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Le Portugal et l'Europe

Publié le 03/12/2018

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formations reflètent, à l’égard de l’Europe, un désenchantement qui paraît gagner une partie de l’opinion publique. Le bel engouement du début des années quatre-vingt-dix, qui a culminé lors de la présidence de l’Union européenne exercée par le Portugal (premier semestre de 1992), est aujourd’hui bien loin. Au point que d’aucuns, dans les deux principaux partis (PS et PSD), font part de leurs doutes face à l’intégration européenne. Synonyme, pour certains, d’une dilution de l’identité nationale, le processus communautaire inquiète d’autant plus qu’il implique un élargissement vers l’Europe centrale et orientale : ce dernier est considéré comme peu favorable - voire contraire - aux intérêts d’un pays du Sud tel que le Portugal.

 

Pour lutter contre l’« euroscepticisme » ambiant, le gouvernement souhaite promouvoir une pédagogie mettant en valeur les acquis et les atouts de la construction européenne. Une pédagogie également capable de convaincre l’opinion que la rigueur imposée par le respect des critères de convergence n’est pas contradictoire avec une croissance soutenue et un recul du chômage. Ces incertitudes incitent, par ailleurs, les autorités à se tourner vers les espaces lusophones, du Brésil

Le 1erjanvier 1986, le Portugal a fait officiellement son entrée dans la Communauté européenne.

 

En dix ans, souvent désignée comme « la bonne élève de l’Europe », la patrie de Camôes a su faire de son adhésion un atout, et a rattrapé une partie de ses retards grâce à la dynamique des aides communautaires.

 

Métamorphosé par une décennie résolument tournée vers l’Europe, le Portugal s’efforce aujourd’hui de respecter les critères de convergence du traité de Maastricht. Non sans difficulté et sans inquiétude quant à son avenir au sein d’une Union européenne en pleine mutation.

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