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Monnaie et antiquité

Publié le 09/07/2019

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Monnaie et antiquité. 1. En Grèce. On s’accorde en général pour dire que le monnayage, entendu comme des pièces de métal marquées et d’un poids déterminé, a été utilisé pour la première fois en Asie Mineure, dans la seconde moitié du viie siècle av. J.-C. Ces premières pièces étaient en électrum, mélange d’or et d'argent qui se trouve à l’état naturel dans le lit des rivières de Lydie et prend la forme de petit galets plats. Au vr siècle av. J.-C., la Lydie et certaines cités grecques frappaient des monnaies d’électrum. On discute pour savoir quelle cité en Grèce même fut la première à avoir un monnayage (voir pheidon); ce pourrait bien être Égine, vers 595 av. J.-C.

 

Athènes a dû suivre vers 575 av. J.-C. et Corinthe peu de temps après. Beaucoup de cités grecques avaient adopté un monnayage vers la fin du VIe siècle ; on frappa des monnaies d’argent au dernier quart du VIe siècle, tout en continuant à utiliser l’électrum.

 

Avant la monnaie proprement dite, les Grecs avaient un système prémonétaire à base de broches en fer, obe-los*, d’où dérivent les noms et les équivalences du monnayage grec en argent. La plus petite pièce d’argent, l’obole, avait la valeur d’une broche; six oboles formaient la drachme^ «poignée», division équivalant au nombre de broches qu’on pouvait tenir d’une main, soit six. (À Sparte, les broches en fer restèrent la seule monnaie permise bien après que les autres cités eurent adopté un monnayage.) Les pièces de circulation courante sont des multiples des précédentes, par exemple les pièces de deux drachmes ou de quatre drachmes, didrachme et tétradrachme. Une unité de circulation courante dans le monde grec est le sta-ter lydien, « poids » ou « étalon » (comparer avec l’hébreu shekel) qui, en argent, avait en général la valeur de deux drachmes (parfois trois). Les grandes quantités monétaires étaient représentées par des poids en argent. Le système grec des poids variait légèrement selon les cités : les principaux systèmes étaient le système eubéen (adopté par Athènes et Corinthe) et le système éginète. Cependant les valeurs relatives entre unités demeuraient constantes. Ainsi cent drachmes valaitent une mine (gr. mna) d’argent, et soixante mines un talent (gr. talan-ton , env. 26 kg dans le système eu-béen-attique : voir poids et mesures). Les termes de statère, de mine et de talent pouvaient aussi à l’occasion désigner des poids en or, avec une valeur monétaire plus élevée (dans le monde

« l- I héroïque d'Homère, un talent désigne toujours un poids en .or).

Bien que Je mmmayage en Grèce continenjale se soit essen .tie llem ent fondé surl'argent, la disponibilité de l'or ailleurs entraîna son emploi pour frapper monnaie dans · certaines régions.

En Lydie, le roi Crésus* .r�;mplaça le.

statèr� d'électrum par des statère� en argent et en or, de même poids mais de valeurs diffé­ rentes.

Les statères d'or que l'on conti­ nua à frapper dans c.ette région au temps des rois perses puis, plus tard, macédoniens, ont souvent porté·.

Je nom de ces souverains (p ..

ex ..

«dari­ ques» d'après Darius, «philippeion» d'après Philippe).

Certaines monnaies frappées par les Gaulois et les Bretons; avant la conquête romaine, reprennent, de loin, le s ta tèr .e d'or de Philippe II.

L'usage de métaux différents.

pour des pièces ayant le .même nom imc plique que leur différence de valeur re­ lative, pour un même poids, était importante.

Ces valeurs variaient selon la disponibilité des métaux : 1' or .valait dix fois .s o n poids d'argent à Athènes pendant la guerre du.

Péloponnèse (douze fois à Rome sous l'empereur Auguste); l'argent avait à.

peu près 110 fois la valeur du bronze en Orèce au v• siècle av.

J.-C.

(56 fois en Italie de 89 av.

J.-C.

jusqu'au m• siècle apr.

J.-C.).

Un monnayage de .bronze fut introduit en Grèce à la fin du v• ou au début du rv• siècle av.

J.-C., avec.

douze chalkoi («cuivres») p9ur une obole.

· Les .

valeurs monétarres grecques peuvent être résumées comme suit: · 12 chalkoi = 1 obole 6 · oboles .

= 1 drachme (1 statère = 2 ou 3 drachmes) 100 drachnies = 1 mille · 60 minés = 1 talent ..

Au W siècle .

av.

J..C.

la Grèce avait déjà produit des monnaies de grande qualité, mais aux v• et IV" siècles des monnaies d1une qualité .et d'une e>Çé­ cution remarquables furent produites non seulement en Grèce mais aussi dans des colorues aussi êloignées que Lampsaque {sur )a mer de Marmar a), P11nticapée (sur la mer Noire), et les cités de Sicile, .

qui produisirent cer­ taines des plus belles m�mnaies jamais frappées ..

Les monn(lies at4éniennes conservèrent ·leur type archaïque, ali droit une ·tê te de la déesse Athéna, au revers une chouette, un croissant et un rameau d'olivier, accompagnés des premières lettres du nom , dt! la cité ..

Ces pièces, en .

particulier Je tétra­ drachme, .étaien t.

connues pour leur fiabilité et utilisée .s dans to.ut le Bassin méditerranéen.

Un célèbre «décret du Monnayage» (à dater probableme)lt des années 450-446 av.

J.-Ç.) cherche à renforcer l'usage .du monnayage, ainsi que des poids et de.s mesures atMniens.

à travers l'empire d'Athènes (voir DÉLOS, CONFÉDÉRATION DE) et in­ terdit la frappe d'un monnayage en ar­ gent indépendant chez les cités alliées.

Le monnayage de Philippe II de .Macé­ doine et surtout celui de son fils Alexandre le Grand circula .dans le monde entier; Alexandre et ses suc­ cesseurs introduisirent leur propre por­ trait, parfois .de grande qualité, sur leurs pièces.

.

.

.

.

.

Sur la valeur de.

la .

monnaie athé­ nienne en termes réels, voir ATHÈNES 4.

2.

A Rome.

Les cités de Grande­ Grèce,. »

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