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CLASSICISME - Histoire de la littérature

Publié le 30/01/2018

Extrait du document

histoire

«La colère est superbe et veut des mots altiers,

 

L'abattement s'explique en des termes moins fiers.»

Pierre Corneille (1606 1684)

Jean de La Fontaine (1621-1695)

Molière (1622 1673)

Mme de La Fayette (1634-1693)

Nicolas Boileau (1636-1711)

Jean Racine (1639-1699)

Le Cid (1636), Cinna (1641 ), Polyeucte (1642) P. Corneille

Tartuffe (1664 1667), Dom Juan (1665), Le Misanthrope (1666) Molière

Andromaque (1667), Bérénice (1670), Phèdre (1677) J. Racine

Les Fables (trois recueils : 1668-1678 1694) J. de La Fontaine

L'Art poétique (1674) N. Boileau

La Princesse de Clèves (1678) Mme de La Fayette

1634 Création de l'Académie franç aise.

1634-1685 Limites du mouvement.

1661 Début du règne personnel de Louis XIV.

1685 Révocation de l'Édit de Nantes.

1715 Mort de Louis XIV.

 

«La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites

que pour parvenir à cette première.»

(Racine, préface de Bérénice.)

«Aimez donc la raison ; que toujours vos écrits

Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.»

(Boileau, l'Art poétique.)

histoire

« LE MOT classicisme n'est apparu que vers 1820.

Il est dérivé de l'ad jectif «classique» qui, au f l des siècles, s'est cha rgé de sens très variés dont voici les quatre principaux.

Le premier est lié à l'idée d'excellence et de distinction.

Dérivé du latin clas­ sicus, il apparaît en 1548, et désigne ce qui est de premier ordre.

En 1611, le terme entre en 1 ittérature et s'applique aux auteurs de premier rang recom­ mandés comme modèles.

Le second sens est logiquement lié au premier.

En 1680, «classique» désigne ce qui est digne d'être enseigné dans les classes.

Il s'a gissait, à cette époque, des auteurs de l'Antiquité auxquels on a adjoint plus tard quelques auteurs franç ais du xvu e siècle tels Corneille, Racine ou La Fontaine qui s'étaient lar­ gement inspirés des Anciens.

C' est pourquoi, au XIX e siècle, on f nit par identifier «classique» puis «classi­ cisme» à la littérature du xvn e siècle, que l'on oppose au roman tisme.

Enf n, au début du xxe siècle, le mot conna ît une ultime extension : «clas­ sique» renvoie aussi à l'esthétique dominante du xvn e siècle franç ais faite d'é quili bre, de mes ure et d'harmo nie.

C'est pourquoi on a pu parler du classi­ cisme de Paul Valéry et d'André Gide.

Dans l'usage, ces multiples acceptions peuvent s'enchevêtrer.

Ainsi, Molière est classique au quatre sens que nous venons d'évoquer : c'est un écrivain consacré, largement enseigné dans les classes, appartenant au xvne siècle, et dont l'œuvre est, pour l'essentiel du moins, représentative de l'esthétique classique.

Nous utilisons ici le terme classicisme dans son sens historiq ue: pour dési­ gner le courant dominant de la littérature française du xvn e siècle.

1 • LE CLAS SICIS ME DANS L'HIS TOIRE Le classicisme historique n'est pas, à proprement parler, un mouvement li ttéraire conscient de lui-m ême et organisé comme le romantisme ou le sur­ réa lisme.

En effet, jamais Molière, Racine et les autres grands classiques ne se sont rassemblés pour éta blir une doctrine.

Cependant, leurs œu vres, comme celles des peint res et des architectes de leur époque, se regroupent autour d'une esthétique commune.

Celle-ci commence à se manif ester en France dès 1634, date de création de l'Académie française.

Jusqu'e n 1661, année de l'avènement de Louis XIV, l'esthétique classique s'exprime à tra­ vers ses premières œuvres et surtout de nombreux textes théoriques.

Son apo­ gée (166 1-1685) coïncide avec la premi ère moitié du règne du Roi-Soleil, c' est -à-dire sa partie la plus brillante, et son inf uence se fera encore sentir au XVIIIe siècle : Voltaire admirait le siècle de Louis XIV auquel il a consa cré un ouvrage du même nom, et c'est par des tragédies de facture classique qu'il s' est rendu célèbre.. »

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