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La peste de Londres vu bar le bourgeois Samuel Pepys

Publié le 15/10/2020

Extrait du document

« Pour échapper à la peste de 1665, 250 000 personnes, soit la moitié de la population, quittent Londres précipitamment » déclarait le professeur Dominique de Rambures dans une tribune accordée au journal « Le Monde » le huit mai 2020. En effet, entre 1665 et 1666, s’abat pour la quatrième fois une épidémie de peste au sein de la capitale britannique, contraignant des milliers de personnes à quitter leur demeure pour survivre malgré la virulence de la maladie. Ainsi, ce que l’on nomme désormais « la Grande Peste », en anglais the Great Plague, est une épidémie de peste bubonique qui frappa la ville de Londres et fit environ, selon les différentes estimations et recensements ayant eu lieu sur place, entre 75 000 et 100 000 morts, soit environ 20 % de sa population de l’époque. C'est la dernière grande épidémie de peste qui ravagera le Royaume-Uni. On considère aujourd’hui qu’elle constitue une étape marquante dans l'avènement d'une pensée épidémiologique moderne. De surcroit, elle représente également, avec la grande peste de Marseille en 1720, l’émergence d'une gestion épidémique menée à l'échelle d'une nation en ce sens que, suite à cet épisode très meurtrier de l’histoire, des politiques de santé publique sont menées par le pouvoir central. A ce jour, on estime que la Grande Peste prend sa source lors de la la deuxième guerre anglo-néerlandaise, opposant le royaume d’Angleterre et les Provinces-Unies, entre 1665 et 1667. Elle fait suite à la première guerre anglo-néerlandaise, qui s'est conclue par une victoire britannique. Tout comme la première, la seconde guerre anglo-néerlandaise a pour principal enjeu la maîtrise des principales routes commerciales maritimes, sur lesquelles les Néerlandais exercent alors une nette domination. Or, les autorités anglaises sont alertées dès 1663 qu’une épidémie de peste frappe les Provinces-Unies et notamment les ports d’Amsterdam et de Rotterdam. Les fermetures portuaires et les quarantaines maritimes avec les « pest houses » (ou « lazaret » en français), des établissements destinés à la mise en quarantaine des passagers, équipages et marchandises en provenance de ports où sévissait la maladie, deviennent alors d'autant plus rigoureuses. Les contemporains attribuent ainsi également la Grande Peste de Londres à des importations provenant de Hollande tels que des lots de fourrures ou des ballots de soie selon les auteurs.            Afin d’étayer nos connaissances sur le sujet, le document qu’il nous a été donné d’étudier, pour ce commentaire de texte, a été écrit par le bourgeois Samuel Pepys. Haut fonctionnaire de l'Amirauté anglaise, Membre du Parlement en tant que député et diariste anglais, il est issu de la petite bourgeoise londonienne. Né en 1633, son enfance et son adolescence se déroulent sur fond de guerre civile, de puritanisme, et de l'instauration du Commonwealth par Oliver Cromwell alors en possession du pouvoir britannique étant donné que la lutte acharnée entre la Monarchie et le Parlement s’est soldée par l’exécution du roi Charles 1er. De ce fait, suite à la chute du lord-protecteur quelques années plus tard, Samuel Pepys participe à la restauration de la monarchie en faisant revenir de Hollande le roi exilé, Charles II, fils de Charles 1er. Ceci lui valut d’ailleurs l’obtention d’un poste très important dans les affaires maritimes ou il développa la capacité navale de son pays et obtint ainsi le poste de secrétaire de l’Amirauté.          Subséquemment, il parait pertinent de mettre en avant la nature de notre document, étant donné que celle ci constitue un élément fondamental pour la compréhension du témoignage de Samuel Pepys. Comme cela se sait dans le domaine de l’historiographie et comme il est précisé à la fin du texte, notre document est un extrait du journal tenu par le bourgeois, à Londres, entre 1660 et 1669. Afin de le garder secret, il l’écrivit dans un langage codé très en vogue au XVII ème siècle, connu sous le nom de tachygraphie, l’ancêtre de la sténographie, ce qui lui valu l’oublie pendant un certains nombre d’années. Son récit couvre la première partie de la Restauration qui fait suite au régime puritain et austère de Cromwell avec le retour de Charles II, la Grande Peste et le Grand incendie de Londres. Notre document est tiré d’une traduction française du journal de Samuel Pepys datant de 1985.           Dans la mesure ou ce texte représente une empreinte du passé, nous nous questionnerons afin de répondre à la problématique suivante : en quoi le journal du bourgeois Samuel Pepys, dans lequel il décrit l’épidémie de « Grande Peste » est-il un témoignage permettant d’appréhender les dynamiques et la mise en fonctionnement de la ville de Londres au XVII ème siècle ?            Pour se faire, il sera question d’étudier, en premier lieu, les conséquences de « la Grande Peste » sur la ville de Londres. Puis, dans un second temps, nous nous interrogerons sur le visage de la capitale britannique durant l’épidémie.    1. Les effets dévastateurs de la grande Peste.      A. Les moyens déployés pour lutter contre l’épidémie.            Premièrement, Samuel de Pepys relate à plusieurs reprises, dans son journal, les différentes restrictions et mesures mises en place par le pouvoir royal afin de limiter la propagation de l’épidémie de peste. Celui ci s’étonne, le 6 septembre, de voir passer « deux ou trois enterrements passés aux talons les uns des autres, sans doute tous victimes de la peste et pourtant chacun d’eux était suivi par quarante ou cinquante personnes au moins (…) » (ligne trente). En effet, en ces temps de morbidité, l’interdiction de suivre les cortèges funèbres est faite aux londoniens. De même que les lieux d’enterrements n’étaient pas consacrés et aucun rites funéraires n’étaient observés. L’ensemble de ces mesures avaient évidemment pour desseins de restreindre la circulation...

« d'autant plus rigoureuses.

Les contemporains attribuent ainsi également la Grande Peste de Londres à des importations provenant de Hollande tels que des lots de fourrures ou des ballots de soie selon les auteurs.            Afin d'étayer nos connaissances sur le sujet, le document qu'il nous a été donné d'étudier, pour ce commentaire de texte, a été écrit par le bourgeois Samuel Pepys.

Haut fonctionnaire de l'Amirauté anglaise, Membre du Parlement en tant que député et diariste anglais, il est issu de la petite bourgeoise londonienne.

Né en 1633, son enfance et son adolescence se déroulent sur fond de guerre civile, de puritanisme, et de l'instauration du Commonwealth par Oliver Cromwell alors en possession du pouvoir britannique étant donné que la lutte acharnée entre la Monarchie et le Parlement s'est soldée par l'exécution du roi Charles 1er.

De ce fait, suite à la chute du lord-protecteur quelques années plus tard, Samuel Pepys participe à la restauration de la monarchie en faisant revenir de Hollande le roi exilé, Charles II, fils de Charles 1er.

Ceci lui valut d'ailleurs l'obtention d'un poste très important dans les affaires maritimes ou il développa la capacité navale de son pays et obtint ainsi le poste de secrétaire de l'Amirauté.          Subséquemment, il parait pertinent de mettre en avant la nature de notre document, étant donné que celle ci constitue un élément fondamental pour la compréhension du témoignage de Samuel Pepys.

Comme cela se sait dans le domaine de l'historiographie et comme il est précisé à la fin du texte, notre document est un extrait du journal tenu par le bourgeois, à Londres, entre 1660 et 1669.

Afin de le garder secret, il l'écrivit dans un langage codé très en vogue au XVII ème siècle, connu sous le nom de tachygraphie, l'ancêtre de la sténographie, ce qui lui valu l'oublie pendant un certains nombre d'années. Son récit couvre la première partie de la Restauration qui fait suite au régime puritain et austère de Cromwell avec le retour de Charles II, la Grande Peste et le Grand incendie de Londres.

Notre document est tiré d'une traduction française du journal de Samuel Pepys datant de 1985.           Dans la mesure ou ce texte représente une empreinte du passé, nous nous questionnerons afin de répondre à la problématique suivante : en quoi le journal du bourgeois Samuel Pepys, dans lequel il décrit l'épidémie de « Grande Peste » est-il un témoignage permettant d'appréhender les dynamiques et la mise en fonctionnement de la ville de Londres au XVII ème siècle ?            Pour se faire, il sera question d'étudier, en premier lieu, les conséquences de « la Grande. »

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