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Tunisie : inquiétudes pour la démocratie

Publié le 03/12/2018

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tunisie

11 novembre 1987, du général Zine El-Abidine Ben Ali, dont le pouvoir a été plébiscité à deux reprises. Cette continuité se traduit également par la longévité du gouvernement qui, malgré quelques remaniements, est toujours dirigé par Hamed Karaoui depuis 1989 et par l'hégémonie politique de l'ancien parti unique (Parti socialiste destourien, PSD), reconverti par le président Ben Ali en un Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Le multipartisme, qui a été autorisé, reste toutefois formel puisque le RCD a obtenu plus de 96 % des voix aux élections législatives - même si l'opposition a pu remporter 19 sièges - et qu'il détient 4 084 sièges sur les 4 090 mis en compétition (6 sièges en tout allant aux 6 partis de l'opposition) aux élections municipales de mai 1995.

En 1995 et en 1996,

 

la Tunisie a connu des résultats économiques encourageants grâce à une bonne année agricole, due à une pluviométrie abondante, une activité touristique (premier secteur pourvoyeur de devises fortes) qui semble avoir progressé et l'annonce du doublement (au cours de l'année 1996) des capacités du gazoduc « transméditerranéen » qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie.

 

Ces résultats et les mesures de libéralisation économique satisfont les institutions économiques internationales, et le président de la Banque mondiale, James D. Welfensohn, n'a pas hésité à déclarer, lors d'une visite en avril 1996, que la Tunisie était « le meilleur élève » de l'institution dans la région.

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