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Quelles sont les conséquences de la défaite de 1940 pour la France ?

Publié le 15/12/2020

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Le 3 septembre 1939, à la suite de l’invasion de la Pologne, l’Angleterre et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. Mais les armées attendent l’attaque derrière la ligne Maginot, une ligne de fortification bâtie à la frontière de la France et de l’Allemagne, et derrière la frontière belge. C’est la drôle de guerre, car rien ne se passe pendant plusieurs mois. En mai 1940, les Allemands lancent leur offensive à l’Ouest. La Wehrmacht envahit la France, entrainant la débandade de l’armée française. En quelques semaines, elle est vaincue. Quelles sont les conséquences de la défaite de 1940 pour la France ?                                                                                                               Nous montrerons que la défaite entraîne l’occupation de la France, l’installation d’un nouveau régime, et le développement de la résistance.

               Après sa défaite, une partie de la France, perdante, est occupée par les troupes allemandes. En mai et juin 1940, l’armée allemande met fin à la drôle de guerre en envahissant la Belgique, les Pays-Bas et la France. Le 13 mai, Sedan se trouve alors percé par la Wehrmacht, soutenu par la Luftwaffe. C’est alors le début de la Campagne de France. La guerre-éclair des troupes allemandes détruit totalement l’organisation française ce qui mène à l’entrée des allemands à Paris le 14 juin 1940 après avoir atteint tout le Nord de la France. De nombreuses villes et villages français subissent des bombardements répétitifs comme la ville de Givors tuant ainsi de nombreux civils. Ces assauts vont amener environ 8 millions de belges et de français à l’exode vers le Sud du pays, alors libre.  Succédant à Paul Reynaud à la présidence du Conseil le 16 juin 1940, le Maréchal Pétain accepte la défaite. C’est alors que le 17 juin, dans un discours radiodiffusé, il s’annonce favorable à l’arrêt des combats avec la signature d’un armistice : « J’ai demandé à nos adversaires de mettre fin aux hostilités […] parce que la situation militaire l’imposait ». C’est ainsi, que l’armistice du 22 juin 1940 est signé, à Rethondes dans le wagon ayant servi à l’armistice de la Première Guerre Mondiale.                                                                        Cependant, cet armistice se signe sous de nombreuses conditions : la France est contrainte de verser de lourdes indemnités de guerre à l’Allemagne, 1.5 millions de prisonniers français restent en Allemagne. Le territoire subit également des modifications : l’Alsace et la Lorraine sont annexées par l’Allemagne, une ligne de démarcation sépare la France en deux avec au Nord, une zone sous occupation allemande et au Sud, une « zone libre » sous autorité française.

« « Liberté, Egalité, Fraternité » par « Travail, Famille, Patrie ».

Il recentre la religion catholique en démantelant l’enseignement laïc, les congrégations religieuses retrouvent leur droit d'enseigner et les écoles confessionnelles reçoivent des subventions de l'État.

Il glorifie le travail traditionnel : l’artisanat, le travail de la terre.

Il tente de recréer des corporations entre ouvriers et patrons et crée en 1941, la Charte du Travail.

Le 24 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire qui marque le début d’une collaboration franco-allemande qui ne fera qu’être croissante.

Il espère en retour l'indulgence du vainqueur.

Le régime de Vichy tente d'atténuer les clauses de l'armistice.

Pierre Laval, alors vice-président du Conseil, est très favorable à cette collaboration.

Il met donc en place plusieurs mesures : l’Etat français livre les juifs étrangers de la zone libre à l’Allemagne, et simultanément, la police aide les allemands à les arrêter en zone occupée.

On assiste donc à des rafles, notamment celle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942 à Paris, durant laquelle plus de 13000 juifs sont arrêtés et emmenés vers des camps.

En novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone libre amenant des collaborationnistes à rentrer dans le gouvernement.

Apparait également, la relève en 1942 (qui se manifeste par, par exemple, la libération d’un prisonnier français contre l’envoi de trois travailleurs français en Allemagne), la création de la Milice en janvier 1943 qui se base sur des volontaires pour prêter main forte aux allemands, le Service du Travail Obligatoire en en septembre 1943 pour apporter de la main d’œuvre aux nazis.

L’Etat français collabore également en livrant des produits agricoles et industriels aux allemands.

La défaite de 1940 permet à Philippe Pétain de renverser la République et de s’engager dans une collaboration avec l’Allemagne nazie.

Cependant, Charles de Gaulle, militaire de carrière, refuse cette défaite.

Il va donc appeler dès le 18 juin à la résistance contre l’occupant allemand.

Dès le 18 juin, la résistance trouve peu à peu sa place en France pour lutter contre l’Allemagne nazie et le Régime de Vichy.

En effet, Charles de Gaulle lance un premier appel sur la radio de Londres, la BBC.

Il souhaite continuer les combats : « Luttons pour la sauver ( notre patrie ) », « quoiqu'il arrive la Flamme de la Résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas...

» .

Cet appel est très peu entendu, cependant, un premier ralliement autour de De Gaulle se créé mais reste limité et embryonnaire.

C’est le début de la France Libre, qui connait des débuts difficiles, dirigée par Charles de Gaulle, considéré comme le « Chef des Français libres ».

Simultanément, il fonde les Forces Françaises Libres (FFL).

Elles sont essentiellement composées de soldats ayant échappé aux Allemands, de civils venus en France, 60% des troupes viennent des colonies françaises (comme l’Afrique du Nord, la Syrie, le Liban, la Tunisie…), de milliers d’étrangers et de légionnaires, d’hommes et de femmes.

Elles se partagent en forces terrestres, en forces aériennes et en forces navales.

Les FFL vont donc participer à de nombreux combats comme au Proche-Orient, en Afrique du Nord, en Italie et en Provence et vont se démarquer notamment par la bataille de Bir-Hakeim (26 mai-11 juin 1942).

Ils se manifesteront notamment au travers de guérilla.

En 1941, De Gaulle crée un gouvernement : le Conseil National Français qui a des directions dans tous les domaines.

En juin 1943, après le débarquement américain en Afrique du Nord, le CNF laisse place au Conseil français de Libération Nationale qui s’installe à Alger, dirigé dans un premier temps par Giraud et De Gaulle, qui finira seul dirigeant.

Dès 1940, quelques individus forment des mouvements de résistance cherchant à lutter contre le régime de Vichy et l’occupation, comme par exemple : Libération Sud, Franc-Tireur.

Les réseaux de résistance au sein de l’Etat Français se manifestent davantage par des sabotages, des renseignements aux Alliés, des attentats, des distributions de tracts, des exfiltrations de soldats alliés, ils préparent des évasions vers la zone Sud, et sont surtout dans l’activisme.

Les mouvements sont davantage politiques.

Les effectifs des résistants grandiront davantage en 1941 avec l’opération Barbarossa et en 1943 avec la création du STO, durant lequel de nombreux individus rejoindront le maquis.

En 1941, De Gaulle choisit Jean Moulin pour unifier les mouvements de résistance intérieurs et les placer sous son autorité.

C’est alors qu’en mai 1943, Moulin préside la première réunion du Conseil National de la Résistance et unifie les trois principaux mouvements de résistance : Franc- Tireur, Libération Sud, Combats qui vont donc former le MUR (Mouvements Unis de la Résistance).

Charles de Gaulle est par ailleurs reconnu comme le seul chef de la Résistance.. »

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