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CLAVEL Maurice : sa vie et son oeuvre

Publié le 19/11/2018

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CLAVEL Maurice (1920-1979). Pour définir et résumer l’œuvre aussi bien que la vie de Maurice Clavel, il suffirait presque de citer le titre d’un de ses premiers essais : Combat de franc-tireur pour une libération (1968). Franc-tireur, il le fut tout au long de sa vie. Chrétien marginal, gaulliste mais défenseur de Ben Barka, gauchiste indépendant, écrivain sans étiquette, philosophe d’aucune chapelle, il laisse derrière lui le souvenir d’un intellectuel acerbe et libre. Jean Daniel l’appelait le « grand perturbateur », Edgar Morin le « prophète de l’impossible », Philippe Némo l’« accoucheur d’âmes », et tous ceux qui le suivirent et l’admirèrent invoquèrent, à sa mort brutale, « Clavel l’insoumis ».
 
Fils d’un pharmacien de l’Hérault, il entre à dix-huit ans à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. En 1942, il est reçu quatrième à l’agrégation de philosophie. Il entre au même moment dans la Résistance et devient chef des maquisards de l’Eure-et-Loir. A la Libération, il épouse la comédienne Sylvia Monfort : c’est le début d’une folle passion pour le théâtre. Il fonde le festival d’Avignon avec Jean Vilar (1948) et écrit de nombreuses pièces, où souffle le verbe : les Incendiaires (1946), la Terrasse de midi (1948), Maguelone (1950), Canduela (1953), Balmaseda (1954), la Grande Pitié (1966); Saint Euloge de Cordoue et les Albigeois (1965).


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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Clavel, Maurice. 1 PRÉSENTATION Clavel, Maurice (1920-1979), journaliste, écrivain, essayiste et philosophe français qui, après sa conversion, se fit l’apôtre fervent de la foi chrétienne. 2 ITINÉRAIRE Originaire de Frontignan, agrégé de philosophie, Maurice Clavel s’engagea dans la Résistance et participa à la libération de Paris.

Il se révéla d’abord dramaturge, avec les Incendiaires (1947) et la Terrasse de midi (1949), pièces créées par Jean Vilar en Avignon, puis romancier avec Une fille pour l’été (1957) et le Tiers des étoiles ou On ne sait pas quel ange (prix Médicis 1972). Gaulliste, anti-marxiste, il apparut comme le père spirituel des « nouveaux philosophes ».

Il fut journaliste à Combat puis au Nouvel Observateur. Après sa conversion (1965), il se fit, dans Ce que je crois (1975) et Dieu est Dieu, nom de Dieu ! (1976), l’ardent défenseur d’une foi catholique retrouvée. 3 HISTOIRE ET PHILOSOPHIE Pour Clavel, l’Histoire est « Révélation » et il se veut « journaliste transcendantal », prêt à saisir l’Esprit de Dieu dans l’Histoire.

Ainsi les événements de Mai 68 lui apparaissent-ils comme le « soulèvement de vie » d’une jeunesse lasse de la société de consommation. Dans Qui est aliéné ? (1970), il s’efforça de démontrer les contradictions internes du marxisme et tenta d’établir que sans Dieu, ni l’Homme ni l’Histoire ne peuvent être pensés.

Critique de Kant (posthume, 1980), son œuvre philosophique majeure, montre, contre Kant, l’infinité en l’Homme.

À sa mort, Maurice Clavel laissa en projet l’Être et la Croix, qui dénonce dans la philosophie de Heidegger une fausse transcendance. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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