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Indochine de 1940 à 1949 : Histoire

Publié le 08/12/2018

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histoire

L'occupation japonaise

 

Après la défaite de 1940. l'Indochine doit faire face aux revendications de la Thaïlande qui exige la rive droite du Mékong, et des Japonais qui reprochent à la France d'acheminer du matériel de guerre vers la Chine nationaliste. Le gouverneur général, le général Catroux, demande des renforts à la métropole et appelle les États-Unis à l'aide. Il est alors révoqué par Vichy et remplacé par l'amiral Jean Decoux. En septembre 1940. celui-ci doit accorder des facilités militaires aux Japonais. Profitant de ces circonstances, la Thaïlande attaque les forces françaises mais elle est vaincue (défaite de Koh Chang. en janvier 1941. où sa flotte est détruite par l'escadre française de l'Indochine). Sous la pression des Japonais, elle obtient malgré tout la cession des provinces laotiennes de la rive droite du Mékong ainsi que le territoire cambodgien de Battambang. Devant l'imminence de l'invasion japonaise, le gouvernement de Vichy, qui redoute également la mainmise des nationalistes chinois, signe le 29 juillet 1941 un protocole de «défense commune de l’Indochine». La France accepte ainsi l'établissement de bases aéronavales nipponcs en Indochine et la libre circulation des troupes japonaises dans le sud du pays. L’occupation japonaise est

extrêmement dure pour la population vietnamienne. Les Japonais procèdent en effet à des réquisitions et à des hausses d'impôts. Pour pallier le

histoire

« L'empereur Bao-Daï (à droite).

Il prendra la direction Nguyên Giap, le Viêt-minh réussit à libérer progressivement les montagnes du Nord et à installer des maquis dans le Sud de l'Annam et en Cochinchine.

Cherchant à contrecarrer à la fois l'action du Viêt-minh et des Français, ct afin de prévenir un éventuel ralliement de l'Indochine française aux Alliés, les Japonais s'emparent de tous les pouvoirs, placent l'amiral Decoux et les fonctionnaires français en résidence surveillée avant d'occ uper l'ensemble du territoire le 9 mars 1945.

Le Viêt-minh, profitant de la confusion générale et de l'appui des Alliés, crée un Front populaire vietnamien de libération et lance, le 10 août 1945, l'ordre du soulèvement général.

Deux semaines plus tard, Hô Chi Minh entre à Hanoï, y installe un gouvernement où les postes clés sont confiés à des communistes.

L'empereur Bao-Daï abdique le 25 août 1945, proclame l'indépendance de la République démocratique du Viêt-nam et entre dans le gouvernement de Hô Chi Minh comme «conseiller suprême».

du premier gouvemement du Vi�t-nam indépendant.

© Silddeursclrer Ver/ag POLITIQUE 11.03.1941 Conclusion d'un traité entre Bangkok et Vichy fixant les no u ve lles frontières entre la Thailande et l ' I nd och in e.

19.05.1941 Les nationalistes fondent la Ligu e révolutionnaire pour l'indépendance du Viêt-nam (Viêt-m in h ).

29.07.1941 Le gou ve rn eme nt de Vichy signe avec le Japon un «protocole de défense commune de l'Indochine• laquelle passe désormais dans la zone d'influence nippone.

02.09.1945 HO Chi Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Viêt-nam.

23.09.1945 Les Français réaffirment leur présence à Saigon.

06.03.1946 Accord ent re Sainteny et Hô Chi Minh.

La France reconnaît la République du Viêt-nam.

En échange, Hô Chi Minh accepte le retour de la présence militaire française au Tonkin jusqu'en 1951.

18.03.1946 Conformément à l'accord pré céd en t, les troupes françaises (corps expéditionnaire du général Lec ler c) entrent à Hanoï.

01.06.1946 «Coup de force de Coch in chi ne• .

Le haut- commissaire français Thierry d'Argenlieu proclame la R ép ub li q ue libre de Cochinchine, au mépri s des accords du 6 mars.

23.11.1946 Bombardement (rançais de Haiphong.

m arq u an t le début de la guerre d'Indochine.

19.12.1946 Prise d'Hanoï par les F ran çais .

Hô Chi Minh passe à la lutte armée.

08.03.1949 Bao-Daï obtient du président Vincent Auriol la reconnaissance de l'Union du Viêt-nam comme État associé dans le cadre de l'Union française.

19.07.1949 Le Lao s de vie n t un Éta t associé au se in de l'Union française.

08.11.1949 Le Cambodge devient un État associé au sein de l'Union (rançaise.

Rupture avec la France Le 20 août, les puissances alliées réunies à Potsdam parviennent à un accord sur l'Indochine.

Il est décidé que le nord du 16< parallèle sera confié aux troupes nationalistes chinoises, et le sud à l'armée britannique.

L'administration d'Hanoï est confiée à Hô Chi Minh.

La France est exclue de l'accord.

De son côté, le général de Gaulle, qui avait déjà annoncé en décembre 1943 sa volonté d'accorder à l'Indochine un nouveau statut, réaffirme son intention de rétablir l'autorité française en créant une Fédération indochinoise autonome, composée du Laos, du Cambodge, de la Cochinchine, de l'Annam et du Tonkin.

Le 16 août 1945, le gouvernement de Gaulle nomme l'amiral Thierry d'Argenlieu haut-commissaire de l'Indochine avec la mission de «rétablir la souveraineté française».

Dès septembre 1945, les forces britanni que s s'effacent au profit des militaires français qui, libérés des camps japonais et réarmés, s'emparent des édifices publics de Saïgon le 23 septembre 1945.

Les forces du g énéra l Philippe Leclerc en tr e n t dans la ville le 18 mars 1946.

Au nord.

le Viêt-minh se montre ccpendam disposé à négocier.

Le 6 mars 1946, par un accord signé par le commissaire de la République au Tonkin.

Jean Sai nte n y, et Hô Chi Minh, la France reconnaît la �épublique du Viêt-nam comme un Etat libre.

Un référendum doit régler la question des trois Ky (Tonkin, Cochinchine et Annam).

En échange, Hô Chi Minh accepte le retour de 15 000 soldats français au Tonkin jusqu'en 1951.

Au Laos, le mouvement nationaliste Lao lssaro (Laos libre) tente de s'opposer au rétablissement de l'autorité française qui est acceptée par le roi Sisavang Vong en mai 1946.

À la conférence de Dalat, réunissant le Laos, le Cambodge et la Cochinchine, la France réaffirme cependant son intention d'intégrer ces territoires à l'Union française et de les soustraire à l'emprise de la République démocratique du Viêt-nam.

Le l" juin 1946, le haut-commissaire frança is, Georges Thierry d'Argenlieu, proclame l'indépendance de la République libre de Cochinchine, au mépris des accords du 6 mars, faisant ainsi échouer la conférence réunie juste après ces événements à Fontainebleau.

Ni la France ni Hô Chi Minh ne sont prêts à accorder de nouvelles concessions.

La rupture précipitée par le «COup de force de Cochinchine» est d'ores et déjà consommée.

La guerre d'Indochine À la suite d'assassinats de Français à Haïphong le 20 novembre, la flotte française bombarde le port le 23.

La prise de Hanoï encourage le gouvernement vietnamien de Hô Chi Minh à passer à la lune armée.

L'armée de V ô Nguyên Giap regroupe désormais 60 000 hommes.

Progressivement, l'armée française parvient à occuper toutes les villes.

Un gouvernement profrançais est instauré dans le sud du Viêt-nam.

L'ex­ empereur Bao-Daï, qu i avait été choisi comme interlocuteur par le nouveau h au t-co mm issair e É mi le Bollaert, obtient le 6 juin 1948 de la France une promesse d'indépendance, la reconnaissance d'un gouvernement central vietnamien et la rétrocession de la Cochinchine.

Au terme des accords du 8 mars 1949, la France reconnaît enfin l'Union du Viêt-nam (Annam, Tonkin, Cochinchine) comme État associé au sein de l'Union française.

En contrepartie, la France obtient le droit de mainten.ir ses bases militaires et des privilèges culturels et économiques.

Cet accord est suivi de deux accords similaires faisant du Laos ct du Cambodge des Éta ts associés au sein de l'Union française.

Mais les concessions obtenues ne mettent nullement fin à la lutte du Viêt-minh qui s'efforce de chasser les Français de. »

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