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Inde : la défaite du Congrès

Publié le 03/12/2018

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L'« après-Congrès » se caractérise principalement par une régionalisation accrue du système des partis. D'une part, les deux partis de la coalition de gauche, le National Front (dont le pivot est le Janata Dal, parti paysan et des basses castes) et le Left Front (dont les communistes constituent l'ossature), sont en fait très dépendants des zones où ils sont le mieux implantés : les partis communistes sont retranchés au Bengale-Occidental et au Kérala ; le Janata Dal, en déclin, est replié sur ses zones du Bihar et du Karnataka ; le Samajwadi Party n'existe véritablement qu’en Uttar Pradesh. D'autre part, les partis régionalistes sont les véritables vainqueurs du scrutin puisqu'ils ont remporté un cinquième des sièges à pourvoir, si l'on tient compte des alliés du BJP. Cette fragmentation du paysage politique condamne l'Inde à des gouvernements de coalition, du moins en ce qui concerne cette législature. Après la tentative infructueuse de A.B. Vajpayee, le leader du BJP, Deve Gowda

Les élections indiennes d'avril-mai 1996 ont volontiers été interprétées comme le chant du cygne du Parti du Congrès, dont le nombre de sièges est passé de 232 à 135 sur un total de 542.

 

En termes de suffrages exprimés (29,7 % des voix contre 36,5 % en 1991), le Congrès demeure le premier parti de l'Inde mais, même s’il peut rebondir, il ne sera probablement plus en mesure de gouverner seul.

 

En ce sens, les onzièmes élections générales marquent un tournant : l'entrée de l'Inde dans l'ère postcongressiste.

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