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BOYER Claude : sa vie et son oeuvre

Publié le 19/11/2018

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BOYER Claude (1618-1698). Boyer était originaire d’Albi. Il entreprit à Paris une carrière d’auteur dramatique, malgré sa qualité d’abbé et l’hostilité de l’Église à l’égard du théâtre. Protégé par les Tallemant (famille de haute robe et de finance), il fréquentait les salons et dédia sa première tragédie, la Porcie romaine (1645), à Mme de Rambouillet. Il connut d’abord le succès et fit jouer, entre 1645 et 1648, quatre tragédies et deux tragi-comédies, dont l’une, Ulysse dans l'île de Circé (1648), pièce à grand spectacle accompagnée de musique, évita au théâtre du Marais de connaître la faillite. Ensuite, Boyer observa un silence de dix ans avant de revenir au théâtre et donner dix-sept nouvelles pièces.

« 1 'égard du théàtre.

Protégé par les Tallemant (famille de haute robe et de finance), il fréquentait les salons et dédia sa première tragédie, la Porcie romaine (1645), à Mme de Rambouillet.

Il connut d'abord le succès et fit jouer, entre 1645 et 1648, quatre tragédies et deux tragi­ comédies, dont l'une, Ulysse dans l'île de Circé (1648), pièce à grand spectacle accompagnée de musique, évita au théâtre du Marais de connaître la faillite.

Ensuite, Boyer observa un silence de dix ans avant de revenir au théâtre et donner dix-sept nouvelles pièces.

Sa dramaturgie donne volontiers dans le pathétique.

Ainsi, l'une de ses premières tragédies, Tyridate (1648), met en scène un frère et une sœur qui, ignorant les liens de parenté qui les unissent, éprouvent un amour récipro­ que.

Surtout, il s'efforça de s'adapter à l'évolution des goûts du public.

L'influence de Corneille est sensible dans ses premières œuvres.

Il suivit aussi la vogue des pièces à intrigue romanesque que le grand succès du Timocrate de Thomas Corneille ( 1656) avait suscitée.

De même, plus tard, lorsque après 1670 le modèle de la tragédie racinienne s'imposa, il donna trois tragédies qui tendent à se rapprocher du courant alors dominant.

Mais l'essentiel de l'œuvre de Boyer, dans les années 1660, appartient au registre des pièces à grand spectacle, faisant une large place aux effets de mise en scène.

C'est ainsi qu'il donna les Amours de Jupiter et de Sémélé ( 1666), tragédie mythologique avec machines et musi­ que, la Fête dt· Vénus ( 1669), comédie pastorale héroïque à machines, Polie rate ( 1670), comédie héroïque.

Même en suivant ainsi le penchant du public pour les pièces à grand spectacle.

Boyer ne connut pas toujours le succès.

Il voyait dans ses échecs les résultats des manœuvres d'une cabale, et fit jouer une de ses pièces, Agamemnon (1680), sous un nom d'emprunt: elle fut applaudie; il avoua en être l'auteur: elle fut sifflée.

De fait, il devait affronter les intrigues de Quinault, son rival en matière de théâtre spectaculaire.

Cependant, il fut très considéré en son temps.

En 1662, alors que le théâtre du Marais était une fois encore en difficulté, Corneille estimait que Quinault, Boyer et lui-même pouvaient, en lui confiant leurs pièces, lui évi­ ter de disparaître.

Au même moment, dans son mémoire préparant la liste des auteurs méritant gratification du roi (1663), Chapelain présentait Boyer comme le deuxième auteur dramatique du siècle après Corneille.

Mais son œuvre est aujourd'hui tombée dans l'oubli.. »

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