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André Breton, Nadja. Extrait du texte pp. 71 à 73, jusqu'à « … gare du Nord » : la rencontre de Nadja.

Publié le 14/10/2019

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breton

Nous le constatons avec sans doute un peu de regret : ce n'est pas une femme réelle que nous décrit Breton, ce

n'est pas une amante ou une maîtresse, c'est bien plutôt un fantôme, une sorcière, une fée. Elle ensorcellera le

poète jusqu'à ce qu'il se lasse d'elle et comprenne, vers la fin de leur relation, qu'elle est à moitié folle. Il s'en

désintéresse alors et s'en va. Nadja est pour lui bien plus qu'un personnage, et bien moins qu'une personne. Elle

va devenir un texte (qu'il est difficile d'appeler « roman »). Son côté bohème, sa proximité avec les jeux d'esprit des

Surréalistes, le caractère miraculeux de sa rencontre avec Breton, feront d'elle un être de légende. Aujourd'hui

encore, nous ne savons presque rien d'elle. Si l'on osait paraphraser Shakespeare, on dirait qu'elle est faite « de la

même matière que nos rêves ».

breton

« fascinante : « Les Détraquées », dont il ne connaîtra l'auteur (P.L.

Palau) que trente ans plus tard...

Femme venue d'un monde « sur-réel », entourée de mystère, Nadja ressemble à une femme émanant d'un monde qui n'est pas le monde réel.

Nadja provient d'un univers proche du rêve.

Elle représente aussi le monde imaginaire pour Breton : elle erre, elle ment.

Elle ne dit pas où elle va.

Très vite, une page plus loin, leur conversation va porter sur les associations d'idées et de mots, proches des jeux des Surréalistes.

Elle représente aussi le monde du voyeurisme et du regard, qui intéresse tant Breton : « Je n'avais jamais vu de tels yeux.

» Et plus loin, page 82, elle lui dira, en une courte métaphore : « Je suis l'âme errante.

» De beaux yeux maquillés, une âme errante, une jeune femme à la fois voyante et mythomane, c'est tout ce qu'il faut à Breton pour composer le personnage qu'est Nadja. Conclusion Nous le constatons avec sans doute un peu de regret : ce n'est pas une femme réelle que nous décrit Breton, ce n'est pas une amante ou une maîtresse, c'est bien plutôt un fantôme, une sorcière, une fée.

Elle ensorcellera le poète jusqu'à ce qu'il se lasse d'elle et comprenne, vers la fin de leur relation, qu'elle est à moitié folle.

Il s'en désintéresse alors et s'en va.

Nadja est pour lui bien plus qu'un personnage, et bien moins qu'une personne.

Elle va devenir un texte (qu'il est difficile d'appeler « roman »).

Son côté bohème, sa proximité avec les jeux d'esprit des Surréalistes, le caractère miraculeux de sa rencontre avec Breton, feront d'elle un être de légende.

Aujourd'hui encore, nous ne savons presque rien d'elle.

Si l'on osait paraphraser Shakespeare, on dirait qu'elle est faite « de la même matière que nos rêves ».. »

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