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Anthlogie Rimbaud - biographie, oeuvres, etc...

Publié le 01/11/2019

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rimbaud

Préface : Il est né à Charleville en 1854. Son père, capitaine d’infanterie, va abandonner définitivement le foyer en 1861, laissant ses 4 enfants à une mère austère, susceptible et dévote : tout ce qu’il rejette et qu’il va chercher à fuir. Durant sa scolarité, Rimbaud est un élève brillant et précoce qui s'intéresse à la poésie et rêve d'être publié. Il remporte plusieurs prix pour ses vers latins. Il attire l’attention de son professeur George Izambard, qui va l’encourager dans ses premiers essais poétiques et lui faire connaître la littérature récente. C’était un jeune homme révolté, en 1870, durant la guerre avec la Prusse, Arthur Rimbaud fugue à deux reprises pour aller à Paris rencontrer des poètes puis, pendant la Commune de Paris, il prend parti pour les insurgés. Il écrit de nombreux poèmes satiriques à l’égard de la bourgeoisie, de Napoléon III, et bien encore. Il confie à Paul Demeny, poète et éditeur, un cahier sur lequel il a recopié ses poèmes, dans le but d’être publié. Puis, il recopiera un deuxième cahier de poèmes, qu’il confie à nouveau à Demeny. C’est à partir de ces cahiers que le recueil de Poésies sera constitué après sa mort. Il fréquente la bohême littéraire parisienne, les zutistes, les Parnassiens et écrit quelques poèmes célèbres comme « Le Bateau ivre ». Il fait la connaissance de Paul Verlaine et devient son compagnon début 1872. Il mène avec lui une vie d'errance en France, en Angleterre et en Belgique. Rimbaud regagne les Ardennes à la fin de l'année 1872. En 1873, il commence à rédiger Une Saison en enfer. Verlaine et Rimbaud regagnent Londres mais connaissent de nombreuses querelles et ruptures. En Belgique, Verlaine tire même deux coups de feu sur son ami et est condamné à deux ans de prison. Il retourne à Roche où il termine Une Saison en enfer, qui est publié en Belgique au mois d’octobre. Cela sera le seul livre publié de son vivant. En 1874 à Londres, il écrit les Illuminations. A ce moment là, Rimbaud cesse d’écrire et entame une série de voyages à travers l’Afrique, en Indonésie et en Europe où il multiplie les petits emplois : en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, Hollande, Suède, Danemark, Suisse, Italie… Il est répétiteur, enrôlé dans l’armée coloniale, déserteur, recruteur pour un agent hollandais, employé dans un cirque, directeur de carrières… En 1880, il s’installe en Ethiopie et organise pendant 10 ans du commerce de café, d’or, de parfums... Il se lancera dans une expédition commerciale qui devait lui rapporter une fortune (trafic d’armes) mais qui tourne au désastre. En 1891, souffrant d’une tumeur au genou, Rimbaud rentre en France, à Marseille où il sera amputé et sera atteint progressivement d’une paralysie et d’hallucinations. Il meurt le 10 novembre, à 37 ans. 

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« A la musique Place de la Gare, à Charleville. Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. − L'orchestre militaire, au milieu du jardin, Balance ses schakos dans la Valse des fifres : − Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ; Le notaire pend à ses breloques à chiffres. Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs : Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames Auprès desquelles vont, officieux cornacs, Celles dont les volants ont des airs de réclames ; Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme, Fort sérieusement discutent les traités, Puis prisent en argent, et reprennent : "En somme !..." Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins, Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande, Savoure son onnaing d'où le tabac par brins Déborde − vous savez, c'est de la contrebande ; − Le long des gazons verts ricanent les voyous ; Et, rendus amoureux par le chant des trombones, Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious Caressent les bébés pour enjôler les bonnes... − Moi, je suis, débraillé comme un étudiant, Sous les marronniers verts les alertes fillettes : Elles le savent bien ; et tournent en riant, Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes. Je ne dis pas un mot : je regarde toujours La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles : Je suis, sous le corsage et les frêles atours, Le dos divin après la courbe des épaules. J'ai bientôt déniché la bottine, le bas... − Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres. Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas... − Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres... Arthur Rimbaud - Poésies. »

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