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L'ONU et la réglementation des armements

Publié le 05/12/2018

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Conférence du désarmement à Genève ont débouché sur la signature d’une convention sur l’interdiction de la production et du stockage, et sur la destruction des armes chimiques (13 janvier 1993). Enfin, la prorogation pour une durée indéfinie du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), décidée à l’unanimité le 11 mai 1995, a été assortie de nouveaux engagements relatifs à la conclusion, avant la fin de l’année 1996, d’un traité d’interdiction totale des essais et à l’arrêt de la production des matières fissiles à des fins militaires.

 

Cinquante ans après la fondation des Nations unies, le désarmement est loin d’avoir épuisé ses virtualités et est toujours perçu comme un moyen privilégié pour réduire les tensions internationales, prévenir les conflits et faciliter le règlement pacifique des différends. Toutefois, il ne s’agit plus, comme au temps de la guerre froide, de stabiliser la balance militaire entre deux groupes d’États hostiles ; il s’agit de rétablir la confiance par des mesures appropriées et d’ajuster les niveaux d’armement des États en fonction de besoins de sécurité définis d’un commun accord. Dans cette perspective, il conviendrait, comme l’a suggéré auparavant le secrétaire général Boutros Boutros-Ghali, de donner à la réglementation des armements une dimension mondiale et de réaffirmer le rôle spécifique qui revient à cet égard au Conseil de sécurité.

En octobre 1995, les Nations unies fêtaient leurs cinquante ans d’existence. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le désarmement fait l'objet de négociations quasi permanentes et, bien que les résultats enregistrés jusqu’à présent soient relativement modestes, nul ne songe à contester le bien-fondé de cette entreprise.

 

Toutefois, cette unanimité de façade masque mal des divergences réelles quant au but poursuivi et aux méthodes à appliquer pour l’atteindre, et il faut convenir que le désarmement est un concept ambigu susceptible d’interprétations diverses.

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