Devoir de Philosophie

Alfred de MUSSET « La nuit de mai » - Commentaire composé

Publié le 11/01/2020

Extrait du document

musset

Alfred de MUSSET « La nuit de mai »

LA MUSE

1. Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;

2. La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,

3. Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;

4. Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,

5. Aux premiers buissons verts commence à se poser.

6. Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.

LE POÈTE

7. Comme il fait noir dans la vallée !

8. J'ai cru qu'une forme voilée

9. Flottait là-bas sur la forêt.

10. Elle sortait de la prairie ;

11. Son pied rasait l'herbe fleurie ;

12. C'est une étrange rêverie ;

13. Elle s'efface et disparaît.

LA MUSE

14. Poète, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse,

15. Balance le zéphyr dans son voile odorant.

16. La rose, vierge encor, se referme jalouse

17. Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant.

18. Écoute ! tout se tait ; songe à ta bien-aimée.

19. Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée

20. Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux.

21. Ce soir, tout va fleurir : l'immortelle nature

22. Se remplit de parfums, d'amour et de murmure,

23. Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.

LE POÈTE

24. Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?

25. Qu'ai-je donc en moi qui s'agite

26. Dont je me sens épouvanté ?

27. Ne frappe-t-on pas à ma porte ?

28. Pourquoi ma lampe à demi morte

musset

« 29. M'éblouit-elle de clarté ? 30. Dieu puissant ! tout mon corps frissonne. 31. Qui vient ? qui m'appelle ? - Personne. 32. Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ; 33. Ô solitude ! ô pauvreté ! Poème de Musset. Dialogue entre le Poète et sa muse. Poète => octosyllabes. Muses => alexandrins. I- L’inspiration poétique A- L’inspiration et la nature • Inspiration.

Cf.

l’anaphore de « « Poète, prends ton luth ».

Le Trésor de la Langue française précise qu’au sens figuré, luth = Inspiration, talent poétique. • Cf.

aussi les impératifs utilisés par la muse => « prends, me donne… » => pousse le poète. • La muse pousse le poète à écrire > prétexte, raison : la nature. • Cf.

« La fleur de l'églantier ; ses bourgeons éclore ; Le printemps ; les vents ; Et la bergeronnette ; premiers buissons… » => nature, inspiration du poète. • Nature au printemps > vie, joie.

Cf.

« éclore ; naît… ». B- Tableau poétique • Montrez que les paroles de la Muse mais aussi celles du poètes font finalement un tableau. Cf.

les différentes couleurs évoquées « sombre ramée ; rose… » ; Cf.

les éclairages « Le rayon du couchant ; éblouit ; clarté… » ; Cf.

les différentes odeurs : « son voile odorant ; enivre ; Se remplit de parfums… » ; + tableau sonore > Ouie : « Écoute ; murmure ; qui m'appelle ; sonne… » + silence. C- La poésie et la musique • Refrain qui revient dans le poème : « Poète, prends ton luth et me donne un baiser ».

Formule répétée dans les vers de la Muse > vers 1, 6 + répétition au vers 14 de « Poète, prends ton luth ». Luth > instrument de musique => rapport entre la poésie et la musique. • Ne pas oublier qu’à l’origine la poésie était chantée, le poète s’accompagnait d’un instrument de musique (lyre…).

Le luth est un instrument qui se développe beaucoup à la Renaissance mais qui tombe en désuétude au XVIIIe siècle. Luth > synonyme de lyre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles