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Commentaire de Français Texte de Louis-Sébastien Mercier, L'an 2044, Rêve s'il en fut jamais, 1771, chapitrre XL, «Du commerce».

Publié le 25/05/2020

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Commentaire de Français Texte de Louis-Sébastien Mercier, L'an 2044, Rêve s'il en fut jamais, 1771, chapitrre XL, «Du commerce». Louis-Sébastien Mercier est un écrivain et philosophe français du XVIIIe siècle, appartenant au mouvement des Lumières. On le connait pour deux grands ouvrages : Tableau de Paris, 1781-1788, et l’An 2440, rêve s’il en fut jamais. L’An 2440, rêve s’il en fut jamais, est un roman d’anticipation dans lequel l’auteur, à travers un voyage temporel et la rencontre d’un homme du futur, présente une société nouvelle, idéale, faisant la critique de la sienne. Dans cet extrait, est abordé le sujet du trafic étranger, soit le commerce transatlantique passant par l’Afrique, esclavagisme en vigueur, pour aller en Amérique, extraire l’or et l’envoyer en Europe. Cette pratique du XVIIIe siècle est ici questionnée, et on peut donc se demander comment l’auteur, à travers le point de vue d’un homme d’une autre époque, critique-t-il et remet-il en question le trafic étranger du 18 e siècle et ses conséquences, en présentant en parallèle une société moderne idéale ? Nous verrons dans un premier temps la critique du XVIIIe siècle, les différents arguments du locuteur, avant de vois l’éloge de la société du futur, cette société idéale, et la mise en valeur du changement. Le locuteur commence par faire la critique du XVIIIe siècle, et nous verrons de quelle manière. Nous pouvons observer une première critique fondée sur la moralité des européens, leurs valeurs, et l’immoralité d’un tel commerce. En effet, la soif de l’or a d’une certaine manière, justifié les moyens, et les conséquences d’un tel commerce sont bien loin des qualités ou valeurs humaines. On peut prendre l’exemple de celles mises en avant par l’Eglise, portées par les hommes de l’époque. On observe une opposition entre ces valeurs et le comportement des européens. Le locuteur accuse directement les d’aller à l’encontre de ces valeurs et de tout principe religieux, comme nous le montre l’expression suivante « vous alliez briser les nœuds sacrés ». Ainsi les européens n’ont pas hésiter à violer ces principes, et les actions menées au départ au nom de la religion (et de sa diffusion) ne respectent point ou plus les valeurs chrétiennes qu’elles devaient transmettre : la cupidité a pris le dessus, et la soif de l’or a remplacé les pensées, ou finalités religieuses. De plus la soif de l’or a également fait disparaître leurs qualités, qui leur donnaient justement leur humanité, pour les remplacer par les pires défauts, l’avarice, l’avidité, la barbarie. Ains...

« Pierre Henriot 1EE qu’ils ont corrompus.

Par deux fois, la mort est mentionnée, et qu’il s’agisse des rois travaillant pour eux, ou de l’avarice, personnifiée, ayant le contrôle de leur corps, de leurs consciences, qui les pousses à tuer, ou condamner à mort, le crime reste le même, et inexcusable.

De plus, l’utilisation de l’homme par l’homme, l’esclavage bien qu’il ne soit pas nommé comme tel dans le texte, est aussi une accusation majeure, et associée à la corruption.

Bien loin le respect de ses pairs ! Les personnes travaillant dans les mines n’obtiennent aucune considération, et sont mal traitées, loin de tout remords, comme nous le montre cette énumération « vendus, achetés, traités comme des animaux ».

Et la corruption est bien présente, car elle concerne les rois et dirigeants de ces hommes envoyés aux mines.

Ainsi l’argent, et la soif de richesse les touche aussi, et les font vendre leurs propres compatriotes .

A travers cette expression : « les rois devenus marchands » nous pouvons également voir que l’appât du gain a remplacé tout souci de son peuple , de même qu’il a fait disparaître les qualités des européens du XVIIe siècle. Pour finir, on retrouve également une critique de la finalité, et des conséquences sur l’organisation de la société de tout ce « processus ».

En effet, et on le retrouve dés la 1 ère ligne, toute cette richesse ne permet pas de rendre la société meilleure, et loin de là.

Quel est donc l’intérêt ? L’or va au plus riches, et ainsi les inégalités se creusent et s’aggravent.

Et cela ne peut s’inverser, car ceux qui récupèrent l’argent sont ceux-là même qui le réinvestissent dans les mines et s’enrichissent encore. Le locuteur soulève aussi la question de la finalité d’un tel enrichissement, de son utilité.

Aucune selon lui, car l’or ne reste pas en Europe, comme nous le montre la citation suivante, il va « s’engloutir dans les Indes ».

Ainsi un or durement collecté, aux prix de vies sacrifiées, responsables de nombreux vices, ne finirait que par disparaître dans un pays lointain… Au-delà même de son utilité, l’or n’apporte pas le bonheur, et combler cette cupidité , se révèle vain. Ainsi, la quête de l’or aurait pour simple finalité l’enrichissement, un enrichissement qui viserait à satisfaire la cupidité et l’avarice des hommes, insatiable, ce qui n’apportera jamais le bonheur.

De cette façon l’or n’apporte rien, ni chez ceux victime de la violence des cupides, ni chez ceux-là même, se contentant de « dessécher les racines du bonheur » comme le dit le locuteur, n’apportant rien de bon, nulle part. Au-delà de cette critique du monde du XVIIIe siècle, le locuteur présente également l’organisation de la société de son époque, en en faisant l’éloge, mettant en valeur les différences, les changements, ne se contentant point de décrire les deux univers l’un après l’autre. Cette éloge du nouveau monde, du monde moderne, commence par une rupture directe des anciennes pratiques du XVIIIe siècle.

Cette rupture temporelle se remarque à travers la formulation suivante « ne font plus ».

Ainsi les pratiques ne sont plus les mêmes, et on en déduit que les conséquences non plus.

A travers deux questions, le locuteur nous présente ce changement.

Ainsi le travail et l’industrie ont remplacé l’or, et sont à noté deux différences dans l’argumentation du narrateur.

Le travail est une valeur, et l’industrie un commerce, tout-deux supposant un certain mérite, et n’étant point associés à quelques violences, défauts ou torts.

De plus, le travail en lui- même est associé indirectement à plusieurs qualités telles que le dévouement ou le sérieux, on est donc loin de l’avarice, ou la barbarie.

De plus, tous les vices causés par la soif de l’or sont rejetés, et on ne trouve plus dans le cœur des hommes moderne ni la cupidité ni l’avarice.

Ces défauts sont d’ailleurs directement associés aux richesses elles-mêmes, comme nous pouvons le voir à travers « ces diamants perfides, ces perles dangereuses […] qui rendent le cœur dur comme elles ». Ces habitants vivent aussi différemment, et leur travail n’a pas pour but leur enrichissement, de même que sont bannis ou découragés tous le luxe non nécessaire ou contraire aux lois de la nature.Ainsi on a directement une opposition entre deux manières de vivre qui se traduisent l’une par un langage péjoratif « faste » « ostentation » « vanité », comparables à celle du XVIIIe siècle, et l’autre par un langage mélioratif « la commodité » « l’aisance », celle donc de l’époque moderne (et. »

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