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Comment le narrateur montre-t-il sa distance ironique vis-à-vis de son jeune héros ambitieux ?

Publié le 14/10/2019

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Comment le narrateur montre-t-il sa distance ironique vis-à-vis de son jeune héros ambitieux ? Annonce du plan : La conquête de la main de Mme de Rênal par Julien est assimilée à une scène de conquête militaire (I) qui permet à Stendhal de montrer de la distance ironique vis à vis de son personnage (II). I – La conquête de la main : un combat militaire  A – Une atmosphère angoissante (de « Dans sa mortelle angoisse » à « en état de rien observer hors de lui-même ») Les premières lignes de ce passage placent paradoxalement cette scène de séduction sous le signe du registre épique. On relève ainsi le champ lexical du danger qui crée une atmosphère angoissante : « mortelle », « angoisse », « tous les dangers », « violence ». Ce champ lexical est redoublé par celui du devoir (« obligeât », « était obligé », « le devoir ») : pour le jeune héros, la séduction est une affaire d’amour-propre et s’assimile à une conquête militaire. La forme exclamative de la phrase et la formule du souhait « Que de fois ne désira-t-il (…) quitter le jardin !» suggère l’agitation intérieure de Julien. Cette extrême tension est perceptible dans la voix des personnages « profondément altérée » pour l’un, « tremblante » pour l’autre. La scène est donc particulièrement angoissante. Le...

« Le registre épique se poursuit par la mention du combat intérieur de Julien : « L'affreux combatque le devoir livrait à la timidité (…) »). Mais il s'agit d'un combat particulier, celui de l'arriviste qui se fait un devoir de réussir ses projets. B – Un combat épique contre le temps  (De « neuf heures trois quarts venaient de sonner » à « me brûler la cervelle ») Le champ lexical du temps (« Neuf heures trois quarts », « sonnent », « horloge », « dix heures », « sonneront »), omniprésent dans ce chapitre 9, accentue l'angoisse de Julien Sorel et dramatise le récit. La récurrence des sonneries (« Neuf heures trois quarts venaient de sonner », « dix heures sonneront ») renforce le suspens de la scène, mettant le lecteur dans l'attente de chaque coup de cloche. C'est alors une parodie de combat épique qui est lancée entre le temps et Julien. La mention de « l'horloge du château » donne un caractère aristocratique à ce combat intérieur. Le champ lexical de l'honneur (« indigné », « lâcheté », « promis », « brûler la cervelle ») montre la détermination et la résolution du héros qui crée un défi contre lui-même. Ce vocabulaire est ironique car Julien n'évolue pas dans un monde aristocratique mais dans un monde bourgeois. II – L'ironie de Stendhal sur son personnage arriviste  A – Une scène mélodramatique  (De « Après un dernier moment d'attente et d'anxiété » à « mouvement physique ») Dans la suite de l'extrait, Stendhal nous plonge dans un scène mélodramatique (= outrancière, exagérée) qui n'est pas dénuée d'ironie.. »

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