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Un siècle de travail des femmes en France :

Publié le 15/11/2016

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Un siècle de travail des femmes en France : 1901 – 2011 Résumé L'ouvrage « Un siècle de travail des femmes en France » de la collection « Sciences humaines » a été écrit par Margaret Maruani et Monique Meron, et est paru en 2012. Margaret Maruani est sociologue et directrice de recherche au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Elle dirige également la revue « Travail, genre et sociétés » depuis 1999. Déjà, sa thèse de doctorat de Sociologie était orientée vers les femmes, portant sur le thème de « l'expression des problèmes féminins dans les syndicats et à travers les conflits sociaux ». Elle est aussi une spécialiste du travail féminin, ayant écrit en 1985 l'ouvrage « Mais qui a peur du travail des femmes ? » Elle dirige d'ailleurs le réseau de recherche « Marché du travail et Genre ». Monique Meron est statisticienne et administratrice de l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques). Elle a été responsable d'enquêtes nationales et est actuellement directrice de projet au niveau européen, en ce qui concerne la classification professionnelle. Les deux auteures ont souhaité compter le nombre de femmes travaillant en France, tout au long du XXème siècle. Pour cela, elles ont rassemblé les statistiques du travail, du chômage et de l'emploi concernant les femmes, de 1901 à 2011. Le contexte historique impliquant un siècle de données statistiques, il faut en rappeler les évènements majeures en rapport avec l'ouvrage. L'activité féminine n'est pas quelque chose de nouveau puisque au début du XXème siècle, comme en 1975, les femmes représentent 36% de la population active. Durant la première moitié du XXème siècle, une diminution de cette part de la population active est constatée dans les chiffres, souvent expliquée comme étant le fait de la réduction des emplois d'aides familiales et de la progression du pouvoir d'achat, rendant moins nécessaire un deuxième revenu au sein du ménage. Au début des années 1960, la main d'oeuvre est largement masculine, ouvrière et peu qualifiée et souvent seul le « chef du ménage » travaille : l'image de la parfaite femme au foyer règne. Au cours des cinquante dernières années, l'emploi s'est féminisé, tertiarisé et urbanisé et c'est grâce aux divers recensements de la population qu'on peut essayer d'évaluer les grandes évolutions. Dans cet ouvrage, malgré les nombreux clichés, les deux auteures cherchent à montrer que le travail féminin a toujours existé, et tentent de démystifier les stéréotypes bâtis autour des femmes. Leur but premier est donc de recompter le travail des femmes, et de décrypter la façon de compter. L'ouvrage commence par relater les mythes construits autour de la femme, notamment en ce qui concerne leur travail. Les auteures expliquent que dans le débat public actuel, on qualifie souvent le travail des femmes comme un acte moderne, puisqu'elles n'auraient pas travaillées dans les époques précédentes. Elles observent également que le travail féminin est confronté à l'image de la dépendance des femmes à l'égard de leur mari, que ce soit parce qu'elles travaillent pour eux ou qu'elles fassent passer leur carrière après la leur. Le livre s'appuie sur l'histoire des femme et du genre, les travaux statistiques à proprement parlé et la lecture critique des catégories statistiques. Il est composé de quatre chapitres dans lesquels les co-auteures s'attardent à développer plusieurs sujets principaux, à savoir : l'évolution de la place des femmes dans le monde du travail au long du XXème siècle, les mutations dans les carrières professionnelles des femmes, les pénuries d'emploi et le genre des métiers et ses évolutions jusqu'à aujourd'hui. Le premier chapitre « Paysages et contours de l'activité » s'intéresse à la fois aux chiffres concernant le travail des femmes et à la fois aux outils et aux façons de mesurer ces taux d'activité. Le premier constat est de dire qu'en un siècle d'enquêtes, le nombre des femmes recensées comme étant « actives » a doublé entre 1901 et 2011, contrairement aux chiffres des hommes, qui ont eux, peu augmenté. Cela interpelle les auteures dès le départ quant à la question du comptage et de la définition du travail des femmes. En effet, les statistiques indiquent que de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu'aux années 1960, il y aurait un recul continu de l'activité professionnelle des femmes. Puis à partir des années 1960, le développement du salariat aurait grandement profité aux femmes. La notion sur laquelle in...

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« Il est composé de quatre chapitres dans lesquels les co-auteures s'attardent à développer plusieurs sujets principaux, à savoir : l'évolution de la place des femmes dans le monde du travail au long du XXème siècle, les mutations dans les carrières professionnelles des femmes, les pénuries d'emploi et le genre des métiers et ses évolutions jusqu'à aujourd'hui. Le premier chapitre « Paysages et contours de l'activité » s'intéresse à la fois aux chiffres concernant le travail des femmes et à la fois aux outils et aux façons de mesurer ces taux d'activité.

Le premier constat est de dire qu'en un siècle d'enquêtes, le nombre des femmes recensées comme étant « actives » a doublé entre 1901 et 2011, contrairement aux chiffres des hommes, qui ont eux, peu augmenté.

Cela interpelle les auteures dès le départ quant à la question du comptage et de la définition du travail des femmes.

En effet, les statistiques indiquent que de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu'aux années 1960, il y aurait un recul continu de l'activité professionnelle des femmes.

Puis à partir des années 1960, le développement du salariat aurait grandement profité aux femmes.

La notion sur laquelle insiste cette première partie de l'ouvrage est de savoir faire la différence entre lire les chiffres et savoir les interpréter.

Les auteures, à travers les recensements de la population depuis 1901, indiquent en fait qu'il y a des fluctuations du travail féminin durant la première moitié du XXème siècle, mais sans réelle décroissance.

De même, elles indiquent que le salariat finalement, n'est peut-être qu'une façon de reconnaître le travail féminin, qui était plutôt caché auparavant. Il faut dire que sur la période étudiée, les activités, les secteurs et les métiers ont changé, ainsi que la façon de compter.

Grâce aux nombreux tableaux ou graphiques étudiés par les auteures, on voit que les femmes ont toujours composé plus d'un tiers de la population active, et ce en dépit des guerres et des crises qu'a connu le XXème siècle.

D'ailleurs, malgré le fait que les guerres sont souvent évoquées comme étant une période de mise au travail des femmes (Première et Seconde guerres mondiales), les auteures soulèvent le problème du flou statistique pendant ces périodes.

En effet, l'absence de recensement pendant les deux guerres mondiales intensifient les zones nébuleuses concernant la mobilisation des femmes dans le travail.

Il faut remarquer tout de même une augmentation des femmes après les deux périodes de guerre dans le monde du travail, qui sont des périodes où les hommes sont massivement invalides ou morts au combat, n'indiquant pas une hausse du travail féminin, mais une baisse des hommes pouvant exercer un métier, dans la population active.

De même, le travail de guerre pour les femmes a été un moyen de les sortir du travail mal payé et non réglementé (elles étaient auparavant couturières, domestiques..) pour les amener vers l'industrie. La deuxième observation des deux auteures est de dire que le travail des femmes est mal quantifié.

En effet, n'est pas pris en compte le travail domestique des femmes.

En effet, une femme aidant son mari dans l'agriculture par exemple, n'était pas forcément comptée comme active.

Au delà des interprétations de l'activité des femmes, il y a eu une réelle augmentation de leur travail entre 1901 et 1906, auquel les statisticiens de l'époque ne prêtent pas attention, évoquant une surdéclaration du travail féminin.

Toutefois, il faut quand même dire que la France est sur une des premières places au monde du podium en ce qui concerne l'activité professionnelle féminine. En 1946, il faut constater à travers les graphiques de l'oeuvre, que de nouveau il y a une nouvelle augmentation de la population active féminine, cependant les deux auteures expliquent que l'on ne doit pas cela à la guerre mais à l'arrivée des nouvelles générations pleines après la Première Guerre mondiale, à la mort avancée des anciens combattants et à la surestimation des effectifs d'aides familiaux.. »

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