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HISTOIRE - THEME 2 - (PARTIE 1) CHAPITRE 1 - Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875 (kartable)

Publié le 23/06/2018

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THEME 2 : IDEOLOGIES, OPINIONS ET CROYANCES EN EUROPE ET AUX ETATS-UNIES DE LA FIN DU XIXème SIECLE A NOS JOURS. (PARTIE 1 : SOCIALISME ET MOUVEMENT OUVRIER). CHAPITRE 1 : SOCIALISME, COMMUNISME ET SYNDICALISME EN ALLEMAGNE DEPUIS 1875 ? Idées du socialisme = au milieu du XIXème siècle pour répondre à la « question sociale » posée par l’industrialisation. Leur première expression à grande échelle se trouve dans « le Manifeste du Parti Communiste » publié en 1848 par Karl Marx et Friedrich Engels et se termine par un appel clair « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » qui affirme déjà le caractère international du mouvement. Dans le contexte du printemps des peuples, le socialisme condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme tout en encourageant le progrès social ce qui correspond le plus souvent aux revendications nationales des peuples. ? A partir de 1867 et la publication du Capital, Karl Marx et sa théorie de la « lutte des classes » dominent la pensée socialiste, et afin de mettre en place ces idées, certains optent pour la réforme et d’autres pour la révolution. C’est notamment cela qui caractérise le communisme : une branche radicale du socialisme qui choisit la voie de la révolution en 1917 et combat surtout la propriété privée et le libéralisme. En Allemagne, le socialisme tout comme le syndicalisme, se développe d’une façon originale visant à défendre les droits des travailleurs. ? Quelles sont les spécificités des liens entre socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875, date de création d’un parti socialiste unifié ? NAISSANCE ET AFFIRMATION DU SOCIALISME ET DU MOUVEMENT OUVRIER (1875-1918) La création du parti socialiste allemand ? a) Fondements théoriques Avant 1875, le socialisme est marqué par l’héritage de grands penseurs comme Ferdinand Lassalle (1825-1864) qui souhaite mettre en place des réformes par voie légale. Il fonde le premier parti socialiste en 1863, l’ADAV (Association générale des travailleurs allemands). En 1869, August Bebel et Wilhelm Liebknecht fondent le SDAP (Parti social-démocrate des travailleurs) et qui s’engage plutôt vers la révolution. Néanmoins, les deux partis sont fortement influencés par les idées de Karl Marx. Le prolétariat formé par la révolution industrielle doit ainsi renverser la bourgeoisie capitaliste pour mettre en place une dictature prolétaire avant de faire disparaitre l’État et la propriété privée, alors seulement un véritable communisme pourra être mis en place. ? b) 1875 : Le parti socialiste unifié Lors du congrès de Gotha le 22 Mai 1875, l’ADAV et le SDAP fusionnent pour former le SAP (Parti socialiste des ouvriers allemands) qui prône la révolution, mais participe néanmoins à la vie politique. Il trouve son audience dans le monde ouvrier qu’il encadre dans des activités sportives et culturelles. Cependant les clivages internes entre les réformistes (critiqués par Karl Marx) et la frange plus révolutionnaire sont très importants. En 1890 le parti prend le nom de SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) sous l’impulsion d’August Bebel, et prend un tournant réformiste avec Eduard Bernstein. Le SPD est l’un des plus anciens partis politiques encore existant en Europe. Affirmation du socialisme et du syndicalisme ? a) Amélioration des conditions ouvrières et démocratisation de l’État. Le Reichstag est un parlement élu au suffrage universel mais peut être dissout par l’empereur et le chancelier. Le mouvement ouvrier se développe en parallèle des aspirations démocratiques, que Bismarck veut contrecarrer en faisant adopter les lois antisociales en 1878 : interdiction du SPD et des syndicats. Néanmoins il souhaite rallier la classe ouvrière et fait voter des lois sociales dans les années 1880-1890 (assurance sociale, maladie, vieillesse, invalidité, réduction du temps de travail des femmes et des enfants, repos hebdomadaire) et lève l’interdiction du SPD. ? b) SPD et mouvement syndical Contrairement à ce qui se passe en France, le parti social-démocrate allemand et le mouvement syndical sont très proches. En 1892, l’unification des syndicats libres au sein de la Confédération Nationale des Syndicats permet une meilleure organisation du mouvement syndical. Ces liens étroits entre le SPD et la CNS sont une spécificité allemande : les dirigeants syndicaux sont présents dans la direction du SPD et à moindre échelle, les adhérents de la Confédération rejoignent le SPD. Cela renforce le sentiment de solidarité de classe dans le mouvement ouvr...
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« passant par la ville et les Länder.

Pourtant, les divergences entre réformistes et révolutionnaires sont toujours présentes. 3) Première Guerre mondiale et divisions ↳ a) Ralliement à l’Union sacrée En 1914, le SPD et les syndicats soutiennent l’Union sacrée demandée par Guillaume II.

Tous les députés socialistes du Reichstag votent les crédits pour la guerre (de même en France) : le patriotisme l’emporte sur la doctrine marxiste, pacifiste et internationaliste, hostile à l’expansionnisme.

Cela mène inévitablement à la déchirure du parti, les révolutionnaires dénoncent le ralliement à la guerre qu’ils perçoivent comme une trahison à l’idéologie marxiste. ↳ b) L’apparition du communisme allemand En 1915, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont exclus du SPD et fondent la Ligue Spartakiste, branche radicale du socialisme, fascinée par l’action bolchévique en Russie.

En Avril 1917, la frange radicale du parti fonde l’USPD (Parti social-démocrate indépendant d’Allemagne) auquel se rallient les Spartakistes.

Le 1er Janvier 1919, le KPD (Parti communiste allemand) est créé en suivant le modèle de Lénine.

En 1918-1919, une vague révolutionnaire se diffuse dans le pays : création de conseils d’ouvriers, de conseils de soldats, développement du mouvement de grève.

Friedrich Ebert, premier président de la République et chef du SPD, ainsi que le ministre de la défense (également socialdémocrate) Gustav Noske, réprime le mouvement en envoyant l’armée et les corps francs.

En Janvier 1919, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont assassinés.

La répression est perçue comme une trahison par une partie de la classe ouvrière et marque une rupture durable au sein de la gauche allemande. II.

DE LA DIVISION A L’ANEANTISSEMENT : 1919-1945 1) SPD et conquêtes sociales sous Weimar ↳ Dans les années d’entre-deux-guerres, le SPD est au cœur des coalitions, soit avec le Zentrum, soit avec le centre-gauche, voire parfois la droite modérée et constitue ainsi le parti clé du gouvernement.

Ainsi, il arrive à réprimer les grèves révolutionnaires menées par le KPD (ex.

Ruhr en 1920) et à mettre en place une politique sociale bénéfique à la classe ouvrière (8h de travail, conventions collectives, comités d’entreprise, assurance chômage, hausse des salaires, logements sociaux) en s’appuyant sur l’ADGB (Confédération générale syndicale allemande) principal syndicat d’environ 3 millions d’adhérents.

Grâce à cela, l’Allemagne surmonte la crise (1 million de chômeurs, hyperinflation). ↳ Cependant, les contestations montent, tant à droite qu’à gauche.

La répression de 1919 a fait perdre au parti la moitié des adhérents (même s’il reste le premier parti de masse du pays).

La droite nationaliste l’accuse d’avoir accéléré la défaite allemande, d’avoir mis au pays un coup de poignard dans le dos.

Le parti incarne à la fois le réformisme de la République et l’humiliation liée au « Diktat de Versailles ». 2) Socialisme et communisme dans la crise ↳ Pendant l’entre-deux guerres, le KPD s’oppose vivement à la République de Weimar.

Le parti est membre du Komintern (Internationale communiste créée en 1919) : il apporte son soutien au parti bolchévique russe et propage l’idéologie révolutionnaire à l’échelle internationale.

Le KPD est aussi un parti de masse puisqu’il regroupe plus de 300000 adhérents au début des années 1920.

Il fonde la RGO (Opposition syndicale révolutionnaire) en 1929, une centrale syndicale pour concurrencer la confédération syndicale du SPD et d’organiser des grèves révolutionnaires. ↳ Cette « bolchévisation » entraine une division encore plus prononcée de la gauche face à la montée du NSDAP (parti nazi) dont près de 30% des membres appartiennent à la classe ouvrière.

Sous l’impulsion de Moscou, le KPD adopte en 1928 la tactique « classe contre classe » qui empêche toute alliance avec les partis bourgeois (SPD considéré comme avant-garde du fascisme). ↳ En 1932, le parti refuse l’alliance avec le SPD lors des législatives et permet ainsi la victoire du NSDAP qui obtient 33% des sièges au Reichstag. ↳ En pleine crise des années 1930, les chômeurs sont plus de 6 millions et la violence politique s’installe : militants communistes et SA (Sections d’Assaut) nazies se livrent à des combats de rue.

Le SPD interdit les manifestations communistes et les réprime durement (Berlin, 1929).

Pour le SPD, la nomination d’Hitler au poste de chancelier est le moyen de se débarrasser des communistes.

Au contraire, le KPD voit cela comme une condition à la révolution. 3) Les persécutions nazies (1933-1945). »

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