguer fonction impériale et domination royale.

De 1052 à 1122, un conflit oppose ses successeurs à la papauté à propos de la nomination des évêques (querelle des Investitures). Henri IV cède devant Grégoire VII, abandonnant au pape la nomination des évêques et des abbés (Canossa, 1077).

Le concordat de Worms (1122) accorde à l'empereur l'investiture des seuls biens temporels.

xie-xiie siècle : les frontières de l’Empire sont repoussées vers l'est jusqu'à l'Oder, et au nord des monts de Bohême. Le Nordmark devient le Brandebourg, entre l'Elbe et l’Oder.

Les Hohenstaufen

À partir de 1137, la couronne impériale est attribuée aux Hohenstaufen au détriment de la Saxe. Une lutte oppose les Welfen (guelfes), partisans de la papauté, qui régnent sur la Souabe et le Brunswick et sont favorables à la progression vers l'est (Drang nach Osten), aux Hohenstaufen (gibelins), détenteurs du trône impérial, qui rêvent d'une puissance universelle et sont attirés par Rome.

Frédéric Ier Barberousse (1155-1190) affirme la prééminence de l’Empire sur tous les royaumes d'Occident et sur la papauté (lutte du Sacerdoce et de l’Empire). La tendance s'accentue avec son successeur Henri VI, plus italien qu'allemand.

Victoire Charlemagne, Otton II Mort de Adoption Paix Guerre de Avènement Proclamation République Dictature Proclamation Ouverture

d'Arminius empereur Frédéric 1er de la Bulle d'Augsbourg Trente Ans de Frédéric II du II' Empire de Weimar nazie de la RFA du mur

sur Varus d'Occident Barberousse d'or de Prusse d'Allemagne et de la RDA

L'Allemagne, la Révolution

FRANÇAISE ET L'EMPIRE NAPOLÉONIEN

Dès 1792, l'Allemagne est entraînée dans la Révolution française : intervention de la Prusse (défaite à Valmy en sept. 1792) ; occupation par la France de la rive gauche du Rhin et de Mayence (1795) ; campagnes militaires en Allemagne du Sud (1797-1799). La défaite de l'Autriche et de la Prusse aboutit à la départementalisation de la rive gauche du Rhin, dont l'Autriche reconnaît à la France la possession au traité de Lunéville en 1801.

Le traité de Presbourg (1805) marque la disparition du Saint Empire romain germanique. L'empereur François II conserve son titre, mais appliqué seulement à l'Autriche.

Napoléon Ier remodèle l’Allemagne en formant la Confédération du Rhin, qui comprend 16 États.

Seule à rester indépendante, la Prusse conduit le réveil patriotique après la défaite cuisante de 1806. Universitaires et hommes d'État appellent à la réforme et à l'union nationale (Fichte, Discours à la Nation allemande ; les ministres Hardenberg et von Stein ainsi que les généraux Scharnhorst et Blücher).

Par le traité de Vienne (1815), la Prusse s’agrandit à l'ouest (Rhénanie) et les vainqueurs constituent une Confédération germanique (qui sera dissoute en 1866) de 39 États, dont la présidence est attribuée à l'Autriche (la diète siège à Francfort-sur-le-Main).

histoire

« DE LA PRUSSE A t:EMPIRE LA RIVAUTE AUTRICHE-PRUSSE • la Prusse envisage de créer une Petite Allemagne (sans l'Autriche) fondée sur l'économie.

Elle crée un marché unique allemand, le Zollverein (1834), auquel adhèrent une vingtaine d'États allemands du Nord.

• l'Autriche s'oppose alors à la Prusse en privilégiant les alliances avec les royaumes du Sud (Bavière et Wurtemberg).

réunie à Frandort, siège de la diète, organise l'élection d'une Assemblée nationale chargée d'adopter une Constitution.

le roi de Prusse, qui a dû affronter l'émeute à Berlin, refuse de se plier aux décisions de l'Assemblée.

Le mouvement républicain prend les armes, mais est défait (1849), comme partout en Europe.

LA PRussE s'IMPOSE À L'AUTRICHE (1850·1870) • les industries de la Rhénanie (Ruhr; aciéries Krupp) se développent rapidement.

• En 1862, le roi Guillaume l"nomme le prince von Bismarck chancelier de Prusse.

• Roon et von Moltke réorganisent l'armée.

• Bismarck entreprend de réaliser l'unification de l'Allemagne par le « fer et le sang » : conquête des duchés du Nord (Schleswig.

Holstein et lauenburg) aux dépens du Danemark ; conquête de la Silésie après la défaite de l'Autriche à Sadowa (1866, Kôniggratz pour les Allemands).

• les États au nord du Main constituent la Confédération de l'Allemagne du Nord.

• La Prusse profite de la guerre avec la France pour rallier tous les princes allemands.

la victoire de septembre 1870 aboutit à la proclamation, dans la galerie des Glaces de Versailles, du deuxième Empirt d'Allemagne (18 janv.

1871).

LE DEUXIÈME EMPIRE ( 1871-1918 ) LE Il' REICH • Par le traité de Fran dort (10 mai 1871 ), la Prusse annexe l'Alsace et la lorraine « germanophone », qui deviennent terre d'Empire, propriété commune des 23 États allemands qui forment désormais l'Empire.

•la Const�ution impériale (16 avril 1871) prévoit un chancelier, un Reichstag (Assemblée nationale élue au suffrage universel masculin, chargée de voter les lois) et un Bundesrat (conseil fédéral comprenant les élus des différents États, qui ratifie les lois).

le chancelier n'est pas responsable devant le Parlement.

• le Reich mène une politique de réformes et de modernisation de l'État : unification monétaire (Reichsmark) et judiciaire, service militaire de sept ans, germanisation des régions périphériques (Silésie polonaise, duchés danois et Alsace-lorraine française), essor universitaire et scientifique.

• les opposants au régime sont les catholiques du parti du Centre, contre lequel Bismarck mène un Kulturkampf (« combat de la culture » : dénonciation du caractère supranational de l'Église catholique alors que les Églises protestantes sont nationales), et la social-démocratie, parti de la classe ouvrière, qui devient la première formation du pays en 1912.

1918, alors que l'état-major se prépare à demander l'armistice, les marins de la flotte de la Baltique se mutinent et forment des conseils de soldats.

le 11 nov., la République est proclamée à Berlin par le social-démocrate Philipp Scheidemann.

Guillaume Il abdique et s'exile aux Pays-Bas.

• le gouvernement provisoire des commissaires du peuple (socialistes majoritaires et indépendants) fait face aux révoltes de soldats et d'ouvriers qui rejettent les partis ayant accepté l'union sacrée en 1914.

En déc.

1918-janv.

1919, il brise le soulèvement spartakiste conduit par Rosa luxembourg et organise des élections qui portent au pouvoir la social-démocratie.

• le traité de Versailles Gu in 1919) prévoit la perte d'un tiers du territoire (Poméranie et une partie de la Silésie à la nouvelle Pologne ; Alsace-lorraine à la France), la démilitarisation de la rive gauche du Rhin, la réduction de l'armée à 100 000 hommes et le versement de lourdes réparations.

le traité implique la reconnaissance de la responsabilité de la guerre, que rejette une partie de l'opinion (légende du Dolchstoss, ou « coup de couteau dans le dos »).

·En 1923, l'occupation de la Ruhr par la France, en gage de paiement AMBITIONS ET IMPERIALISME des réparations, provoque un • l'Allemagne est devenue une soulèvement communiste, le putsch puissance européenne et mondiale de Hitler et une crise monétaire et l'arbitre des ambitions en Europe et en oct.-nov.

(dévaluation et adoption en Afrique (1870-1890).

Bismarck exerce du Rentenmark).

son influence lors des conférences de • S'ensuit une courte période • le parti nazi devient parti unique ( « Ein Reich, ein Vo/k, ein Führer»}.

• Hitler établit un État policier (Gestapo) et impose l'idéologie nationale-socialiste à tous les secteurs d'activités : presse, arts, enseignement etc.

• Il dénonce le traité de Versailles, renforce l'armée (Wehrmacht), fait réoccuper la Rhénanie (1936), promulgue des lois antijuives {1937), impose à l'Europe l'Anschluss («réunion ») de l'Autriche (1938) et le démantèlement de la Tchécoslovaquie {1938-39), puis réclame l'ouverture du corridor de Dantzig (ville allemande de la Baltique, enclave en Pologne).

• En septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne, dont l'armée est balayée en trois semaines par la Blitzkrieg (• guerre éclair») menée par les blindés et l'aviation.

Berlin sur les Balkans (1878) et sur le de stabilisation (1924-1925) et d'essor LA SECONDE GUERRE MONDIALE partage de l'Afrique (1888).

Après le (1926-1928) :adaptation des plans -"(1 ::- 9=-;39 ;;-·-;;19'-'4"-5)!-- -,-,;-:::- --- renvoi de Bismarck (1890) par le jeune de réparations, politique ·De l'offensive contre la France , empereur Guillaume Il (1888-1918), le de rapprochement avec la France en 1940, à la fin de 1942, l'Allemagne, Reich mène une pol�ique plus agressive, (Stresemann et Briand).

alliée à l'Italie, la Bulgarie, la Roumanie d�e We/tpo/itik («politique mondiale») : 1------------� et la Hongrie, conquiert toute l'Europe il engage la colonisation en Afrique LA CONSTITUTION continentale sauf la Suisse et la (Sud-Ouest africain, Cameroun, DE WEIMAR péninsule Ibérique.

Sa progression Tanganyika et velléités au Maroc) et est arrêtée à Stalingrad en février 1943.

en Extrême-Orient (Chine et Océanie) ; le président de la République les mouvements de résistance intérieure il bouscule la Grande-Bretagne est élu pour sept ans.

Il nomme et les opérations conjuguées des Alliés (revendication de la parité maritime) chancelier le chef du parti le plus à l'ouest et de l'URSS à l'est aboutissent et la France (au sujet du Maroc) ; il puissant de l'Assemblée nationale à la libération progressive du continent con�ue un réseau d'alliances offensives (Reichstag) élue au suffrage universel.

• les nazis mettent en pratique avec l'Autriche et l'Italie, la Triplice.

État fédéral, l'Allemagne comprend la" solution finale" qui réside • l'Empire est une puissance moderne : dix-sept Uinder, dont dans le massacre systématique des juifs, urbanisation rapide (67 millions d'hab.

les représentants siègent à la des tziganes, des malades mentaux dont 63 % d'urbains ; industrie minière chambre haute, ou Reichsrat.

ainsi que des Slaves, qualifiés de et métallurgique ; nombreux prix Nobel Cette Con�ution est soutenue « sous-hommes , (Untermenschen).

en physique, chimie et médecine ; par la coalition de Weimar (ville Aprés la capitulation le 8 mai 1945 politique commerciale agressive où siège l'Assemblée en janvier 1919, (Hitler se suicide le 30 avril), le pays (pratique du dumping).

car Bertin est encore marquée en ruine est occupé par les Alliés.

LA PREMihE GUERRE MONDIALE (1914-1918) • les accords de la Triplice prévoient le soutien de l'Autriche, qui est en rivalité avec la Serbie.

l'assassinat de Sarajevo (1914) est le prétexte pour les puissances centrales de régler le problème balkanique (trois guerres depuis 1908).

·De 1914 à 1917, l'Allemagne se défait des Russes (Tannenberg.

1914), viole la neutralité belge (1914), impose la guerre sur le sol français, mais est arrêtée sur la Marne {1914).

En 1917, profitant de la paix signée avec la Russie, elle lance toutes ses forces sur le front de l'Ouest.

la résistance des Alliés et le renfort américain {1917) annihilent tout espoir de victoire.

• Dès 1917, le climat social intérieur se tend : premières Début nov.

par la répression du mouvement les criminels de guerre nazis sont jugés spartakiste) et violemment attaquée lors du procés de Nuremberg (1945-46).

par les communistes et les conservateurs.

LA CRISE ET LA DICTATURE NAZIE (1929-1945) LA CRISE DE 1919 • En 1929, l'économie entre en crise, contrecoup du krach de Wall �!reet (retrait des investisse ments américains).

le chômage s'accroit rapidement.

le parti national-socialiste d'Adolf Hitler (NSDAP) devient la première formation du pays en 1932.

Ses représentants sont élus sur un programme de retour au travail, d'exaltation nationale, de rejet du système de Weimar né de la défaite, d'antisémitisme et d'anticommunisme.

l:ALLEMAGNE CONTEMPORAINE UN PEUPLE, DEUX ÉTATS (1949·19941) •la conférence de Potsdam {1945) prévoit la division du pays en quatre zones, la cession à la Pologne des territoires situés à l'est de la ligne Oder-Neisse, et la cession à l'URSS de Kônigsberg.

• Le destin du pays est conditionné par la guerre froide qui oppose Occidentaux et Soviétiques.

les deux zones angle­ saxonnes réunifiées (Bizone, 1947) et la zone française forment la République fédérale d'Allemagne (23 mai 1949), tandis que l'URSS fonde la RDA {7 oct) dans sa zone.

la RFA est une démocratie parlementaire, la RDA une démocratie populaire.

LA RFA • Aidée par les capitaux américains (plan Marshall), la RFA (capitale : Bonn) connaît un rétablissement au processus de coopération européenne (CECA et Marché commun, 1951 et 1957).

• Berlin, l'ancienne capitale occupée par les quatre vainqueurs de 1945, devient un enjeu de la guerre froide.

le blocus de la ville par l'URSS en 1948 déclenche une crise majeure.

• Dans les années 1960, la RFA devient la troisième puissance économique mondiale.

la COU partage le pouvoir avec le parti social-démocrate (SPD) dans le cadre d'une grande coalition, puis ce dernier gouverne avec les libéraux (petite coalition).

• Willy Bmndt (SPD, 1969-197 4) lance une nazis.

Son successeur, l'économiste Helmut Schmid� doit faire face aux crises pétrolières et au terrorisme d'extrême gauche.

LARDA • Quoique la plus développée de toutes les démocraties populaires, la RDA (capitale :Berlin-Est) connaît un essor moins rapide que la RFA.

En 1953, un soulèvement ouvrier éclate contre le régime et les Soviétiques.

En 1961, affaiblie par la fuite de sa main-d'œuvre et de ses cerveaux, la RDA ferme ses frontières et érige une frontière infranchissable : le mur de Berlin.

·En 1982, la COU retrouve le pouvoir en RFA avec HtlmutKobl (chancelier 1982-1998) allemande après la chute du mur (nov.

1989) consécutive à l'effondrement des régimes communistes de l'Europe de l'Est.

• Dès 1990, l'Allemagne est réunifiée.

Mais le coût de l'absorption de l'ex-RDA, aux infrastructures matérielles et à la main­ d'œuvre inadaptées, est lourd.

Le social­ démocrate Gerhard SchrOdtr allié aux Verts remporte les élections de 1998, puis celles de 2002, sans parvenir à remédier aux effets de la crise économique.. »

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